Le présent texte propose de questionner le postulat couramment admis selon lequel l'émergence des intellectuels nationalistes au XIXe siècle est parallèle à une déchristianisation de la vie sociale et culturelle, en se focalisant sur l'ensemble des littérateurs norvégiens publiant dans la période 1811-1869. C'est plus spécifiquement les rapports entre Belles-lettres, construction nationale et sécularisation qui constituent le cœur de cette enquête, avec une attention portée sur la principale arène de la vie scientifique norvégienne : l'université de Christiania. Après avoir recensé les contraintes matérielles, politiques et religieuses qui conditionnent le développement de la vie culturelle dans la capitale du jeune royaume, l'auteur propose une analyse socio-historique systématique de tous les littérateurs norvégiens, ainsi qu'un échantillonnage des auteurs les plus productifs afin de déterminer l'évolution des rapports des écrivains, amateurs de Belles-lettres, nationalistes ou scandinavistes, avec le fait religieux et l'Église d'État norvégienne. La notion de "pratique littéraire" permet d'aborder la littérature comme un phénomène social multiforme, au croisement entre l'histoire de l'éducation, histoire des idées, histoire religieuse et sociologie de la littérature, et permet de comprendre les mutations essentielles et les ambigüités indépassables de l'identité sociale des intellectuels contemporains
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00877258 |
Date | 27 May 2013 |
Creators | Larguèche, Aladin |
Publisher | Université Toulouse le Mirail - Toulouse II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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