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Les retombées du cours collégial "Plein air expérientiel" aux plans personnel et interpersonnelGargano, Virginie January 2010 (has links) (PDF)
Depuis une trentaine d'années, nombre d'études ont été réalisées auprès de programmes d'éducation par l'aventure. Ces études, majoritairement évaluatives, ont été entreprises dans le but de confirmer les effets de ce type de programme à divers égards. Il en ressort notamment que ces programmes favoriseraient le développement d'habiletés et de compétences personnelles (ex. sentiment d'auto-efficacité, confiance et estime de soi, perception de soi) et interpersonnelles (ex. habiletés de communication, respect, soutien mutuel). Au Québec, si les programmes d'éducation par l'aventure tendent à se développer dans les institutions scolaires, rares sont ceux ayant fait l'objet d'une évaluation. C'est notamment le cas d'un cours offert aux étudiants du Cégep de l'Outaouais, nommé : « Plein air expérientiel ». Dans le cadre de cette étude de maîtrise, notre intérêt a porté sur ce cours, qui consiste en une expédition d'une durée de 18 jours et qui est offert depuis plus d'une trentaine d'années. Plus spécifiquement, nous avons voulu explorer les retombées personnelles et ioterpersonnelles de ce cours chez les étudiants qui y participent. Pour y arriver, un devis de recherche qualitatif exploratoire a été développé. C'est ainsi que plus d'une dizaine d'étudiants (n=l 1) ayant vécu l'édition 2007 du cours ont été recrutés pour participer à des entrevues semi-dirigées. Les entrevues, d'une durée moyenne d'une heure et demie, visaient à connaître les retombées chez les étudiants au plan général, personnel et interpersonnel. À cet effet, les résultats suggèrent que le programme a eu des répercussions positives à divers égards. D'abord, de façon générale, il semblerait que la participation au cours ait contribué à transformer la perception des étudiants au regard de l'environnement, de leurs besoins et de leur niveau de consommation. Cette expérience leur a également permis de prendre conscience des besoins d'autrui et de l'influence que certaines de leurs attitudes peuvent avoir sur les autres. Au plan personnel, plusieurs effets positifs sont dénotés : les sujets se connaissent davantage, font preuve d'améliorations marquées en ce qui a trait au sentiment d'efficacité personnelle, à la perception de soi, à la motivation personnelle et à l'adaptation à ce contexte non familier. Finalement, les retombées d'ordre interpersonnel se trouvent principalement dans la création de relations d'amitié, de la proximité entre les pairs et de la relation entre les enseignants et les participants. Bien que les résultats de cette étude doivent être interprétés à la lumière de certaines limites, ils permettent d'émettre un certain nombre de recommandations pour la mise en oeuvre des programmes d'éducation par l'aventure. Ces recommandations concernent notamment la méthodologie liée à ce champ de recherche, la systématisation des programmes d'éducation et d'intervention par l'aventure et la pertinence de s'intéresser aux ingrédients actifs de la programmation d'aventure.
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Le point de vue des intervenants oeuvrant en centre jeunesse sur l'implication parentaleVilleneuve, Martin January 2010 (has links) (PDF)
La présente étude avait pour but de saisir le point de vue des intervenants en centre jeunesse sur ce qu'est l'implication parentale. Pour ce faire, quatre principaux objectifs ont été poursuivis, à savoir : 1) explorer les définitions de l'implication parentale qu'ont des intervenants du Centre jeunesse du Saguenay?Lac-Saint-Jean; 2) documenter le point de vue de ces intervenants sur les facteurs favorables ou défavorables à l'implication parentale; 3) documenter la perception de ces répondants en ce qui concerne les répercussions positives et négatives des interventions qui se font en collaboration avec les parents et; 4) identifier les recommandations proposées par les répondants pour favoriser l'implication parentale. Pour atteindre ces objectifs, une recherche qualitative de type exploratoire fat privilégiée. Des entrevues semi-dirigées farent donc effectuées auprès de huit intervenants sociaux et huit éducateurs oeuvrant au Centre jeunesse du Saguenay- Lac-Saint-Jean.
