Dans un contexte de diversification des configurations familiales, cette thèse analyse d’abord l’impact des bifurcations familiales sur la socialisation politique secondaire des femmes. Elle permet ensuite de comprendre comment ces bifurcations influent sur la façon dont les femmes conçoivent leur rôle d’agent socialisateur auprès de leurs (beaux-) enfants. L’enquête s’appuie sur une double comparaison, d’une part entre trois structures familiales - nucléaires, monoparentales et recomposées - et d’autre part entre des contextes associatifs et non associatifs. Une analyse quantitative des données ÉRFI de l’INED vient compléter le recours à des méthodes qualitatives plurielles : une enquête ethnographique dans trois associations et une enquête par entretiens auprès de 88 femmes, mères en famille nucléaire ou monoparentale et belles-mères en famille recomposée. Les résultats montrent que les configurations familiales influent sur le processus de socialisation politique. Les expériences de recomposition, et encore plus de séparation, suscitent chez les femmes des socialisations de transformation ; celles-ci sont marquées par une modification de leurs valeurs à l’égard de la famille et des rôles de genre, de leur perception de la justice, des politiques de la famille et des politiques sociales. Ces transformations influent in fine sur le rapport des femmes à l’offre politique. La trajectoire familiale affecte ensuite la façon dont les femmes conçoivent leur rôle d’agent socialisateur. L’analyse montre que le contenu qu’elles souhaitent diffuser à leurs (beaux-) enfants ainsi que les mécanismes et l’intentionnalité à agir qu’elles décrivent varient selon la structure familiale. / In a context of diversification of family structures, this thesis begins by analyzing the impact of familial turning points on the political socialization of women. In addition, it provides an understanding of how these turning points impact the way women see themselves as agents of socialization for their children or stepchildren. This study is based on a twofold comparison in France: on the one side, an examination of three different family structures (nuclear families, single-parent families and stepfamilies) and, on the other side, a comparison of associative and non-associative contexts. A quantitative analysis of ERFI data provided by INED complements the use of several qualitative methods: an ethnographic study within three associations and an interview study carried out with 88 women, mothers in nuclear or single-parent families and stepfamilies. The results of this thesis show that family structures influence the political socialization process of women. Experiences of family blending, and even more those of separation, arouse the transformation of socialization among women. These transformations are marked by a change in their values regarding family and gender roles, their perception of justice as well as of familial and social policies. They finally affect women’s attitude toward the political offer. Family trajectory therefore impacts the way women see themselves as agents of socialization. The analysis demonstrates that family structure influences what women want to pass on to their children or stepchildren, the way they do it and their degree of intentionality.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016IEPP0015 |
Date | 04 May 2016 |
Creators | Reguer-Petit, Manon |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Haegel, Florence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds