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Conflits armés, espace public et initiatives populaires non-violentes : le cas du journal Oslobodenje durant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995)Paquin, Johanne January 2008 (has links) (PDF)
Cette démarche de recherche procède d'une volonté d'explorer l'intérêt du concept d'espace public pour l'étude des initiatives politiques non-violentes émanant de la population civile dans un contexte de conflit armé. Dans un contexte de guerre, existe-t-il un lieu propice à l'implication des citoyennes et citoyens qui désirent demeurer actifs politiquement sans prendre les armes ou soutenir un groupe impliqué dans les violences? La première partie de ce mémoire est consacrée à la construction d'un cadre d'analyse fondé sur la notion d'espace public, à partir des écrits d'Hannah Arendt et de Jürgen Habermas. La définition et l'opérationnalisation de ce concept y sont articulées autour de quatre dimensions constitutives: la présence d'un espace de délibération politique, son caractère égalitaire, son caractère agoniste et la présence de publicité. La seconde partie du mémoire prend la forme d'une étude de cas, où ce cadre d'analyse est mis en application. Le cas d'étude choisi est celui du journal bosnien Oslobodenje dont les activités singulières durant la guerre de la Bosnie-Herzégovine -et plus précisément entre le 6 avril 1992 (début du siège de Sarajevo) et le 14 décembre 1995 (entrée en vigueur des accords de Dayton) -en font un exemple d'initiative populaire non-violente propice à étayer notre réflexion initiale. Le deuxième chapitre est consacré à la présentation de l'historique du journal, en lien avec le contexte sociopolitique bosnien et les événements ayant mené à la guerre. Le troisième chapitre présente une synthèse des menaces qui pesaient sur l'espace public bosnien dans les mois qui ont précédé le déclenchement de la guerre et durant le conflit. Le quatrième chapitre est consacré à l'étude des activités d'Oslobodenje. À travers la présentation et l'analyse des actions de l'équipe du quotidien bosnien et de leurs répercussion sur la scène politique bosnienne nous pouvons constater que durant la guerre de la Bosnie-Herzégovine (1992-1995), le journal Oslobodenje a contribué à freiner l'effondremenl de l'espace public bosnien en agissanl en tant que vecteur de la publicilé des informations et des débats politiques concernant la Bosnie et en militant activement en faveur d'une conception multiethnique et unifiée d'une Bosnie indépendante. Pour démontrer cette hypothèse, nous avons eu recours à des sources diversifiées. notamment des entrevues réalisées auprès de protagonistes du journal et de spécialistes de la scène médiatique bosnienne, ainsi qu'un corpus d'articles sélectionnés lors de la visite des archives du journal à Sarajevo. En plus de nous avoir renseigné sur l'impact positif qu'a eu le journal Oslobodenje sur l'espace public bosnien, cette étude nous a permis de constater le grand potentiel du concept d'espace public, d'abord en tant qu'outil d'analyse pour l'étude des conflits armés, puis en tant qu'espace politique offrant un potentiel émancipatoire aux citoyens désireux de maintenir une activité politique non-violente en contexte de guerre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Espace public, Hannah Arendt, Jürgen Habermas, Bosnie-Herzégovine, Guerre.