Les résultats de la présente étude démontrent que les répondants définissent l'implication parentale surtout en termes de comportements et d'attitudes que les parents doivent adopter pour s'impliquer. Les résultats permettent également de constater que l'implication parentale, telle que définie par les répondants, correspond davantage aux attentes ou aux souhaits des intervenants face aux comportements et attitudes que doivent adopter les clients avec lesquels ils sont amenés à collaborer. Les résultats permettent aussi de souligner que, selon les répondants, chacun des acteurs du système d'intervention, notamment les parents, les enfants, les intervenants et le centre jeunesse lui-même, favoriserait positivement ou négativement l'implication parentale et ce, dès le début de la mise en place des interventions. De plus, chacun de ces acteurs bénéficierait des impacts de l'implication des parents dans l'intervention. Les résultats de cette étude, tout comme plusieurs autres recherches réalisées dans d'autres centres jeunesse du Québec, permettent aussi de constater que ce sont les mères qui s'impliqueraient davantage que les pères dans l'intervention. En outre, il semble que l'implication parentale s'actualiserait plus facilement dans des situations de troubles de comportement chez les jeunes que dans des problématiques de négligence parentale. Selon les répondants, les attitudes de résistance des parents influenceraient négativement leur implication, alors qu'au contraire, leur ouverture et leur volonté la favoriseraient. Également, les attitudes de chacun des acteurs du système d'intervention et la qualité de leurs interactions influenceraient l'implication parentale. Selon les intervenants interrogés, cette implication permettrait aux différents acteurs de bénéficier de retombées positives de l'implication parentale, notamment sur le plan des émotions, du climat familial et des mesures de placement des enfants. Même si les résultats de la présente étude ne peuvent être généralisés à l'ensemble des intervenants oeuvrant en centre jeunesse, il n'en demeure pas moins qu'ils vont généralement dans le même sens que ceux recueillis par plusieurs autres chercheurs ayant porté leur intérêt sur la même problématique.
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La conciliation des divers rôles de vie chez les aidantes familiales ayant à charge un parent âgé en perte d'autonomie hébergé en résidence privéeSt-Germain, Marc January 2008 (has links) (PDF)
Le vieillissement de la population sous-tend l'intérêt des gestionnaires et des chercheurs. La gérontologie occupe une place de plus en plus grande dans l'intérêt des chercheurs. La multitude d'écrits au sujet des personnes âgées est là pour le démontrer. Cette étude s'inspire du soutien que reçoivent les personnes âgées ainsi que des stratégies de conciliation adoptées par les aidantes familiales pour mieux concilier leurs différents rôles de vie. Ce projet présente un aspect innovateur, car très peu de recherches se sont attardées à la place des aidantes familiales dans les résidences privées. Les résultats de cette recherche permettent de déterminer les stratégies de conciliation utilisées par les aidantes ainsi que le soutien qu'elles reçoivent de leur entourage.
La prise en charge d'un parent âgé en perte d'autonomie peut s'avérer ardue en particulier lorsque l'enfant qui en est responsable occupe simultanément plusieurs autres rôles de vie. La présente étude a comme objectif général de mieux cerner la réalité des aidantes familiales qui ont à charge un parent âgé en perte d'autonomie qui habite en résidence privée. Pour ce faire, trois objectifs spécifiques ont été élaborés. Le premier vise à identifier l'apport des différents membres du réseau d'aide des répondantes dans le soutien aux personnes âgées en perte d'autonomie ainsi que dans leur propre soutien. Le deuxième objectif cherche à déterminer les facteurs d'engagement et de non-engagement liés à la participation des différents membres du réseau d'aide dans leur soutien aux personnes âgées en perte d'autonomie et à son aidante principale et le troisième est de déterminer les stratégies de conciliation qui sont adoptées dans chacune des sphères de vie par les aidantes familiales.
À cet effet, 11 entrevues semi-dirigées ont été réalisées dans la région du Saguenay. L'âge moyen des répondantes se situe à 45 ans. Pour participer à la recherche, les aidantes devaient occuper un emploi rémunéré d'au moins 14 heures par semaine et ce, depuis au moins trois mois. De plus, les personnes retenues devaient être l'aidante principale du proche âgé et lui consacrer un minimum de sept heures de soins par semaine.
Les résultats de l'étude, reposant sur la théorie générale des systèmes et sur certains éléments théoriques de l'approche familiale structurelle, révèlent que près de la totalité des répondantes sont très impliquées dans le soutien de leur parent. Une grande majorité d'entre elles reçoivent du soutien de plusieurs membres de leur réseau, mais cette aide est quelquefois perçue comme étant insuffisante. Les aidantes familiales de cette étude trouvent essentiel de poursuivre leur rôle de prise en charge, mais certaines d'entre elles semblent dans l'impossibilité de répondre aux responsabilités que demande l'ensemble de leurs rôles de vie. C'est ainsi que plusieurs répondantes ont adopté comme stratégie de conciliation l'altération ou l'abandon de certains de leurs rôles de vie. Cette étude permet alors de mieux comprendre les difficultés que peuvent rencontrer les aidantes familiales, les différents types de soutien qu'elles reçoivent de leur réseau ainsi que les stratégies de conciliation utilisées afin de poursuivre leurs différents rôles de vie.
