Ce travail doctoral consiste en une considération de la nature complexe et ambivalente des relations qui sont tissées entre "culture dominante "("mainstream") et sous-cultures contestataires "underground", à travers l'examen du cas de la sous-culture punk, et plus spécifiquement, du cas de la sous-culture punk féministe américaine (sous la forme du courant "riot grrrl" notamment). En nous appuyant sur les discours des actrices et acteurs de ces sphères féministes et anticapitalistes d'une part, et d'autre part sur la production théorique à laquelle ont pu donner lieu les phénomènes sous-culturels marginaux et/ou contestataires, en particulier depuis la fin des années 1970, nous souhaitons mener une réflexion sur le rôle social que peut revêtir ce genre de regroupements sociaux. De quel(s) sens leurs protagonistes investissent-t-ils leurs pratiques ? Quel peut être l'objectif d'une telle démarche, si tant est qu'il y en ait un ? Par ailleurs, il s'agit également de s'interroger sur le concept de subversion : où peut-encore se situer un éventuel potentiel disruptif, dans une société qui, comme l'ont déjà souligné beaucoup de penseurs, ainsi que beaucoup des détracteurs de cette "idéologie dominante", semble en dernière analyse assez bien s'alimenter, paradoxalement, de sa critique. Ce sont ces questionnements qui sous-tendent, dans le cadre d'une dernière partie, la mise en perspective diachronique du punk que nous proposons, en comparant cette tendance avec les réjouissances carnavalesques médiévales telles que les a décrites Mikhaïl Bakhtine, et avec l'esprit dionysiaque que Nietzsche s'est employé à cerner.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00639269 |
Date | 23 September 2011 |
Creators | Labry, Manon |
Publisher | Université Toulouse le Mirail - Toulouse II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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