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Processus de paix : vers une nouvelle conception pour une démarche de réconciliationViollier, Myriam-Ann 01 1900 (has links) (PDF)
La résolution de conflit est un domaine important des sciences politiques, qui propose des approches variées pour résoudre les conflits à l'échelle internationale. Or, depuis la fin de la guerre froide, ce domaine semble traverser une crise. En effet, devant les nouvelles réalités du système international, il lui est difficile de proposer des solutions adaptées et durables. Devant le changement dans la nature des conflits à l'échelle internationale, et devant la difficulté de trouver des solutions adaptées et durables, pouvons-nous proposer une alternative en résolution de conflit? Le but du présent mémoire est d'analyser d'une part la crise en résolution de conflit, qui selon nous est due au fait que les approches adoptées ne répondent pas aux caractéristiques des conflits de l'après-guerre froide ; et, d'autre part, de proposer une alternative pour sortir de la crise. Le mémoire lui-même comporte trois parties. Dans la première, l'évolution de l'ordre international de la guerre froide à aujourd'hui est examiné ; dans la seconde est fait état de la résolution de conflits dans le monde de l'après-guerre froide et des faiblesses rencontrées pour les résoudre, en reprenant l'exemple de la gestion de la guerre en ex-Yougoslavie ; dans la troisième, il est question de la réconciliation qui est présentée comme une alternative en résolution de conflit dans le monde de l'après-guerre froide. Quelques constats s'imposent : la crise en résolution de conflit existe, et va se poursuivre si l'on n'adopte pas une nouvelle approche ; la réconciliation peut apporter les réponses à la crise, c'est la raison pour laquelle ce processus se pose comme une nécessité impérative en résolution des conflits ; sans vérité, justice, éducation et réconciliation il n'y aura pas de paix durable à l'échelle internationale ; le processus de réconciliation est le seul à pouvoir briser le cercle vicieux de la haine et de la violence.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Résolution, Conflits, Réconciliation, Paix, Gestion
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Pensando en la crisis en la periferia : las ciencias sociales en Serbia y Croacia durante la disolución de Yugoslavia. / Thinking about the Crisis in the Periphery. : social Sciences in Serbia and Croatia During the Breakup of Yugoslavia. / Penser la crise dans le périphérie : les sciences sociales en Serbie et Croatie durant la dissolution de la YougoslavieCosovschi, Agustin 18 June 2018 (has links)
En puisant dans différentes traditions de l’histoire intellectuelle et en faisant appel au savoir cumulé par la sociologie des intellectuels, la thèse propose un examen critique de l’univers des sciences sociales en Serbie et en Croatie, de leur production et de leurs reconfigurations, durant la dissolution yougoslave, en se concentrant sur la période qui va de la disparition de la Ligue des Communistes de Yougoslavie en 1990, à la fin de la guerre en Bosnie en 1995. La recherche reconstruit et analyse dans un premier temps quelques-uns des principaux débats et réflexions développés dans le monde scientifique et intellectuel yougoslave et (post)yougoslave depuis la période socialiste, sur la base de publications périodiques, de livres et de travaux inédits. L’étude se concentre notamment sur la période de la dissolution du pays et elle examine en détail les réflexions des sciences sociales autour des grandes problématiques des années 1990, telles que la guerre, la montée du nationalisme, la transition politique et économique et enfin, les nouvelles manières de penser la modernisation à l’époque de la globalisation. Dans un second temps, à partir d’entretiens en profondeur menés avec des chercheurs et à partir de documents institutionnels, matériaux statistiques et documents de presse, la recherche décrit et analyse le monde des sciences sociales dans la République Fédérale Socialiste de Yougoslavie, ainsi que ses reconfigurations pendant la crise et la dissolution du pays. La thèse s’intéresse surtout aux transformations des conditions de production des chercheurs dans la première moitié des années 1990, une période caractérisée par l’effondrement du système socialiste, le début de la guerre dans la région, la rupture des liens de coopération panyougoslaves, la crise économique, la montée de l’autoritarisme et le recul général de l’espace (post)yougoslave dans le système mondial. / Drawing from different traditions of intellectual history, as well as from the sociology of intellectuals, the dissertation proposes a critical examination of the univers of social sciences in Serbia and Croatia, their production and reconfiguration, during the breakup of Yugoslavia. The work focuses on the period that goes from the dissolution of the League of Communists of Yugoslavia in 1990 to the end of the war in Bosnia in 1995. On the one hand, the research reconstructs and analyses some of the main debates and reflections that took place in the Yugoslav and (post)Yugoslav scientific and intellectual world from the socialist period onwards, drawing from scientific journals, books and unpublished works. The study focuses especially on the period of the country's disintegration, examining in detail the reflections in social sciences around some of the main issues of the 1990s such as war, nationalism, political and economic transition and new approaches to modernization characteristic of the era of globalisation. On the oher hand, ressorting to in-depth interviews conducted with researchers, as well as institutional documents, statistical materials and sources from the press, the research describes and analyzes the world of social sciences in the Socialist Federal Republic of Yugoslavia and its reconfigurations during the crisis and dissolution of the country. The thesis particularly addresses the transformations that took place in the conditions of production for local researchers during the early 1990s, a period that was characterized by the collapse of the socialist system, the beginning of war in the region, the breakup of panyugoslav scientific and intellectual links, economic crisis, the rise of authoritarianism and the general regression of the (post)Yugoslav space in the global system.
