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Habiter à l’épreuve de la langue. Politiques linguistiques et territorialités en périphérie flamande de Bruxelles-Capitale. / To inhabit in spite of the language : language policies and territorialities within the Flemish periphery of Brussels-Capital.

L'instauration des frontières linguistiques en Belgique n'a en rien limité l'internationalisation et la francisation de la périphérie flamande de Bruxelles-Capitale. L'afflux d'une population nationale francophone, venue de la capitale belge, provoque un sentiment de minorisation au sein de la population néerlandophone habitant cette périphérie. Depuis le début des années 1990, les autorités municipales et régionales mettent en place des politiques linguistiques censées préserver la culture flamande des dix-neuf communes limitrophes de Bruxelles-Capitale. Un véritable dispositif territorial, officiellement baptisé le « Vlaamse Rand » (littéralement la « périphérie flamande »), analysé dans cette thèse, vise à « discipliner » les usages linguistiques des allophones au sein des espaces publics.Comment les francophones de la périphérie bruxelloise investissent-ils leur territoire de résidence, linguistiquement et politiquement ordonnancé par les autorités flamandes ?Cette thèse se concentre sur une étude psychosociologique de l'espace, en combinant les approches de la sociolinguistique et de la psychologie culturelle avec celles de la géographie humaine. Elle examine l'impact des stratégies linguistiques émanant de pouvoirs, officiels et officieux, sur les mobilités et les territorialités des francophones résidant en périphérie de Bruxelles-Capitale. Les résultats issus de questionnaires en ligne, d'observations participantes et surtout d'entretiens qualitatifs concourent à l’élaboration d’un cadre analytique permettant de déterminer, à différentes échelles spatiales, l'influence de l'usage des langues sur les comportements territoriaux tout autant que sur les perceptions du territoire de résidence. / The establishment of linguistic borders in Belgium has in no way limited the internationalization and francization of the Flemish Brussels-Capital’s periphery. An influx of a national French-speaking population, coming from the Belgian capital, causes a feeling of minorization among the Dutch-speaking population living in this periphery. Since the early 1990s, municipal and regional authorities have been implementing language policies, which are supposed to preserve the Flemish culture of the nineteen neighbouring municipalities of Brussels-Capital. A full-fledged territorial apparatus, officially called the "Vlaamse Rand" (literally the "Flemish periphery"), analysed in this thesis, aims to "discipline" the allophones’ language use within public spaces.How do the Francophone inhabitants of Brussels-Capital’s periphery settle in their territory of residence, linguistically and politically organized by the Flemish authorities ?This thesis focuses on a psycho-sociological study of space, combining the approaches of Sociolinguistics and Cultural Psychology with those of Human Geography. It examines the impact of both formal and informal language strategies on everyday geographic mobilities and territorialities of Francophone people living in Brussels-Capital’s periphery. The results from online questionnaires, participant observations and, above all, qualitative interviews contribute to the formulation of an analytical framework which enables to evaluate, at different spatial scales, the influence of the use of languages on territorial behaviours as well as on perceptions of the territory of residence.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017REIML008
Date06 December 2017
CreatorsBonfiglioli, Clotilde
ContributorsReims, Grandjean, Pernette
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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