Ce travail examine la participation des diasporas à la transformation des conflits dans le pays d’origine, en particulier celle qui prend la forme d'engagement dans les travaux de mémoire. Il explore le rôle des diasporas dans les batailles mnémoniques en jeu dans les processus de transformation du conflit dans le pays d'origine, et revisite donc la triade «artisans de paix - saboteurs - neutres» propre aux analyses de conflit. Cette recherche examine les diverses batailles de mémoire existantes entre les individus et les groupements et qui renvoient aux différentes vagues migratoires et classes sociales, ainsi qu’aux diverses histoires d'activisme politique transnational. Ce travail évalue la relation entre l'Etat d'origine et sa population à l'étranger. Ainsi, il examine les manières de (ré)imaginer, de verbaliser et de mettre en œuvre les notions de «patrie», de «retour» et de «bon citoyen» pour les populations à l'étranger, qui cadrent les processus de production d’un comportement spécifique visant à garantir la prospérité et la sécurité du pays d'origine. En outre, cette étude examine la réceptivité du pays d’origine à la (ré)incorporation des souvenirs diasporiques dans le récit négocié à construire dans le cadre d’un processus de transition à l'issue d'un conflit. Cette recherche se base sur des données obtenues grâce à des travaux de terrain comprenant l’observation participante des activités associatives et consulaires, la collecte de témoignages oraux des membres des associations de migrants colombiens à Paris, New York, DC et Boston, ainsi que sur des sources primaires rassemblées dans les archives du Congrès colombien et du MAE à Bogota (COL). / This work delves into diaspora participation in conflict transformation in the homeland, in particular that which takes the form of engagement in memory works. It explores the role of diasporas in the mnemonic battles at play within a process of conflict transformation in the country of origin, thus revisiting the “peace-makers ― spoilers ― neutrals” triad that traditionally categorizes diaspora participation in homeland conflicts.This research examines the diverse mnemonic struggles among individuals and groupings pertaining to different migratory waves, social classes, and with different histories of transnational political activism.This study assesses the relationship between a sending state and its population abroad. Hence,it looks at the modes of (re)imagining, verbalizing, and enacting of the notions of ‘home’, ‘return’ and ‘good national’, for populations abroad, as part of state-led subject-making processes aiming at producing a specific behaviour that will guarantee the prosperity and security of the country of origin. Also, the study addresses homeland responsiveness to (re)incorporating diasporic memories into the negotiated narrative to be constructed as part of the process of coming to terms with mass violence and the transition out of conflict. The research is based on data obtained through fieldwork encompassing participant observation of associational and consular activities, the collection of oral testimonies from members of Colombian migrants’ associations in Paris and in the New York City – DC - Boston line, as well as on written sources compiled in the Depository of Congress and the archives of the Colombian MFA in Bogota.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016IEPP0051 |
Date | 09 December 2016 |
Creators | Carrillo Lerma, Julia Patricia |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, New school for social research (New York), Kastoryano, Riva, Finchelstein, Federico |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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