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Harmonizing jurisdiction in transnational cases: a deep comparative inquiry

ABSTRACTWhat is the nature of legal rules, and how do we discern whether they can be harmonized? My thesis seeks to answer these questions through a comparative analysis of civil law and common law jurisdiction rules in transnational cases. I develop a methodology for comparing legal rules that defines rules by their history, epistemology and cultural context. I seek to discover the legal traditions' essential components linked to their jurisdiction rules. I hypothesize that rules rooted to incompatible essential components are likely not capable of harmonization. Legal communities deeply value their tradition's essential components, which arise from unique historical events that shape the tradition. Further, a tradition's essential components affect allowable legal reasoning structures used by judges, and the structure of legal rules generally. When applying this methodology to personal jurisdiction rules, two essential components emerge. The first is a differing view regarding flexibility and judicial discretion on the one hand, and formalism and predictability on the other. Common law jurisdiction rules arose from English equity courts' unfettered freedom to create substantive law and remedies. They are predominately judge-made multi-factor tests derived from inherent judicial discretion to ensure equitable outcomes. Examples are forum non conveniens, anti-suit injunctions, and U.S. courts' minimum contacts test. Conversely, civil law jurisdiction rules are straightforward code provisions, linked to historical limitations on the judiciary predictable rules, which guarantee that litigants' rights are observed. This essential component is manifested in legal reasoning prohibiting overt judicial discretion. A second essential component also emerged. The common law accepts a relatively aggressive judicial power. This power is tied to the historical link between the Crown and English chancellors, as well as concurrent jurisdiction in English and U.S. domestic courts prior to the merger of equity and common law courts. This royalty-based judicial power resulted in tag jurisdiction, anti-suit injunctions and conditional forum non conveniens stays, all of which the civil law rejects. The civil law favors a more passive judicial role, also linked to mistrust of the judiciary. These implicit assumptions regarding the nature of judges are not overtly apparent, but appear beneath the surface as salient underlying tenets. Several attempts at harmonizing personal jurisdiction rules have failed in recent years. The European Court of Justice has prohibited English courts' use of discretionary jurisdiction doctrines, resulting in vocal opposition by the English legal community. The negotiations leading up to the Choice of Court Convention, which originally envisioned global harmonization of jurisdiction rules, ended in discord between U.S. and EU delegates. These two essential components contributed to these harmonization failures. They further explain why harmonization based on Quebec's forum non conveniens statutory provision or the Transnational Principles of Civil Procedure is unlikely. In the final chapter, this thesis asks the peripheral question of whether harmonization where a forum selection clause exists is occurring, and if so, whether the essential components methodology can explain such harmonization. Both the civil law and common law presume that such clauses are valid, relying on the principle of party autonomy. Despite this commonality, judges in the two traditions continue to utilize different legal reasoning when considering a forum selection clause's validity. Like harmonization of jurisdiction approaches where an arbitration agreement exists, it is likely that harmonization through a common framework, such as the Choice of Court Convention, is possible if a common essential component exists, despite continued divergence in approaches. / RÉSUMÉQuelle est la nature des règles de droit et comment savoir si elles doivent être harmonisées? La présente thèse tente de répondre à ces questions en présentant une analyse comparative des règles du droit civil et de la common law dans la jurisprudence internationale. Nous y présentons une méthodologie conçue pour la comparaison des règles de droit selon leur histoire, leur épistémologie et leur contexte culturel. Notre but est de découvrir les éléments constitutifs des traditions juridiques et leur lien avec les règles de compétence. Nous soulevons l'hypothèse que les règles liées à des éléments constitutifs incompatibles ne peuvent probablement pas être harmonisées. Lorsque cette méthodologie est employée dans le cadre des règles de compétence personnelle, deux éléments émergent. Le premier comprend d'une part, une approche divergente concernant la souplesse et le pouvoir judiciaire discrétionnaire; d'autre part, le formalisme et la prévisibilité. Les règles de compétence en matière de common law ont été créées dans un contexte où les tribunaux d'equity en Angleterre jouissaient d'une grande liberté pour créer des règles et recours substantiels. Il s'agit principalement de critères multifactoriels conçus par des juges, découlant du pouvoir judiciaire discrétionnaire inhérent visant à assurer des résultats équitables. Il pourrait par exemple s'agir de cas de forum non conveniens, anti-suit injunctions, ou du critère de lien minimal des tribunaux américains. À l'inverse, les règles de compétence en matière de droit civil sont clairement établies dans des dispositions du code en raison d'une méfiance historique à l'endroit du système judiciaire et d'une volonté de se fonder sur des règles prévisibles garantissant le respect des droits des parties. Le second élément constitutif repose sur le fait que la common law accepte un pouvoir judiciaire relativement plus agressif. Ce degré de pouvoir découle du lien historique entre la Couronne et les chanceliers anglais, ainsi que des compétences concurrentes dans les tribunaux nationaux anglais et américains avant la fusion des tribunaux d'equity et de common law. Ce pouvoir judiciaire associé à la royauté a permis l'essor de la compétence personnelle, des anti-suit injunctions et des suspensions conditionnelles en cas de forum non conveniens; autant d'éléments que le droit civil rejette explicitement. De fait, le droit civil privilégie une fonction juridictionnelle plus passive, également en raison d'une méfiance à l'endroit du système judiciaire, ce qui est incompatible avec l'approche de la common law. Plusieurs essais d'harmonisation des règles de compétence personnelle se sont soldés par des échecs au cours des dernières années. La décision de la Cour européenne de justice d'interdire aux tribunaux anglais l'emploi des doctrines sur la compétence discrétionnaire s'est soldée par une vive opposition de la communauté juridique anglaise. Qui plus est, les négociations ayant mené à la création de la Convention sur les accords d'élection de for dont le but original était d'harmoniser les règles en matière de compétence à l'échelle mondiale, se sont soldées par un désaccord entre les délégués des États-Unis et de l'Union européenne. Dans le chapitre final, notre thèse aborde les questions connexes à la possibilité d'harmonisation lorsqu'une clause d'élection de for existe et, le cas échéant, si notre méthodologie fondée sur les éléments constitutifs permet d'expliquer une telle harmonisation.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.104704
Date January 2011
CreatorsConley, Anna
ContributorsFrederic Bachand (Internal/Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Civil Law (Faculty of Law)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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