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L'expérience des personnes aidantes auprès de leur partenaire atteint-e de dystrophie myotonique de type 1 : une analyse féministe de leurs pratiques d'aide et de soutienBouchard, Claudia January 2010 (has links) (PDF)
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on retrouve un taux particulièrement élevé de personnes atteintes de dystrophie myotonique de type 1. Plusieurs d'entre elles reçoivent du soutien de la part de leur conjoint-e. Le fait d'apporter de l'aide et du soutien à son ou sa partenaire atteint-e de dystrophie myotonique de type 1 (DM1) entraîne toutefois de multiples conséquences sur les différentes sphères de vie des personnes aidantes. Ce projet de recherche vise ainsi à présenter la réalité des personnes aidantes auprès de leur partenaire atteint-e de DM1 et ce, afin d'approfondir notre compréhension des différents aspects de leur vécu et ultérieurement, d'améliorer la pratique des intervenant-e-s auprès de cette population. Ce sont plus spécifiquement les motivations à accomplir le rôle d'aidant-e, les pratiques accomplies dans le cadre de celui-ci, ainsi que les répercussions de cette implication sur leur vie qui sont explorées et ce, en tenant compte de l'appartenance de genre des personnes aidantes.
En effet, la présente recherche s'inscrit à l'intérieur d'un contexte social précis, contexte notamment caractérisé par l'inégalité des rapports sociaux entre les hommes et les femmes. Afin d'éclairer cette situation, la notion de construction sociale des genres est utilisée comme étant le processus par lequel sont attribués des rôles sociaux spécifiques aux hommes et aux femmes et qui a pour effet d'engendrer des inégalités. L'influence de la construction sociale des identités sexuelles sur la dynamique d'aide et de soutien auprès d'un-e proche ayant des incapacités est donc ici explorée. En se basant sur une perspectiveIV féministe, la présente recherche traite de la socialisation différenciée entre les hommes et les femmes qui mène à une oppression systémique des femmes au sein du marché du travail, mais également à l'intérieur de la sphère privée en tant que principales responsables des tâches domestiques tout comme des soins aux enfants et aux personnes vivant avec des incapacités.
Cette recherche qualitative descriptive a été effectuée dans le cadre de la maitrise en travail social à l'UQAC. Elle a été réalisée à l'aide de 18 entrevues semi-dirigées en profondeur effectuées auprès de conjoint-e-s aidant-e-s de personnes atteinte du phénotype adulte de la DM1 dans un contexte de vie commune à domicile. La collecte de données a ainsi regroupé 7 femmes et 11 hommes du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui apportent de l'aide et du soutien à leur partenaire. Il a été observé que le lien avec la personne aidée, dans la présente étude celui de conjoint-e, joue un rôle prépondérant dans les motivations à assumer le rôle d'aidant-e. Il semble également exister chez plusieurs des personnes rencontrées un sentiment d'obligation, de responsabilité ou de culpabilité qui sous-tend l'implication auprès de leur partenaire. En ce qui a trait aux pratiques effectuées par les personnes aidantes, il semble qu'elles ne donnent pas en général de soins de santé complexes, leur apport se situant davantage sur le plan des activités de la vie domestique et quotidienne. Toutefois, certaines divergences ont été constatées dans la perception que les aidant-e-s entretiennent relativement à l'aide apportée à leur partenaire et ce, plus spécifiquement pour les tâches domestiques. Les femmes ont ainsi tendance à occulter cet apport, étant donné que ces tâches représentent encore aujourd'hui une partie des rôles qui leur sont socialement assignés en raison de leur genre. Les hommes quant à eux amènent davantage cette implication en la qualifiant d'aide directe apportée à leur partenaire. Par ailleurs, il a été observé que les aidant-e-s vivent de nombreuses conséquences qui découlent de leur implication auprès de leur partenaire. Les impacts sur leur vie de couple ressortent particulièrement. En effet, les aidant-e-s doivent adapter leurs attentes par rapport à leur vie conjugale en fonction de la maladie de leur partenaire. Enfin, il semble que les répercussions négatives vécues par certaines femmes aidantes sur le plan de leur santé psychologique peuvent être amplifiées par une répartition inégale des soins dans leur couple. Cette situation n'est pas sans référer au fait que les femmes sont toujours les principales dispensatrices des soins dans la sphère privée, et cette tendance peut être exacerbée par la présence de la maladie de leur partenaire. En somme, la présente étude relève l'importance de la prise en compte des rapports sociaux de sexe dans l'analyse de la situation des personnes aidantes. De surcroît, elle démontre l'urgence de se pencher sur la situation actuelle de soutien des personnes vulnérables en tant que barrière importante dans la quête d'égalité entre les hommes et les femmes au sein de la société.
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Le maintien à domicile de son parent ou conjoint en perte d'autonomie admissible en CHSLD : points de vue des proches aidantesBolduc, Cynthia January 2011 (has links) (PDF)
La prise en charge d'une personne âgée malade ou en grande perte d'autonomie demeure une lourde tâche pour plusieurs personnes, surtout pour les femmes qui assument ce rôle jour après jour sans nécessairement recevoir tout le soutien nécessaire des membres de leur famille ou des organismes publics ou communautaires. La présente étude a comme objectif général de documenter le vécu de huit proches aidantes qui prennent en charge un de leur parent ou leur conjoint en perte d'autonomie qui répondent aux critères d'admission des centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), mais qui préfèrent demeurer dans leur propre logement ou dans celui de leur aidante principale. La présente étude vise deux objectifs spécifiques. Le premier objectif cherche à identifier les motifs qui poussent les aidantes à prendre en charge leur proche et le second vise à connaître leurs perceptions envers les CHSLD. Cette étude a également permis d'identifier les difficultés rencontrées par les aidantes dans l'exercice de leur rôle, de connaitre leur point de vue sur la qualité des services offerts par les CHSLD et d'énumérer les recommandations émises par les aidantes concernant les soins à domicile (CLSC) et l'hébergement en CHSLD.
