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World display, imperial time: the temporal and visual articulation of empire in Japanese exhibitions (1890-1945)

This dissertation investigates how Japanese expositions held from the 1890s to the 1940s, both abroad and at home, represented Japan itself as a 'guardian of Asian culture' while promoting the expansion of its empire. Japan's governing stance over other Asian nations at expositions during the prewar period appeared to imitate the imperial exhibitions of its Western counterparts, and yet the Japanese engagement of Asia in these exhibitions was portrayed as "almost the same, but not quite" the same empire. This study thus proposes to interpret Japan's exhibitionary practices toward other Asian nations as "mimicry," borrowing Homi K. Bhabha's conception, in order to challenge the totalizing vision of the West that was commonplace at exposition sites. I argue that the preoccupation with exhibitionary techniques provided Japan with a cultural, aesthetic, and ethnic claim over other Asian nations in terms of time and space. Further to this point, I argue that the importance of the visual technologies used by Japan in their expositions – technologies that were mimicked from Western empires – lies in their spatialization of time and temporal re-organization. This study thus aims to investigate the processes whereby Japanese expositions re-contextualized the aesthetic, cultural, and racial and ethnic identities of other Asian nations in terms of time and space.This dissertation investigates multiple sites of Japan's expositions, as well as numerous major figures who were involved in these exhibition practices. Chapter 2 concerns three (pre-)exhibitionary sites where Japanese traditional art and its art history were reorganized by modern art programmers such as Okakura Tenshin and Ernest Fenollosa: national treasure survey sites, the National Pavilion at the 1893 Chicago Exposition and the Official Catalogue for the 1900 Paris Exposition Universelle (Histoire de l'Art du Japon). More specifically, I argue that these three exhibitionary sites were specific instances where Japanese traditional art and Asian art became "de-territorialized and re-territorialized" through the techniques of preservation, presentation and cataloguing. Chapter 3 examines the Japanese pavilion at the 1910 Japan-British Exhibition in terms of the visual technique of panoramas. The Japanese pavilion in this show self-adjusted to the panorama technique using a Western perspective, wherein Britain emerged as the temporal norm to be emulated in the logic of imperialism while Japan was relatively viewed as a "different" empire. Yet Japan, by mimicking the temporal logic of the Western empire, re-enacted its own temporal operations toward other Asian nations. Chapter 4 explores the ways in which anthropological exhibitions rearticulated the racial and ethnic identities of Asian nations under the name of a multi-ethnic empire. The Tokyo Anthropological Association and its leader, Tsuboi Shōgorō, made extensive use of visual technologies, like Western anthropologists, such as composite photography and anthropological expositions, and I thus investigate how they attempted to redefine racial and ethnic identities by way of these modern visual technologies. Chapter 5 considers the climax of Pan-Asianist expansion at the 1940 Chosŏn Great Exposition, held in Seoul, in the middle of Asia-Pacific War. This chapter examines how the visual practice of panoramas incorporated people of different ethnic and cultural backgrounds under the inclusive umbrella of a multi-cultural East Asian empire, to encourage their participation in the war. I further contend that the performance of these panoramic imageries displayed both the inclusiveness and yet the simultaneous contradictions of multi-cultural empires. / Cette thèse explore comment les expositions japonaises de type universel, tenues entre les années 1890 et 1940, au pays comme à l'étranger, représentaient le Japon lui-même comme étant « gardiennes de la culture asiatique » alors qu'elles promouvaient du même coup l'expansion de l'empire japonais. Le point de vue japonais sur les autres nations asiatiques lors de ces expositions impériales d'avant-guerre semblait imiter celui de ses homologues occidentaux, à la nuance près, qu'il a été dépeignait comme étant « semblables, mais pas tout à fait pareilles » à son empire. Cette étude propose en ce sens d'interpréter les pratiques japonaises d'exposition en ce qui concerne les autres nations asiatiques, selon l'angle du « mimétisme » – pour emprunter le terme à Homi K. Bhabha. Cela m'amène à postuler que c'est précisément cet intérêt hâtif pour ces techniques qui a permis au Japon de prétendre avoir une mainmise culturelle, esthétique et éthique sur les autres nations asiatiques. J'avance dans cette veine que l'importance des technologies visuelles utilisées par le Japon au sein de ces expositions reposait sur leur déploiement et leur réorganisation spatiotemporels. Mon étude souhaite, en ce sens, investiguer les processus à travers lesquels les expositions japonaises décontextualisaient et recadraient les identités esthétiques, culturelles, raciales et ethniques des autres nations asiatiques en lien avec l'espace et le temps.Cette thèse se penche sur plusieurs expositions menées par le Japon et s'intéresse à l'implication de différentes personnalités influentes en ce qui concerne les pratiques d'exposition. Chapitre 2 s'intéresse à trois cas de figure où l'art japonais traditionnel et son histoire furent revisités par des commissaires d'art moderne comme Okakura Tenshin et Ernest Fenollosa, notamment avec les études menées sur l'héritage national du Japon, avec le Pavillon national japonais de l'exposition lors de Chicago de 1893 et avec le catalogue officiel de l'exposition universelle de Paris de 1900 (Histoire de l'art du Japon). Plus précisément, je postule que ces trois cas ont été des moments où l'art japonais traditionnel et l'art asiatique furent « déterritorialisé et reterritorialisé » à travers des techniques de préservation, de présentation et de catalogage. Chapitre 3 se penche le pavillon du Japon lors de l'exposition Japon-Grande-Bretagne de 1910 en ce qui a trait à la technique visuelle du panorama. Lors de cette exposition, le pavillon japonais s'est inspiré de la technique occidentale du panorama, alors que la Grande-Bretagne, avec sa perspective impériale, semblait être l'exemple à suivre. En « imitant » de la sorte la logique temporelle de l'Empire britannique, le Japon recréait les mêmes types d'opérations temporelles par rapport aux autres nations asiatiques. Chapitre 4 explore comment les expositions anthropologiques réarticulaient les identités raciales et ethniques des autres nations asiatiques au nom d'un empire multiethnique. L'Association anthropologique de Tokyo, sous l'influence de son directeur Tsuboi Shōgorō, a fait un usage important des techniques visuelles telles que les photographies composites et les expositions anthropologiques, je m'intéresse à cet égard sur la manière dont l'usage de techniques modernes de visualisation a tenté de redéfinir les identités raciales et ethniques des autres nations asiatiques. Chapitre 5 traite de l'apogée du panasianism lors de la Grande exposition Chosŏn qui s'est tenue à Séoul au milieu de la guerre en Asie et dans le Pacifique. Ce chapitre examine comment la pratique visuelle du panorama, en incorporant des personnes de différentes ethnies et cultures sous l'étiquette multiculturelle de l'empire de l'Asie de l'est, tentait d'encourager leur participation à la guerre. J'affirme à cet effet que le déploiement de ces représentations panoramiques affichait une forme d'inclusion des empires multiculturels qui comportait néanmoins diverses contradictions.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.110464
Date January 2012
CreatorsKang, Inhye
ContributorsHajime Nakatani (Supervisor2), Thomas Lamarre (Supervisor1)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of Art History and Communications Studies)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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