Cette thèse analyse le processus de genèse de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et ses effets sur les scènes locales de l'action publique. Elle s'appuie sur un travail de terrain composé de deux scènes principales. La première est constituée de l'ensemble des acteurs concernés par le processus de fabrique de l'Agence. La seconde s'articule autour des acteurs de la mise en oeuvre sur trois sites enquêtés (Bourges, Lyon, Marseille) et au sein de l'ANRU. Ce travail se propose de participer à l'analyse de l'action publique urbaine à travers deux entrées. La première revient sur le processus de légitimation d'un impératif de changement à l'origine de la genèse de l'ANRU qui résulterait de la représentation d'une situation problématique dans le champ de la rénovation urbaine. La seconde s'articule autour de l'idée que cette représentation façonne la nature des effets engendrés par la logique de fonctionnement de l'ANRU. Ce travail a pour fil directeur le rapport au phénomène de bureaucratisation que donne à voir l'ANRU, aussi bien au cours de l'étape de sa création que dans la phase de mise en oeuvre de l'action. Cette thèse permet de montrer que, sous couvert d'une recherche d'efficacité et la mobilisation d'un dispositif d'action publique teinté de néomanagérialisme, la mise en action de l'ANRU produit à son tour des pesanteurs et des routines qui vont à l'encontre de ses raisons d'être. Ces effets révèlent une tendance à la bureaucratisation à laquelle l'ANRU n'échappe pas et dont les premières victimes sont les agents des services déconcentrés de l'État mis à sa disposition. L'analyse montre qu'au-delà de cette conséquence, ce sont également les rapports centre-périphérie et la régulation politico-administrative locale qui se trouvent recomposés par l'agencification de la rénovation urbaine. / Our PhD is focusing on the analysis of the process of creation of the French national agency for urban renewal (ANRU) and its effects on local scenes of public action. This work refers to an empirical work composed by two main scenes. The first one, the « Parisian » scene is constituted by the actors involved in the process of creation of the Agency. The second scene is based on the actors of the carrying out, whereas they were on each of the three local investigation grounds (Bourges, Lyon, Marseille) or inside the ANRU. This PhD proposes to analyze the urban public action towards two main entries. The first one goes back on the process of legitimation of a change imperative at the beginning of the creation of the ANRU. This process of legitimation would result from the representation of a problematic situation in the urban renewal area. The second entry supposes that this representation shapes the nature of the effects of the functioning logic of the ANRU we can observe during the implementation period. This work has for main direction the link with the phenomenon of bureaucratization which can be observed as well in the creation period as in the implementation stage. This PhD lets show that, under cover of an efficiency quest and the mobilization of an public action tool tinged with neomanagerialism, the functioning of the ANRU infers inertia and routines which go against the original aims of the ANRU. These effects put in relief a trend to bureaucratization the ANRU doesn't escape and that makes the local services of the State administration the first victims. The analysis highlights that, beyond this major consequence, the links between the central power and local authorities and the local politico-administrative regulation are rebuilt by the “agencification” of the urban renewal policy.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20100 |
Date | 16 December 2011 |
Creators | Depigny, Bertrand |
Contributors | Lyon 2, Pollet, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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