Cette recherche de nature exploratoire et descriptive s'inscrit dans la spécificité de la recherche qualitative. Dans le cadre de cette étude, deux instruments de collecte de données ont été utilisés lors de la collecte de données auprès des participantes. Une fiche signal étique a permis d'obtenir les informations relatives aux caractéristiques sociodémographiques des répondantes (sexe, année de naissance, dernier niveau de scolarité obtenu, lieu d'habitation) et à celles de leur proche (sexe, année de naissance, informations sur la santé de la personne âgée prise en charge, incapacité physique ou cognitive). Dans un deuxième temps, un guide d'entrevue semi-dirigée a été utilisé pour recueillir le témoignage des répondantes. Toutes les entrevues se sont déroulées au domicile des aidantes sans la présence de leur proche. Les thèmes généraux du guide d'entrevue ont permis de documenter les motifs qui poussent les aidantes à prendre en charge leur proche, d'en apprendre davantage sur les difficultés qu'elles rencontrent dans leur rôle de proche aidante ainsi que sur leurs perceptions envers les CHSLD.
À cet effet, huit personnes qui prennent en charge une personne âgée en perte d'autonomie ont été rencontrées. L'aidée (parent ou conjoint) de ces personnes devait répondre aux critères d'admission en CHSLD établis par le ministère de la Santé et des Services sociaux et par l'Association des CLSC et CHSLD du Québec.
Les résultats montrent que sept des huit aidantes prennent en charge leur conjoint ou leur parent par amour. La proximité entretenue avec l'aidée est également un motif de prise en charge tout comme le respect de son engagement. Une seule répondante aurait subi des pressions de la part d'un membre de sa famille pour prendre en charge sa mère. Un dernier motif mentionné par les répondantes est la responsabilité qu'elles ressentent envers leur proche malade. Plusieurs répondantes considèrent que la personne prise en charge ne peut se passer de leurs soins.
La majorité des répondantes a une perception négative des CHSLD. Un quart des répondantes reprochent au personnel soignant d'avoir beaucoup de facilité à déléguer des tâches à la famille et à se déresponsabiliser de certaines de leurs obligations. De plus, le quart d'entre elles ont l'impression que l'état de santé de leur proche malade se détériorera si une demande d'admission en centre d'hébergement est présentée ou que leur proche se laissera mourir si elle est admise en CHSLD.
Les résultats de la présente étude pourront aider à mieux encadrer les interventions actuelles des intervenantes sociales auprès des personnes en perte d'autonomie et de leur proche en partant de leurs craintes et de leurs appréhensions qu'ils ont face aux CHSLD. Cette recherche permet aussi de mieux comprendre pourquoi certaines proches aidantes décident de ne pas avoir recours à l'hébergement de leur parent dans ce type de milieu de vie.
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Vie personnelle, conjugale et familiale des conjoints vivant avec un partenaire présentant plusieurs problèmes de santé chroniquesCôté, Nathalie January 2007 (has links) (PDF)
Le fait d'être aux prises avec plusieurs problèmes de santé chroniques concomitants bouleverse la vie de la personne, mais aussi celle de son conjoint et des autres membres de sa famille nucléaire. La présente étude avait comme objectif général d'identifier les conséquences de la multimorbidité sur la dynamique conjugale et familiale, ainsi que sur la santé biopsychosociale des conjoints prenant soin de leur partenaire dont l'état de santé est précaire. À cet effet, 14 entrevues semi-dirigées ont été réalisées dans la région du Saguenay, dans lequel sept participants semblent avoir été capables de s'adapter à l'état de santé de leur partenaire (groupe 1), tandis que sept autres ont fait mention de plusieurs difficultés d'adaptation (groupe 2). L'âge moyen des répondants se situe à 64,5 ans et plus de la moitié de ceux-ci sont de sexe féminin. Le contenu de ces entrevues a permis de répondre à trois grands objectifs : 1) Comparer les conséquences qu'a la multimorbidité sur la dynamique familiale, sur l'appréciation subjective de la qualité de vie ainsi que sur la santé physique et psychologique des conjoints en fonction de deux groupes de répondants : ceux ayant été capables de s'adapter à l'état de santé de leur partenaire et ceux ayant fait mention de plusieurs difficultés d'adaptation; 2) Identifier les stratégies d'adaptation utilisées par les deux groupes de répondants vivant auprès d'un partenaire présentant de la multimorbidité; 3) Déterminer le type de soutien formel et informel dont bénéficient ces deux groupes de personnes. Les résultats de l'étude, reposant sur la théorie générale des systèmes et sur certains éléments théoriques de l'approche familiale structurelle, révèlent que la majorité des répondants sont, tout comme leur partenaire, aux prises avec la multimorbidité puisqu'ils souffrent, eux aussi, de deux problèmes de santé