Au milieu des années soixante, le panorama photographique international a été marqué par la collaboration entre artistes et photographes qui a caractérisé la naissance des mouvements d'avant-garde. Ce travail de thèse fait un bilan des résultats de cette collaboration en Italie, en évaluant ses influences sur la recherche photographique jusqu'aux années soixante-dix. L'idée de cette thèse est née du travail photographique d’Ugo Mulas, figure incontournable pour étudier le rapport entre artistes et photographes. Cette collaboration, issue de l'exigence d'enregistrer les actions éphémères de l’avant-garde, a permis de concevoir une nouvelle fonction du médium, qui dépasse la distinction classique entre document et œuvre. Dans ces travaux, documents et archives sont amenés à assumer un nouveau rôle de présentation au public, avec une dimension historique et esthétique inédite à laquelle ont participé tous les opérateurs du système de l'art – photographes et artistes, mais aussi critiques et galeristes. La thèse organise l'étude des œuvres à travers l'approfondissement du « système marchand – critique ». À partir des résultats de ces recherches, on dessine une géographie des institutions, des centres d'art et des galeries qui va permettre de lire les œuvres dans le contexte de la culture artistique et photographique italienne. Dans les années soixante-dix, les photographes issus de cette expérience se consacrent au paysage urbain. Luigi Ghirri, Mario Cresci et Mimmo Jodice sont des figures de référence de cette nouvelle période, capables de traduire l’héritage esthétique et conceptuel d’Ugo Mulas et des avant-gardes dans une photographie du paysage en phase avec la photographie internationale. / In the middle of the sixties, the international panorama of photography was marked by collaborating artists and photographs who together gave birth and character to the avant-garde’s movements. This present work assesses the results of this collaboration in Italy, discussing its influences on photographic research until the seventies. The collaboration between artists and photographs, originally responding to the necessity of registering the avant-garde’s fleeting actions, opened to a new conception of the medium’s function that outshines classical distinction between the “document” and the “work of art”. The studies show that during the seventies the art critics didn’t go into the matter of photography further than it’s use in avant-garde’s researches. This didn’t encourage the constitution of a real market and also restricted the interest artistic institutions would have taken for photography’s heritage and history. However, in despite of its outlying position, the circle of Photography in Italy succeeded in developing connections with the major centers of international research. In this context, numbers of Italian photographers dedicate themselves to urban landscape and territory’s documentation. These researches increase in the seventies thanks to local public commissions supporting them. Luigi Ghirri, with Mario Cresci and Mimmo Jodice will be the main figures within the photographers of this period. They are able to render esthetical and conceptual heritage of Ugo Mulas, photographer, as well as the sixties and seventies avant-gardes’ experience, in a Landscape photography which is on the same wavelength than the rest of international photography.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008PA100169 |
Date | 19 December 2008 |
Creators | Sergio, Giuliano |
Contributors | Paris 10, Università degli studi La Sapienza (Rome), Le Men, Ségolène, Bordini, Silvia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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