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Tableau, la fabrique du sujet / Painting : the making of the subject

Leturcq, Celine 10 December 2014 (has links)
Si le tableau est un objet ancien supplanté par un grand nombre de pratiques contemporaines, certainsartistes développent toujours leur recherche autour et avec lui. Se pose dès lors la question de son actualité. EnFrance au début des années 80, les pratiques picturales abstraites sont laissées de côté au profit d’une nouvellepeinture ouverte aux influences internationales et d’un art qui, au final, se passe de cet objet. C’est toujours lecas aujourd’hui, bien que l’on constate un regain d’intérêt pour le tableau ces dernières années. Ce n’est pas sanscompter sur la force structurale de cet objet ancien mais présent à d’autres endroits et dans d’autres pratiquessocioculturelles que la peinture et l’art contemporains, notamment à travers ces nouvelles fenêtres que sont lesécrans numériques et, avant eux, la photographie, le cinéma et la télévision. Aussi le tableau a-t-il encore debeaux jours devant lui, à interroger la place du sujet dans l’image que ses cadres, déplacés, nous proposent, ànourrir et déployer des espaces-temps qui a priori n’ont rien à voir avec son archaïsme. Dès lors, il s’agit decomprendre en quoi et pourquoi quelques individus aujourd’hui, en France notamment, continuent de peindre etd’avoir une pratique de fabrications d’objets et d’images à l’atelier, dans l’acception traditionnelle du terme. / If the age-old practice of painting has been supplanted by a large number of contemporary approaches tomaking art, certain artists are still primarily painters who make work about painting. This raises the question ofits relevance. In France in the early 1980s, abstract pictorial practices were left aside in favor of both a new kindof painting open to international influences, and an art that ultimately abandoned painting altogether. This is stillthe case today, although there has been a renewed interest in painting in recent years. This has to do, firstly, withthe structural force inherent to painting and the construction of pictorial space. Secondly, it has to do withsociocultural phenomena outside the realm of contemporary art : photography, film and television, and morerecently the widespread use of digital screens, have lead to the creation of new pictorial spaces. Painting still hasa promising future as a means of questioning the subject’s relationship to the image ; the shifting boundaries ofthe painted picture (the tableau) enrich and enlarge time-space frameworks, which, a priori, have nothing to dowith painting as an archaic practice. This thesis, therefore, attempts to understand how and why some individualstoday, especially in France, continue to paint, to make objects and images in their studios, in the traditional senseof the term.
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Supports/Surfaces pris aux mots : Stratégies discursives d’une avant-garde picturale / Supports/Surfaces taken at its words : discursive strategies of apictorial avant-garde

Mathieu, Romain 21 October 2013 (has links)
Le mouvement Supports/Surfaces se singularise, dans le contexte artistique de la fin des années soixante et du début des années soixante-Dix, en se présentant comme une avant-Garde à la fois picturale et théorique avec une importante production de textes qui accompagnent l’exposition des œuvres. Cette étude interroge le statut singulier de ces pratiques discursives développées par une avant-Garde qui revendique un faire pictural. Elle questionne le processus d’autodéfinition de Supports/Surfaces à travers ses textes en regard des œuvres des artistes. Faire l’histoire du groupe implique en effet d’analyser les dimensions productrices ou inhibitrices qu’ont pu avoir ces écrits. Gestes majeurs de cette avant-Garde, les discours des artistes procèdent à une mise en lumière et à un aveuglement. Étudier ce geste, opérer une lecture analytique de ces textes en relation avec les œuvres, c’est finalement répondre à l’injonction de ce mouvement pour la retourner contre elle-Même. Cette problématisation permet de penser les transformations formelles qui s’élaborent chez les artistes rassemblés sous l’appellation Supports/Surfaces à l’intérieur d’un ensemble de relations où se croisent champs artistique et littéraire, théorique et politique. Elle donne au “moment Supports/Surfaces” son contenu dense et multiple et appréhende la place du mouvement dans l’histoire de la peinture et de l’art de cette période. / In the artistic context of the late sixties and early seventies, Supports/Surfaces distinguishes itself by being both a pictorial and theoretical avant-Garde, the exhibition of artworks being accompanied by texts that were produced in considerable quantity. This study questions the singular situation of these discursive approaches developed by an avant-Garde claiming a pictorial process. It therefore questions how Supports/Surfaces self-Defines through its texts and the works produced by the artists. To constitute the history of the group involves to analyse the productive or inhibitive aspects that these writings may have had. The discourses of the artists, as a key action of this avant-Garde, proceed to a bringing to light and simultaneously to a blindness. The study of this action, the analytic reading of these texts in relation to the artworks, finally constitutes an answer to the injunction of this movement by turning it back on itself. This approach allows to consider the formal transformations, as elaborated in their works by the artists gathered under the name Supports/Surfaces, inside a whole combination of relations between literary and artistic fields as well as political and theoretical fields. It gives to the “Supports/Surface time” its dense and plural content, and it allows to consider the place of the movement in the history of painting and of art of that period.

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