chroniques ou plus en même temps. Cependant, la plupart de ces derniers soulignent que leurs propres problèmes de santé n'occasionnent aucune répercussion sur leur vie quotidienne contrairement à leur partenaire, davantage affecté par la présence de problèmes de santé multiples. Les répondants du groupe 2 font d'ailleurs mention d'une plus grande relation entre leur propre état de santé et celui de leur partenaire. Quant aux impacts de la multimorbidité sur l'état de santé psychosociale des répondants, ceux faisant partie du groupe 2 sont davantage affectés par les problèmes de santé chroniques de leur partenaire au niveau de leur vie quotidienne et de leur fonctionnement général. Ces derniers soulignent également presque deux fois plus de réactions face à la multimorbidité de leur partenaire que ceux du groupe i. Concernant la vie conjugale, les répondants du groupe 1 énoncent presque deux fois plus de répercussions à ce niveau que ceux du groupe 2. Plusieurs répondants du groupe 2 font également mention d'une adaptation et/ou d'une modification au niveau des relations sexuelles; cette répercussion étant unique à ce groupe de répondants. Quant à la vie familiale, les impacts sont presque trois fois plus nombreux chez les répondants du groupe 2. En outre, la moitié de ceux-ci ne vivent aucune répercussion sur leur vie familiale, tandis que l'autre moitié fait état de répercussions positives ou négatives. Les résultats montrent aussi que la majorité des répondants des deux groupes considèrent qu'ils ont une bonne qualité de vie, malgré la présence de plusieurs maladies chroniques chez leur partenaire. D'autre part, les stratégies d'adaptation utilisées par l'ensemble des répondants afin de surmonter les obstacles liés aux problèmes de santé chroniques de leur partenaire sont nombreuses et diversifiées. Elles peuvent cependant être regroupées dans la catégorie des stratégies d'adaptation centrées sur le problème. Les répondants du groupe 2 font mention d'un nombre légèrement plus élevé de stratégies que ceux du groupe 1. Les répondants du groupe 2 bénéficient aussi de plus de soutien formel que le groupe 1 ; ils sont également plus insatisfaits face à ce type de soutien. Cette insatisfaction ne concerne toutefois pas les services reçus par le médecin de famille, puisque ce professionnel est considéré comme important et utile pour l'ensemble des répondants. Certaines limites sont inhérentes à la présente étude dont la non généralisation de ses résultats, l'absence de distinction entre les genres et en fonction de différents groupes d'âge, le temps écoulé entre les deux cueillettes de données sur le terrain ainsi que le recrutement des participants par les médecins de famille. Cette étude porte toutefois un regard nouveau sur une population spécifique en soins de première ligne, c'est-à-dire celle ayant à vivre quotidiennement avec les problèmes de santé multiples de leur partenaire. Elle permet de prendre conscience qu'une intervention est nécessaire, non seulement auprès du partenaire présentant un état de santé précaire mais aussi chez son conjoint, également affecté par la présence de la multimorbidité.
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Hardiesse, soutien social et effets à long terme des inondations de juillet 1996 au Saguenay (Québec)Messier, Frédéric January 2006 (has links) (PDF)
Les inondations liées aux pluies abondantes du 18 au 19 juillet 1996 au Saguenay (Québec) ont constitué une menace très grave aux ressources collectives et individuelles des résidents de cette région. Elles ont forcé l'évacuation d'environ 16 000 personnes, ont détruit plus de 500 résidences principales et en ont endommagé plus de 1 200 autres, ainsi que plusieurs infrastructures régionales (routes, ponts, etc.). Des études réalisées deux ans après les événements ont montré qu'un groupe de sinistrés présentait des manifestations de stress post-traumatique et dépressives significativement plus élevées qu'un groupe de comparaison. La présente étude vise à examiner l'évolution de ces symptômes huit ans après les événements et à mesurer l'effet modérateur d'un facteur de personnalité (la hardiesse) et d'un facteur social (la perception du soutien social) sur le lien entre l'exposition au désastre et le maintien de difficultés psychologiques à long terme. Les liens entre ces variables sont conceptualisés à l'aide du modèle de la conservation des ressources de Hobfoll. Les données ont été recueillies auprès d'un échantillon aléatoire de 93 sinistrés et de 63 non-sinistrés. L''Impact of Event Scale et l'Inventaire de dépression de Beck ont été utilisés pour évaluer les symptômes de stress post-traumatique (SSPT) et les symptômes dépressifs. L'Échelle de provisions sociales (EPS), des questions sur la perception du soutien social et la troisième version de l'Échelle de hardiesse ont été utilisées pour mesurer les variables modératrices. Les résultats à l'ÉPS n'ont pas pu être inclus dans les analyses en raison d'un manque de variabilité des