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Le Canada et les États-Unis au sein de l'OTAN depuis la fin de la guerre froideGuay, Fanny January 2006 (has links) (PDF)
Le but de la présente recherche est de déterminer les facteurs qui ont favorisé l'implication du Canada et des États-Unis au sein de l'OTAN depuis la fin de la guerre froide. Plus précisément, il sera question de la politique canadienne et américaine envers l'Organisation entre 1989 et 1999. Le premier chapitre débute avec un court résumé des événements qui ont amené à la création de l'OTAN. Ensuite, il situe le lecteur dans le contexte de la fin de la guerre froide en relatant la situation de l'Organisation et les politiques canadiennes et américaines à cette époque. Le second chapitre définit ce que sont les relations transatlantiques et l'importance de ces relations pour le Canada et les États-Unis. Finalement, le dernier chapitre renseigne le lecteur sur la mission de la gestion des crises et du « hors-zone », ainsi que sur les interventions des deux pays en Bosnie Herzégovine et au Kosovo. Ce travail tente de démontrer que le Canada est membre de l'OTAN depuis la fin de la guerre froide car il tente d'augmenter son influence au sein de la communauté internationale et de faire contrepoids à la présence américaine, tandis que les États-Unis sont motivés par leur désir de conserver leur influence sur l'Europe. Ces hypothèses sont examinées à l'aide de la théorie du réalisme offensif, à travers une étude historique. Les résultats de cette recherche concluent que le Canada tente effectivement d'augmenter son influence sur la scène internationale et de faire contrepoids aux Américains, tandis que ces derniers tentent de conserver leur influence sur l'Europe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : OTAN, Canada, États-Unis, Relations transatlantiques, Gestion des crises.
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La mobilisation politique non ethnique chez les jeunes en Bosnie-Herzégovine : clivages et rôle des partis politiquesGiroux, Isabelle 07 1900 (has links) (PDF)
Dix-sept ans après la fin de la guerre de Bosnie-Herzégovine, la population continue d'appuyer massivement les partis politiques nationalistes traditionnels, malgré la stagnation politique et économique dont elle est la principale victime et un taux élevé d'insatisfaction. Les jeunes sont les plus touchés par la situation économique; ils sont aussi les plus cyniques et participent très faiblement aux processus politiques. Le petit parti Nasa Stranka, fondé en 2008, tente de mobiliser la population sur d'autres bases que l'ethnicité, et s'adresse principalement aux jeunes et aux citoyens qui ne votent pas. Ses résultats électoraux sont toutefois assez faibles. L'objectif de cette recherche est d'explorer les perceptions des jeunes Bosniens sur les clivages autres qu'ethniques qui structurent la société, et des représentants de partis politiques sur les stratégies permettant de mobiliser sur d'autres bases que l'ethnicité. Nous adoptons une approche théorique portant sur la compétition politique et les clivages, axée sur la complémentarité de la structure et de l'agence. Nous nous intéresserons particulièrement à la présence possible d'ancrages de clivages fondés sur des valeurs postmatérialistes. Nous posons les deux hypothèses suivantes : (a) il existe chez les jeunes Bosniens d'autres ancrages de clivages que les divisions ethniques, fondés par exemple sur des valeurs, et (b) des partis politiques non ethniques déploient des stratégies pour les mobiliser malgré les structures politiques et sociales existantes. Nous testons ces hypothèses à l'aide de données colligées dans le cadre d'une vingtaine d'entretiens semi-dirigés effectués en Bosnie-Herzégovine en mai et juin 2012 auprès de jeunes Bosniens et de représentants de petits partis politiques non ethniques. Nous constatons chez les jeunes rencontrés un certain rejet de l'identité ethnique. En dépit d'un intérêt limité pour la participation politique, nous identifions également de potentiels ancrages de clivages ou d'identifications alternatives fondés sur des valeurs postmatérialistes, et en particulier le droit à la diversité sexuelle et la protection de l'environnement. Le parti politique Nasa Stranka tente de