Cette thèse s’intéresse des relations interpersonnelles entre les sourds et les entendants, qui partagent de multiples frontières : spatiales, sociales, ou intersubjectives. L’incompatibilité communicationnelle entre eux envoie aux barrières relationnelles et interactionnelles, générant des rapports déséquilibrés entre la société dominante entendante et la minorité sourde. D’une part dans son espace social le sourd est confronté aux incapacités d’expression authentique freinant son affirmation identitaire et affectent son image sociale. D’autre part l’entendant est heurté à des blocages communicationnels qui rendent son parcours émotionnellement éprouvant. Questionnant cet éternel processus d’échec communicationnel, l’objectif de ce travail est de mieux réfléchir à un rapprochement possible des sujets sourds et entendants au-delà du partage des connaissances linguistiques, et cela par le biais de transformation de l’espace social en celui d’apprentissage. La recherche a été réalisée dans le cadre de l’éducation non formelle, en mettant en place une rencontre multiculturelle, qui a réuni en 2011 des jeunes sourds et entendants de 18 à 30 ans, provenant de France, d’Arménie, d’Allemagne et de Biélorussie. Utilisant des outils pédagogiques adaptés, les participants ont été invités à créer leurs propres modes de communication, essayant de dépasser les barrières linguistiques, mais aussi celles représentationnelles et personnelles pour surmonter les obstacles qui les différencient. La recherche a été focalisée particulièrement sur le parcours du sujet entendant. Les analyses ont permis de modéliser le parcours observé de l’entendant dans un espace d’apprentissage, avec une possible évolution du sens projetée vers une tri-dimension spatiale et temporelle, c’est-à-dire Eros (sensitif-affectif), Logos (socio-cognitif), et Muthos (ouverture vers une dynamique de questionnement. / The purpose of this thesis is to focus on interpersonal relationships between deaf and hearing people who share multiple borders - spatial, social and intersubjective. The communicative incompatibility leads to relational and interactional barriers, generating an unbalanced relationship between the dominant hearing society and deaf minority. From one side, a deaf person constantly faces a social space where they’re not able to express themselves authentically, which hinders their identity affirmation and affects their social image. From the other side the hearing person encounters communicational obstacles that make their emotional experience difficult.Questioning the abovementioned eternal communicative failure process, the objective of this research study is to think about a possible deaf and hearing rapprochement beyond of sharing of language skills through the transformation of social spaces into learning ones. The current study was conducted in the context of non-formal education, by establishing a multicultural meeting of among, young deaf and hearing people from 18 to 30 years in France, Armenia, Germany and Belarus in 2011. Developing appropriate pedagogical tools, participants have been invited to create their own forms of communication, trying to overcome language barriers, but also the representational and personal ones, in order to overcome relational distances. This study particularly focused on the hearing participant’s personal experience. The analyses lead the researcher to model the observed hearing participant’s experiences of the learning space, in a possible evolution of sense, projected along spatial and temporal tri-dimension – Eros (sensory -emotional) , Logos (socio- cognitive) and Muthos (openness to new self-questioning capacities) .
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014STRAG028 |
Date | 06 November 2014 |
Creators | Sargsyan-Sablong, Anna |
Contributors | Strasbourg, Vieille-Grosjean, Henri |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0057 seconds