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La Dette originelle : analyse des ressorts de la solidarité des immigrés Sénégalais en France avec leur pays à travers le don, l'engagement et l'entreprenariat / The founding Debt : analysis of mechanisms of solidarity existing between the Senegalese diaspora in France and Senegal, through donation, commitment and entrepreneurship

Cette thèse analyse les ressorts de la solidarité entre la diaspora sénégalaise en France et le Sénégal à travers la question d’une dette fondatrice. Les transferts d’argent sont devenus un sujet incontournable pour divers acteurs et éclairent un peu plus l’importance des immigrés dans leur pays. Ce prisme économique, de l’immigré œconomicus & donator, au risque de déformer la totalité de ce qui circule, de restreindre le spectre des échanges, de minorer la part de l’inévaluable, reste pourtant dominant dans les lectures institutionnelles. Cette étude inverse la perspective en révélant le primat du sens, en questionnant in fine, celui de la migration, qu’elle réinstitue au cœur de la problématique. Elle analyse la recomposition d’une géographie humaine, avec l’analyse des temporalités et discours, à l’aune de l’Histoire, des structures, des rationalités, des conjonctures et des valeurs socio-culturelles, et ce, à travers la solidarité entre deux cultures. A partir des transferts d’argent, jusqu’à l’entreprenariat des immigrés en passant par leur engagement associatif, et à travers une démarche qualitative, il semble exister une dette originelle, souple et plurielle, au fondement du geste solidaire. Donner à son pays c’est ainsi lui rendre. Cette dette inscrit l’immigré dans une forme d’urgence permanente, qu’il réinvestit tout de même de sa souveraineté et que son don, son engagement, son envie de rentrer, d’entreprendre et de « faire », pour son pays, tentent d’acquitter. C’est ce fil de l’immigration et cette permanence du lien que cette thèse explore, de la violence symbolique du départ comme agent de la dette éprouvée, au retour, dans ses différentes expressions, physique ou symbolique, comme quête d’un ré-enracinement. / This thesis analyses the mechanisms of solidarity existing between the Senegalese diaspora in France and Senegal. Through the question of the founding debt, it seeks to explore how important migrants’ money transfers are in their home country. Though in many institutional reports, the economic approach still prevails, with the figure of the oeconomicus & donator migrant, this study offers a different perspective in the sense that it privileges the meaning of the donation. In doing so, it also questions the phenomenon of immigration and examines the remaking of human geography and the series of discourse it implies. From its analysis of money transfers to the one of migrants’ entrepreneurship, passing by their commitment to social activities, using a qualitative method, this work unveils the existence of an original debt at the source of this solidary gesture. To give to one’s home country is then to simply pay back. This debt, which the migrant is expected to solve, explains his donation, his commitment, his entrepreneurship, and his desire to return. It’s the genealogy of this immigration, its social and cultural fundaments that this thesis intends to establish starting from the symbolic violence of the departure to the return of the migrant while highlighting its various expressions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMC047
Date21 December 2018
CreatorsGassama, El hadj
ContributorsNormandie, Chanial, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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