mobiliser ces valeurs postmatérialistes, entre autres, en misant sur son programme non ethnique et social-libéral qu'il présente comme étant unique sur la scène bosnienne, en privilégiant les médias sociaux et le travail de terrain et en se dissociant complètement de la politique bosnienne traditionnelle. Ces résultats offrent un soutien partiel à nos hypothèses. L'agence de Nasa Stranka, et donc son succès aux urnes, sont limités en raison de la force des structures politiques, de la persistance des clivages ethniques, de la méfiance profonde de la population à l'endroit de la politique et des paradoxes inhérents à ses positions et à ses stratégies.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bosnie-Herzégovine, jeunes, participation politique, structure, agence, clivages, partis politiques
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Jeu en triangle : Football, politique et identités dans l'espace post-yougoslave des années 1980 à nos jours / Triangle game : Football, Politics and Identities in the Post-Yugoslav Space from the 1980s to the PresentTrégourès, Loïc 14 February 2017 (has links)
La transformation de supporters de football serbes, bosniaques et croates en soldats dès 1991, la présence de supporters en première ligne contre la police dans la chute du régime de Milošević et dans l’opposition au président croate Franjo Tuđman, la mobilisation violente de supporters contre la tenue de gay pride, la prise d’assaut de l’ambassade des Etats-Unis à Belgrade, sont autant de faits qui s’inscrivent au croisement du football par les acteurs en jeu, du politique par la portée de leurs actes, et de l’identitaire comme fondement légitimateur à agir. C’est donc à partir de ces faits politiques que la question des interactions entre les mondes du football et le monde politique tire sa légitimité. Il s’agit alors de décrypter ces interactions, aussi bien dans le temps depuis la fin de la Yougoslavie communiste jusqu’à nos jours, que de façon comparée entre les différents pays issus de la Yougoslavie. Ce faisant, loin de la futilité dont on l’affuble, il faut prendre le football au sérieux aussi bien dans son rôle de fenêtre d’observation que dans celui d’agent politique de changement. Ce faisant, c’est à travers le football mais surtout par le football que l’on peut produire une analyse politique transversale de l’espace post-yougoslave, que ce soit sur le phénomène de politisation par le bas, sur la persistance du paradigme ethno-nationaliste, sur le caractère très discutable de l’idée de rupture entre l’avant et l’après 2000, ainsi que sur la persistance de pratiques politiques autoritaires dans l’ensemble de la région indépendamment du processus d’intégration européenne. / Football fans from Croatia, Bosnia and Serbia started turning into soldiers from 1991. Football fans were on the frontline against police during Milosevic’s fall as well as in the opposition to Croatian president Tudjman. Football fans were able to mobilize in huge numbers with extreme violence against gay pride parades. Football fans assaulted and set the US embassy in Belgrade on fire in 2008. These facts are at the crossroads between football through the actors at stake, politics through their aims and meanings, and identity regarding the founding ideas upon which they rely. It is therefore throughout those facts that interactions between the football world and the political world are a legitimate question to raise. It shall be dealt with not only by taking into account a broad period from the end of communist Yugoslavia to nowadays, but also in a comparative approach between the different states born from Yugoslavia’s collapse. Thus, far from being a futile occupation and an illegitimate social science object, it is necessary to take football seriously regarding the two roles it plays, first as an observation window, second as a political agent of change. Therefore, not only through football but also by football will it be possible to draw a transversal political analysis, be it on the politicisation process from the bottom, on the persistence of an ethno-nationalist paradigm, on whether 2000 can be deemed a deep break in the period from 1991 to nowadays, and on authoritarian practices in the region regardless of the European integration process.
