Les monuments de Hué sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1993. Ils contribuent, par leur histoire même, au rachat d’une guerre qui a aussi été fratricide. La patrimonialisation des constructions impériales entrent dans une politique de construction de l’identité nationale par la culture et le lieu où l’unité vietnamienne s’est la première fois unifiée. La demande de l’organisation internationale qui porte désormais sur le « paysage culturel » suit la même orientation en valorisant ce qui devient une iconographie territoriale. L’extension du patrimoine au « paysage culturel » inclut nécessairement les « maisons-jardin » qui, outre les monuments impériaux, font la gloire d’une culture de Hué très subtile, à la fois élevée et modeste. La continuité de la nature à l’habitat est assurée par le jardin ordonné selon les règles de la géomancie. Mais les maisons-jardin ne sont plus, pour la majorité de leurs habitants, les résidences des mandarins, des artistes et des musiciens de cours. L’histoire est passée par là, provoquant une tension qui a pu être politique (idéologique), qui est sociale et économique assurément. Le discours traditionnaliste qui s’est réveillé autour de l’opération de patrimonialisation visant une « capitale féodale orientale » (ICOMOS, sic, n’est pas sans trouver contradiction dans la réalité contemporaine de l’habitat. Comment peut-on habiter le patrimoine et échapper à la seule vocation touristique qui conduit au musée ou au folklore. C’est à quoi cette thèse tente de répondre. / Hue monuments are inscribed on the List of World Heritage of Humanity by UNESCO since 1993. They contribute through their own history, to the redemption of a war which was also fratricide. The heritage of imperial city fall into a policy of building national identity through culture and the place where the Vietnamese unit was first unified. The request of the international organization that is now on the "cultural landscape" follows the same orientation valuing what becomes a territorial iconography. The extension of the heritage "cultural landscape" necessarily includes "garden houses" which, besides the imperial monuments, are the glory of a culture of Hue subtle, both high and low. Continuity of nature to housing is provided by the garden ordered according to the rules of geomancy. But the houses are no longer the homes of mandarins, artists and musicians for the majority of their inhabitants. The story has been through it, causing a voltage which could be political (ideological), which is certainly social and economic. Traditionalist discourse who woke up around the operation of heritage to a "feudal capital Oriental" (ICOMOS, sic) is not without contradiction found in contemporary reality of the habitat. How can live heritage and escape the single leading tourist or museum folklore. This is what this thesis seeks to answer.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BOR30004 |
Date | 23 May 2013 |
Creators | Nguyen, Thi Huong Hué |
Contributors | Bordeaux 3, Retaillé, Denis, Mellac, Ghislaine Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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