Cette thèse se concentre sur la production d’Ada Cambridge (1844 – 1926) et de Mary Fortune (1833 – 1909), deux écrivaines coloniales australiennes aujourd’hui méconnues mais très populaires au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Nous nous intéressons à la représentation de l’expérience coloniale de ces femmes ayant quitté le Royaume-Uni pour l’Australie ainsi qu’à la manière dont leurs récits, majoritairement publiés dans des journaux, agirent sur le statut des femmes dans la société coloniale. Plus spécifiquement, nous étudions leur expérience en tant qu’écrivaines, c’est-à-dire le contexte de production et de réception de leurs récits, ainsi que leur représentation de la différence culturelle et de la différence de genre. Le corpus étudié contient des textes issus des archives littéraires australiennes, notamment des romans-feuilletons, nouvelles et articles de journalisme publiés dans des journaux de l’époque coloniale comme The Australian Journal, The Age et The Australasian. En inscrivant ces textes dans leur contexte historique, cette thèse révèle leur importance dans le contexte social de leur époque tout en mettant en lumière les choix littéraires de ces écrivaines, longtemps délaissées par une vision nationaliste et masculiniste de l’histoire de la littérature australienne. Cette thèse a ainsi deux objectifs principaux : enrichir notre connaissance de l’expérience coloniale australienne en prenant en compte des récits méconnus et étudier la poétique des oeuvres d’Ada Cambridge et de Mary Fortune au regard de leur contexte de production afin de réévaluer ces récits ainsi que leur place dans l’histoire littéraire australienne. / This thesis deals with the works of Ada Cambridge (1844 – 1926) and Mary Fortune (1833 – 1909), two Australian colonial women writers who have been neglected and long forgotten, yet who were very popular in the nineteenth century. It focuses on how these women, who left the United Kingdom to settle in Australia, represent their colonial experience, as well as on the influence of their narratives, mostly published in newspapers, on women’s status in the colonial society. More precisely, it is a study of their experience as women writers, a study that includes the context of production and reception of their work as well as their respective representations of cultural and gender difference in the Australian colonies. This analysis includes texts previously buried in the Australian literary archives, such as serial novels, short stories and press articles published in colonial newspapers such as The Australian Journal, The Age, and The Australasian. By inscribing these texts in their historical context, this thesis reveals their importance in the social context of their time and reconsiders the literary choices of these writers, long decried by the dominant nationalist and masculinist vision of Australian literary history and criticism. This thesis thus has two main objectives: developing our knowledge of the Australian colonial experience by taking into account little known or unknown narratives, and studying the poetics of Ada Cambridge’s and Mary Fortune’s narratives in the light of their production context in order to reassess these texts as well as their place in Australian literary history.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017ORLE1160 |
Date | 24 November 2017 |
Creators | Michel, Alice |
Contributors | Orléans, Pughe, Thomas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds