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Conjonctures et pratiques associées à l’inclusion et la réussite scolaire des élèves réfugiés : conceptions de directions d’école élémentaire de langue française en Ontario

Ce projet de thèse s’est développé en tenant compte du nombre grandissant de nouveaux arrivants accueillis dans les écoles de langue française en Ontario. Conscients des besoins particuliers en matière d’apprentissage et d’inclusion de ces élèves, le ministère de l’Éducation de l’Ontario (MÉO) a mis sur pied en 2010 une version révisée du Programme d’appui aux nouveaux arrivants (PANA) qui se veut un curriculum d’étude alternatif au programme régulier afin de permettre à ces élèves de combler rapidement les retards scolaires et d’assimiler des éléments propres à la société canadienne francophone. Cette initiative du MÉO ne tient toutefois pas en compte les besoins académiques et sociaux parfois criants des élèves issus de familles réfugiées. Notre recension des écrits se base sur les publications de chercheurs ayant étudié les facteurs pouvant avoir un impact négatif sur les chances d’inclusion et de réussite des élèves réfugiés dont : de grands retards scolaires (Woods, 2009 ; Olliff et Couch, 2005), une faible maitrise de la langue d’enseignement (Vang, 2005 ; Matthiews, 2008 ; Christopoulou et Leeuw, 2008) un risque de syndrome de stress post-traumatique (Diallo et Lafrenière, 2007 et Husain et al., 2008), l’incompréhension des différences culturelles (Matthiews, 2008; Davies, 2008; Abdhallah-Pretceille, 1996) et des écarts entre l’école et la famille (Tousignant, 1992; Mc Andrew, 2001; Terrisse, Trottier et Chevarie, 1994). Parmi les facteurs de protection recensés, notons le rôle de l’école et de la direction scolaire, l’évaluation diagnostique et le suivi, les compétences interculturelles des intervenants scolaires, l’engagement des parents et le partenariat avec la communauté ainsi que favoriser l’expression de l’élève. Notre recherche se base principalement sur un cadre théorique tiré du modèle des expériences pivots de Bibeau et al. (1992). Ce modèle expose sept pairs de conjonctures protectrices ou fragilisantes à la résilience des familles réfugiées. Les vingt-trois pratiques répertoriées auprès de cinq directions scolaires et des deux professionnelles en éducation de l’Ontario francophone sont analysées et regroupées à la lumière de ces conjonctures. Notre analyse de données a permis de faire ressortir les pratiques susceptibles d’avoir un plus grand impact sur les chances d’inclusion et de réussite des élèves réfugiés. Parmi ces pratiques, notons le Comité d’appui qui rejoint l’ensemble des conjonctures. Nous avons identifié trois écoles où les pratiques mises en place par les directions permettent de toucher aux sept conjonctures. La seule conjoncture qui semble échapper aux deux autres écoles est celle de la sécurité. Par notre notre revue de littérature et nos données recueillies sur le terrain, nous avons pu enrichir le modèle des expériences pivots de Bibeau et al. (1992) afin de l’adapter particulièrement aux enfants d’âge scolaire issus de familles réfugiées. Finalement, l’analyse de l’ensemble des données recueillies dans le cadre de cette thèse a permis de présenter un bon nombre de recommandations autant pour les directions scolaires que pour les conseils scolaires et le ministère de l’Éducation de l’Ontario.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:OOU-OLD./22879
Date06 June 2012
CreatorsThibault, Michelle
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse / Thesis

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