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Évaluation traditionnelle et informatisée de l’intelligence chez l’adulte : analyse des biais de méthode sous l’angle des composantes d’intelligence évaluées et de l’effet différentiel de dimensions d’anxiété

Le recours aux tests d’intelligence étant favorisé dans une diversité de contextes, l’émergence de l’évaluation informatisée incite à se pencher sur l’équivalence des méthodes traditionnelles et informatisées d’évaluation de l’intelligence afin de vérifier si des biais de méthode influencent la mesure de ce construit. Par ailleurs, alors que plusieurs experts identifient l’anxiété à titre de variable pouvant affecter les résultats à une mesure traditionnelle de l’intelligence, il importe de vérifier si cette influence s’observe également sur la performance à une mesure informatisée. L’objectif de cette thèse est d’analyser les biais de méthode associés à la mesure traditionnelle et informatisée de l’intelligence, et ce, sous l’angle de quatre composantes de l’intelligence priorisées dans les théories contemporaines (compréhension verbale, mémoire de travail, organisation perceptuelle et vitesse de traitement de l’information) et de quatre dimensions d’anxiété (anxiété situationnelle, trait d’anxiété, anxiété liée aux mathématiques et anxiété liée à l’ordinateur). L’équivalence des composantes ciblées est étudiée par l’analyse corrélationnelle d’une matrice multitrait-multiméthode en complémentarité avec des analyses factorielles confirmatoires conduites sur cette matrice, alors que l’équivalence de l’influence des dimensions d’anxiété est étudiée par l’entremise d’analyses associatives et d’analyses de variance. Pour ce faire, 153 adultes inscrits à un établissement d’enseignement postsecondaire se sont vus administrer des sous-tests d’une mesure traditionnelle de l’intelligence (WAIS-III; Wechsler, 1997a) et d’une mesure informatisée de l’intelligence (TAI; Pépin & Loranger, 1996), de même que trois mesures de l’anxiété. Les résultats obtenus, tant du point de vue des composantes de l’intelligence que de l’effet différentiel de l’anxiété, laissent entrevoir une équivalence limitée entre les deux méthodes d’évaluation. Les données suggèrent une plus grande équivalence quant à la mesure des composantes « organisation perceptuelle » et « mémoire de travail », alors que la mesure des composantes « vitesse de traitement de l’information » et surtout « compréhension verbale » apparait plus spécifique à chacune des méthodes. De ce fait, les résultats incitent à la prudence quant à l’utilisation actuelle de la méthode informatisée compte tenu des différences observées avec la méthode traditionnelle, reconnue à ce jour comme un standard dans l’évaluation de l’intelligence. Néanmoins, malgré la présence de biais de méthode à des degrés divers pour chacune des composantes, ces résultats laissent entrevoir la potentialité d’adapter leur mesure d’une méthode traditionnelle à une méthode informatisée, voire même à exploiter au sein d’une méthode mixte les avantages liés à l’évaluation tant traditionnelle qu’informatisée de l’intelligence.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24359
Date19 April 2018
CreatorsLaverdière, Audrée
ContributorsParent, Nathalie
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format258 p., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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