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La fabrique mémorielle et identitaire dans le théâtre contemporain taïwanais : exemple du Théâtre Golden Bough (Jin Zhi Yan She). / The factory of memory and identity in taiwanese contemporary theatre : the example of the Golden Bough Theatre (jin zhi yan she)Huang, Shu Ping 30 June 2016 (has links)
Grotowski a influencé fortement, grâce au Théâtre U, les créations du Petit Théâtre taïwanais. Les recherches de Grotowski autour des techniques de la source, pour les artistes du Petit Théâtre taïwanais, revêt un caractère propre à leur culture populaire et les aident à s’identifier comme une communauté spécifique. Hérité du Théâtre U, le Théâtre Golden Bough ne s’exclut pas de la tendance à la recherche d’une nouvelle langue physique sur la base de techniques traditionnelles, mais progressivement, il s’est orienté vers un type de comédie musicale populaire. Le Théâtre Golden Bough met en scène de façon burlesque des stéréotypes de films et de séries télévisées du genre mélodrame. Le bricolage d’extraits de médias d’aujourd’hui avec des éléments d’hier construit une passerelle reliant les spectateurs contemporains à une « belle époque » empreinte de nostalgie des années 1960.Cette thèse décrypte la situation des Taïwanais souvent tiraillés entre des conflits identitaires. L’étude du Théâtre Golden Bough montre comment les artistes du théâtre ont représenté les différences culturelles, les tensions sociales, dans leurs mises en scène et le jeu des acteurs. Elle permet de mettre en exergue les logiques qui orientent l’évolution de la construction et l’affirmation d’une « identité taïwanaise ». / Since the abolition of the martial law in 1987, the Taïwanese have been trying to create a new cultural identity by defining Taïwan as a nation and as an ethnic group. The quest results from the long-term colonization of Taïwan by Japan and KMT. In this atmosphere, young university students created small-sized avant-garde theatres, the so-called Little Theatre, as a means to express their discontent and their resistance to the authoritarian government.Through the workshops and the project of “tracking back” of the U-Theatre of Taïwan, Grotowski, a western theater master, has greatly influenced the acting style of the Little Theatre. Grotowski’s works of “techniques of source” inspired the Taïwanese performers to find their own traditional physical techniques. Inherited from the U-Theatre and the practices of Grotowski, Golden Bough Theatre initially searches for a new sacred and abstract physical language based on traditional techniques. However, the effort gradually evolved into the creation of a type of comedy, where the stereotypes of movie and television series were performed in a burlesque way. By means of mixing the elements of modern and old days, Golden Bough Theatre has constructed a bridge bringing contemporary spectators back to a nostalgic “golden age” in 1960s. Golden Bough Theater is now considered as an authentic Taïwanese theatre. This thesis discusses the Little Theatre, whose plays often reflect taïwanese political situation and ethnic conflicts. The artists of the Little Theatre act out the cultural and social tensions. The study of Theatre Golden Bough allows us to understand the evolution of Taïwanese cultural identity from an artistic perspective.
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Temps et mémoire dans l’oeuvre de CHU T’ien-hsin, une quête de la subjectivité insulaire dans le roman taïwanais après 1987 / Time and Memory in the Work of CHU T’ien-hsin : Searching for an Insular Subjectivity in the Taiwanese Novel after 1987Secher, Fang-hwey 28 September 2012 (has links)
La thèse s’intéresse au rapport entre temps et mémoire dans la littérature taïwanaise au lendemain de la levée de la loi martiale en 1987. Elle examine plus particulièrement la façon par laquelle la littérature reconfigure son époque comme un espace-temps spécifique. Le roman, genre peu codifié et donc caméléon, et qui s'enracine dans ce souci de mémoire et d'histoire, a fortement marqué la première décennie d'après 1987. L'œuvre de la romancière Chu T'ien-hsin, qui a pour thème central la mémoire, apparaît comme particulièrement représentative du foisonnement de la création romanesque d’après 1987 à Taïwan. C'est à partir de cette œuvre que l'on s'interroge d'une part sur ce vers quoi le désir, voire l'obsession, de raconter le passé pointe et d'autre part comment cette littérature, à son tour, réinvente sa propre mémoire. Dans une tentative d'éclairer la question de la mémoire et de l'identité qui hante une société en voie de mutation, ce travail s'articule autour des nombreux aspects de la mémoire, du temps et des formes qui y sont relatives. Grâce à cette articulation, l'analyse présente les formes de politisation, mais également de dépolitisation et d'a-politisation, qui émergent sur la scène littéraire contemporaine à Taïwan. L'analyse rend également compte de la manière dont ces formes sont en grande partie associées aux tourments et mutations de l'histoire. En cherchant à concilier l'analyse des conditions sociales de la production littéraire et l’étude des formes élémentaires de l'écriture, ce travail se fonde sur une double approche linguistique et culturelle de la traduction. Dans ce cadre, il est dès lors possible d'envisager une stratégie de la frontière qui permet de basculer entre deux cultures différentes dans le souci de proposer une lumière sur la littérature taïwanaise dans le contexte intellectuel français. / The dissertation focuses on the relation between time and memory in Taiwanese literature in the aftermath of the lifting of the martial law in 1987. It further examines how literature reconfigures its epoch into a specific space-time. The concern for memory and history is deeply rooted in the novel, a chameleon-like genre with few codes which has made a big impact in Taiwan in the first decade after 1987. The work of female novelist Chu T'ien-hsin, in which memory is the central theme, is representative of the creative expansion of the novel in Taiwan after 1987. Taking on an analysis of her novels, the dissertation interrogates on the one hand what the desire, or even the obsession, to relate the past points to, and on the other hand, how in turn, this literature reinvents its own memory. In an attempt to enlighten questions related to memory and identity which haunt a society in mutation, the dissertation is articulated around the many aspects of memory, time and their related forms. Through this articulation, the analysis presents the forms of politicisation, as well as the forms of depoliticisation and a-politicisation, which have emerged on the contemporary scene of literature in Taiwan. The analysis further presents how these forms are mostly associated with the torments and mutations of history. With the aim of accommodating the analysis of the social conditions of literary production with the study of the elementary forms of writing, the research is based on a double approach associating linguistic and cultural translation. It is then possible to consider within this framework a strategy of the border which allows to swing over between two different cultures, offering to shed a light of Taiwanese literature within the French intellectual context.
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