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Une histoire culturelle et politique du Festival yougoslave du film documentaire et du court-métrage, 1954-2004. : Du socialisme yougoslave au nationalisme serbe. / Cultural and Political History of the Yugoslav Documentary and Short Film Festival, 1954-2004. : From Yugoslav Socialism to Serbian Nationalism.Jelenkovic, Dunja 01 December 2017 (has links)
Dans cette thèse, nous analysons le Festival yougoslave du film documentaire et du court-métrage, dans le but de questionner la manière dont celui-ci a participé au processus de création d'une identité (nationale) commune dans deux contextes distincts et successifs – celui de la Yougoslavie socialiste multinationale (1943) et celui de la Yougoslavie postsocialiste, État serbe mono-national (1992). Parce qu’il montre des images de véritables personnes, des vrais lieux et des vraies situations, le documentaire, au lieu d'être perçu comme la vision artistique de la réalité, peut être confondu par le public avec la réalité elle-même. Dans cette optique, l'objectif de ce travail est de questionner à travers l'analyse des programmes du festival, le type de « réalité » qui était présenté aux différents publics à une époque marquée par la succession de deux régimes autoritaires, mais opposés sur le plan idéologique. L’analyse débute par la création du festival en 1954 et se conclue par son internationalisation en 2004. Il s’agit pour le festival, d’un adieu officiel à son passé yougoslave, plus d’une décennie après sa sortie effective du cadre yougoslave. / This thesis analyses the programs of the Yugoslav Documentary and Short Film Festival in order to examine how the festival participated in the creation of common (national) identities of two of its host-states – firstly, the multi-national socialist Yugoslavia (created in 1943) and secondly, the post-socialist Yugoslavia as a mono-national Serbian state (created in 1992). Due to its particular form, completely relying on the images ‘from the reality’ (real people, places and situations), the general audiences might tend to understand documentary cinema as a truthful representation of reality, instead of critically analyzing it as an artistic vision of reality. Bearing in mind the previous assessment, the study examines what kind of ‘reality’ was presented to the festival audiences in two distinct political periods, corresponding to the establishment of two different states, both born in wars, and both defined by authoritarian, but mutually opposing political regimes. The analysis starts with the creation of the festival in 1954 and ends with its internationalisation in 2004.
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Le contentieux sur la légitimité de l'utilisation des pouvoirs de guerre aux États-Unis : le conflit en Bosnie-Herzégovine (1992-1996), l'administration Clinton et les 103e et 104e CongrèsLinck, Maxime 04 1900 (has links) (PDF)
La présente étude porte sur le contentieux entre les branches législative et exécutive du pouvoir fédéral américain relatif à la légitimité de l'utilisation des pouvoirs de guerre. Il s'agit d'un examen de l'inertie relative du Congrès des États-Unis vis-à-vis des initiatives unilatérales de l'administration Clinton dans le cadre de la participation américaine au conflit en Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1996. Cette analyse documentaire cherche à expliquer à l'aide de deux variables la passivité des 103e et 104e Congrès relativement à la réaffirmation de leurs prérogatives constitutionnelles. Nous débutons par une mise en contexte du contentieux. Il est ainsi question des visées de la Constitution américaine, de certaines dispositions du document, de l'évolution juridique et historique du débat au cours du XXe siècle et de l'impact de l'institutionnalisme international sur la conduite des affaires militaires. Après avoir présenté de façon exhaustive le débat sur l'utilisation unilatérale de la force par la présidence dans le contexte du conflit en ex-Yougoslavie, nous présentons une analyse factorielle de l'inertie de la branche législative. Dans un premier temps, une variable permanente, la coutume, nous permet de comprendre l'impact de l'héritage historique, juridique et politique du XXe siècle sur les perceptions et positions des membres de chacune des branches du pouvoir fédéral par rapport à l'utilisation de la force. L'évolution de la culture politique dans le temps, l'usure institutionnelle, le rôle des tribunaux et de la jurisprudence et certaines nouvelles pratiques relatives à la bureaucratie sont ainsi présentés. Dans un deuxième temps, une variable particulière explique les raisons conjoncturelles et structurelles à la base de l'attitude du Congrès dans le cadre du conflit bosniaque. Cette variable comporte d'abord l'impact du facteur électoral et de la donne partisane. Par la suite les conjonctures nationales et internationales sont examinées. Finalement, le leadership au sein du législatif et de l'exécutif constitue le dernier facteur composant la variable particulière. La grille d'analyse élaborée permet ainsi de comprendre la passivité des 103e et 104e Congrès par rapport aux initiatives unilatérales de l'administration Clinton en regard du conflit en Bosnie-Herzégovine.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, Congrès, Président, Pouvoirs de guerre, Bosnie-Herzégovine
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