réponses à travers l'échantillon. Les résultats obtenus à deux des trois dimensions de l'Échelle de hardiesse n'ont pas non plus été inclus en raison d'un grand nombre de valeurs manquantes (dimensions engagement et maîtrise) et d'une cohérence interne insatisfaisante (dimension maîtrise). Les questions relatives à la perception du soutien social ainsi que la dimension défi de l'Échelle de hardiesse ont cependant pu être utilisées dans les analyses statistiques. Une analyse de variance multivariée 2 (sinistrés/nonsinistrés) X (2) (temps 1 /temps 2) n'a pas permis d'observer d'effet d'interaction Groupe X (Temps). Un effet Groupe et un effet Temps significatifs ont toutefois été détectés, ce qui signifie que les symptômes sont significativement différents entre les sinistrés et les non-sinistrés et entre le temps 1 et le temps 2. Des analyses de variance univariées ont montré un effet Groupe significatif sur les SSPT, mais non sur les symptômes dépressifs. C'est-à-dire que les sinistrés présentent des niveaux de SSPT significativement plus élevés que les non-sinistrés mais qu'aucune différence significative n'a été observée quant aux symptômes dépressifs. Un effet Temps significatif a été détecté sur les SSPT et les symptômes dépressifs. Les moyennes obtenues montrent que ces deux types de symptômes tendent à diminuer avec le temps. Certains participants ont toutefois vu leur score demeurer au-delà des seuils de gravité. Des analyses de régression hiérarchique ont permis d'observer un effet modérateur de la dimension défi de l'Échelle de hardiesse sur les SSPT et un effet direct de la même dimension sur les symptômes dépressifs. La perception du soutien social n'a été associée à aucun effet direct et à aucun effet modérateur entre l'exposition au désastre et les symptômes de détresse psychologique. La matrice de corrélations et les résultats de l'équation de régression montrent que les symptômes dépressifs sont positivement liés à des facteurs indépendants des inondations et négativement liés à la dimension défi de l'Échelle de hardiesse. Ceci permet de croire que ces symptômes ne sont pas imputables aux inondations de juillet 1996. L'ensemble de ces résultats suggère qu'une majorité de participants a surmonté les pertes de ressources encourues au moment et à la suite des inondations de juillet 1996, mais qu'une minorité significative pourrait avoir subi une « spirale » de pertes ayant entraîné le maintien de séquelles à long terme. Les liens possibles entre les symptômes persistants et les ressources compensatoires des participants sont discutés.
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Le point de vue d'immigrants âgés de 50 ans et plus vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean sur les CHSLD et les résidences privées pour aînésMaalla, Taha-Abderrafie January 2011 (has links) (PDF)
Devant l'allongement de l'espérance de vie des individus et l'augmentation du nombre des personnes âgées y compris le nombre des personnes âgées provenant de communautés ethnoculturelles, il faut s'attendre au cours des prochaines années à une augmentation de la demande de soins, d'aide et de soutien pour l'ensemble des personnes âgées. Dans ce contexte, les aînés provenant de communautés ethnoculturelles peuvent présenter certains facteurs de risque qui ne facilitent pas leur intégration dans les milieux de vie protégés. Parmi ces facteurs figurent la différence culturelle, la langue et les habitudes alimentaires. Ces situations peuvent conduire les résidants provenant de communautés ethnoculturelles à des situations d'isolement culturel (dû aux barrières linguistiques), d'isolement psychosocial (manque de relations entre une personne ou un groupe social) et à un manque de congruence entre les besoins personnels des résidants provenant de communautés ethnoculturelles et les caractéristiques physiques, organisationnelles et environnementales des milieux de vie protégés.
Il est important que les résidants provenant de communautés ethnoculturelles bénéficient d'une qualité de vie et d'interventions culturellement compétentes et appropriées à leurs besoins socioculturels. C'est pourquoi la présente étude vise, par la réalisation d'une étude qualitative, à : 1) recueillir le point de vue de personnes immigrantes âgées de 50 ans et plus vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean sur leurs attentes et leurs appréhensions en regard leur propre placement en CHSLD ou dans des résidences privées pour personnes autonomes ou en perte d'autonomie ; 2) documenter la perception qu'ont ces répondants sur le niveau actuel de compétence culturelle des CSSS, des CHSLD et des résidences privées situés sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean à répondre adéquatement aux besoins des résidants provenant de communautés ethnoculturelles et ; 3) identifier les mesures que ces répondants proposent pour faciliter l'intégration sociale des résidants provenant de communautés ethnoculturelles dans ces deux types de milieu de vie.
