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Usage des terres et politiques climatiques globales

Cette thèse porte sur le rôle des dynamiques d'occupation des terres et de la séquestration biologique du carbone dans les politiques de contrôle du CO2 atmosphérique. Elle part du constat que, de la Conférence de Rio en 1992 aux Accords de Marrakech en 2001, la constitution progressive d'une base de faits scientifiques concernant le cycle global du carbone, n'a pas empêché l'émergence de controverses diplomatiques sur la place des puits dans la convention climat. Elle remet en question la capacité du texte à engendrer des incitations tant au stockage dans les filières forestières qu'à la maîtrise des fronts de déforestation tropicale. Dans un second temps, elle quantifie, à travers le modèle OSCAR du cycle global du carbone et des changements d'usages des terres, la sensibilité de l'augmentation du CO2 atmosphérique aux trajectoires de changements d'usages des terres. Nous montrons que l'expansion des prairies et des terres agricoles conduit à amplifier les niveaux de CO2 atmosphérique en réponse aux émissions fossiles et liées à l'usage des terres. Cet effet requiert un effort supplémentaire pour respecter une contrainte de concentration, et ce d'autant plus que la pression sur les écosystèmes naturels est importante. Dans une troisième étape, elle pose la question du tempo optimal des réductions d'émissions fossiles et de l'inflexion des dynamiques d'usage des terres au sein de politiques climatiques ``mixtes''. Nous montrons que la valeur sociale du carbone séquestré est liée à l'anticipation des dommages climatiques futurs, donc à l'effort fossile qui déterminera la stabilisation du climat. Ces résultats, exportés numériquement dans un modèle de contrôle optimal, lient le tempo de la séquestration à l'évolution future des dommages climatiques. Si ceux-ci sont incertains, mais susceptibles d'être révélés à l'avenir, il est alors optimal de réserver une partie du potentiel, limité, de séquestration afin d'araser un pic de coût d'abattement qui pourrait apparaître en cas de ''surprise'' climatique amenant à respecter des plafonds de concentrations finalement plus stricts.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:pastel.archives-ouvertes.fr:pastel-00000622
Date03 1900
CreatorsGitz, Vincent
PublisherENGREF (AgroParisTech)
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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