Nous avons procédé à 11 entrevues semi-dirigées auprès de personnes immigrantes âgées de 50 ans et plus qui demeurent au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lors des entrevues, les thèmes suivants ont été abordés : 1) trajectoires d'immigration et modes d'intégration dans la communauté d'accueil ; 2) les attitudes en ce qui a trait aux services de santé et de services sociaux existants ; 3) la décision de placement d'un parent dans un milieu de vie protégé ; 4) les attentes des répondants envers les CHSLD et les résidences privées et 5) les recommandations en ce qui a trait aux caractéristiques culturelles et organisationnelles des milieux de vie substituts. Chaque entrevue a été enregistrée et a fait l'objet d'une transcription intégrale sous forme de compte rendu. Par la suite, le contenu des entrevues a fait l'objet d'une analyse qualitative de contenu à partir des principaux thèmes qui ont émergé du discours des répondants.
Les résultats de l'étude, qui repose sur le modèle de la compétence culturelle de Campinha-Bacote (1995, 2009) et le modèle conceptuel de Kayser-Jones (1989-1998) révèlent que le vieillissement des répondants dans la région permet de mentionner plusieurs éléments qui sont favorables pour l'intégration des personnes âgées immigrantes (P.A.I.) dans un milieu de vie protégé : 1) une vieillesse active qui se révèle par l'appartenance à la première génération des immigrants dans la région, un statut socioprofessionnel et un rôle dans la société d'accueil en fonction de trois catégories d'immigrants : les déracinés, la catégorie des revendicateurs et la catégorie des discrets ; 2) une expérience de vie riche qui se matérialise par des trajectoires migratoires, des représentations variées en ce qui a trait au rapport avec le pays d'origine et le pays d'accueil, de plusieurs formes de mobilités et de différentes formes d'intégration dans la région ; 3) la familiarisation avec les services médicaux offerts par la société d'accueil et en région qui se limitent à des services médicaux qui sont jugés satisfaisants et s'inscrivent dans une logique de soins curatifs plutôt qu'une logique de prévention et ; 4) une attitude favorable envers le personnel soignant issu de la société d'accueil sans considérer la représentation ethnique des intervenants dans les CSSS comme une priorité. Toutefois, il existe certains facteurs ou croyances qui peuvent amener les répondants à considérer les milieux de vie protégés comme une aberration : 1) des facteurs socioculturels qui résident sur un surinvestissement sur les rapports familiaux et le voisinage et ; 2) des problèmes de rationnement et d'ordre fonctionnel malgré les besoins de soins médicaux au fur et à mesure que l'âge avance. Par ailleurs, les attentes des répondants permettent de dégager une tendance idéologique pluraliste de l'intégration qui repose sur la valeur du respect. Cette idéologie pluraliste repose sur la distinction entre l'espace individuel comme la chambre du résidant et la pratique religieuse privée et l'espace commun comme les services communs, la justification d'un certain nombre de résidants pour célébrer une fête religieuse et culturelle. Par ailleurs, cette idéologie permet d'envisager que les intervenants sociaux peuvent assumer trois rôles principaux : 1) le rôle de l'avocat qui défend l'identité culturelle et religieuse des P.A.I, auprès des membres de la direction ; 2) le rôle de facilitateur qui vise à renforcer l'estime de soi des P.A.I, et ; 3) et le rôle de pair-aidant qui considère les P.A.I, comme des membres d'une sous-culture marginale.
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Le rôle du soutien social dans la capacité d'autonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbiditéBouchard Collard, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
Contexte : La prévalence des maladies chroniques s'accroît dans le monde entier et le fait de vivre avec plusieurs problèmes de santé chroniques concomitants affecte la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Cela nécessite une prise en charge adéquate de leurs problèmes de santé et le soutien social qu'elles reçoivent y joue certainement un rôle. L'autonomisation représente un processus permettant aux individus d'acquérir plus de contrôle sur leur vie et, par conséquent, sur leur santé.
Objectifs : Le but de cette étude est de décrire et d'explorer les relations qui existent entre le soutien social et rautonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbidité. Les objectifs de recherche sont les suivants: 1) décrire les différents types de soutien social et identifier la provenance du soutien social reçu; 2) documenter la perception qu'ont les participantes du soutien social reçu; 3) explorer les liens qui subsistent entre le soutien social et leur autonomisation.
Méthodologie : Analysée selon la perspective écosystémique, la présente étude est une recherche qualitative utilisant un devis descriptif d'inspiration phénoménologique. Le recrutement des 11 participantes, vivant avec de multiples maladies chroniques et dont l'âge moyen était de 68,3 ans, a été réalisé par l'intermédiaire de six pratiques de médecine de famille au Saguenay. La collecte de données a été réalisée à l'aide d'entrevues semi-dirigées et celles-ci ont été enregistrées avant la transcription intégrale des verbatims. Un instrument de mesure validé visant à évaluer le fardeau de la maladie, le « Bayliss Comorbidity Index » a ensuite été complété. L'analyse des verbatims a été réalisée selon l'analyse thématique (Miles & Huberman, 2003). Les indicateurs de l'autonomisation individuelle de St-Cyr Tribble et al. (2003) ont été utilisés afin de donner un aperçu du niveau d'autonomisation des participantes et le soutien social a été catégorisé en fonction des quatre types de soutien suggérés par Wills et Fegan (2001). Le contenu des verbatims a été analysé à l'aide de la codification des entrevues et les thèmes ont été organisés à l'aide de tableaux. La crédibilité de cette étude a été assurée par la triangulation des disciplines des chercheurs, c'est-à-dire la médecine de famille et le travail social.
Résultats : La majeure partie des répondantes utilisent conjointement leurs réseaux de soutien social formel et informel afin de les aider dans la prise en charge de leurs problèmes de santé. Le réseau de soutien informel est composé principalement de leurs enfants et leurs conjoints, qui leur procurent du soutien de type émotionnel, instrumental et de camaraderie. Une minorité de participantes utilisent uniquement leur réseau formel et le soutien informationnel, émotionnel et instrumental provenant de celui-ci est assuré en grande partie par le médecin de famille. Les autres professionnels de la santé offrent principalement du soutien de types instrumental et informationnel. Le plus souvent, les femmes interrogées considèrent que le soutien provenant de leurs réseaux de soutien formel et informel sont tous les deux nécessaires dans la prise en charge de leur santé. Concernant le soutien provenant du réseau formel, les répondantes sont davantage satisfaites du soutien reçu de la part de leur médecin de famille, accordent une importance particulière au soutien informationnel et refusent parfois de recevoir du soutien instrumental. Lorsqu'il provient du réseau informel, le soutien instrumental est le type de soutien le plus apprécié. Le soutien social peut influencer négativement les comportements des participantes lorsqu'il n'est pas prodigué adéquatement et il doit correspondre aux besoins des participantes pour être perçu positivement. De plus, l'efficacité du soutien semble dépendre de la capacité d'interaction sociale des participantes et de la qualité du soutien reçu. Leur motivation intrinsèque semble également y jouer un rôle. Cette motivation survient habituellement lorsqu'il y a un dérangement suffisamment important pour les inciter à envisager une amélioration de leurs conditions de vie.
Conclusions : Ces résultats suggèrent que le fait d'obtenir un soutien social de qualité et correspondant aux besoins des participantes semble influencer positivement leur niveau d'autonomisation. Le soutien provenant des réseaux formel et informel ont tous deux un rôle à jouer dans la prise en charge des problèmes de santé des participantes.
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L'utilisation de la zoothérapie en intervention socialeHarvey, Johanie January 2012 (has links) (PDF)
La présente étude vise à connaître le point de vue d'intervenants qui utilisent la zoothérapie dans leurs interventions auprès de leurs clients, sur les avantages et les limites de cette technique ainsi que sur les formations requises pour l'utiliser efficacement. Le devis de recherche utilisé est qualitatif de type exploratoire puisque l'on cherche à comprendre un phénomène encore peu documenté (Anger, 2000). Les intervenants ont été sollicités à participer à la présente étude sur une base volontaire. Un dépliant explicatif a été distribué dans les établissements connus qui pratiquent la zoothérapie. Pour obtenir le point de vue des participants, un guide d'entrevue semidirigée ne comprenant que des questions ouvertes a été utilisé. De plus, chaque participant avait à compléter une fiche signalétique. Les résultats démontrent que selon les répondants, la thérapie assistée par l'animal (TAA), l'activité assistée par l'animal (AAA) ou la zoothérapie en général, peuvent avoir des impacts positifs chez les personnes, soit physiquement, soit psychologiquement tel que déjà recensé dans les écrits antérieurs (Bouchard & Delbourg, 1995; Friedman, Katcher, Thomas, Lynch & Messent, 1983; Ruckert, 1994; Serpell, 1991; Tremblay, 2007; Wilson et Turner, 1998). Bien que les animaux soient reconnus pour apporter des bienfaits sur les différentes clientèles rencontrées par les répondants, il faut tenir compte des impacts négatifs ou des risques de dangerosité de l'animal envers les personnes. Les résultats de la présente étude permettent de constater que les répondants sont assez critiques sur leurs interventions et désirent offrir de bons services aux clients qu'ils rencontrent tout en assurant leur sécurité. De plus, la majorité des répondants considèrent qu'il est nécessaire pour les intervenants qui utilisent la zoothérapie d'avoir complété une formation adéquate avant de pouvoir intervenir auprès de personnes présentant des difficultés dans la poursuite de leurs rôles sociaux ou dans la poursuite de leurs activités de la vie quotidienne. À ce sujet, la Delta Society (2005) prône que les intervenants psychosociaux doivent avoir des qualifications spéciales pour utiliser la TAA. De plus, selon Pelletier (2006), les intervenants qui utilisent la zoothérapie comme technique d'intervention doivent avoir des compétences distinctives afin d'établir une relation thérapeutique entre l'humain et l'animal. C'est en parti ce que les répondants ont fait ressortir. Bien que les résultats ne puissent être généralisés à l'ensemble de la population en raison d'un échantillon restreint, cette étude appuie la démarche de Pelletier (2006) dans sa requête d'obtention de standards de qualité et de sécurité lorsque les intervenants utilisent la zoothérapie.
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