Depuis longtemps déjà, les arts visuels se démarquent par leurs rapports proches quoique créatifs avec les développements technologiques des sociétés modernes. Pour les musées, Internet constitue une opportunité de rejoindre des publics qui s’avèrent de prime abord moins accessibles. Ce nouvel acteur dans le monde de l'art occupe une place croissante dans la présentation des oeuvres tout en jouant un rôle déterminant dans la diffusion et donc dans le retentissement qu'elles ont auprès de publics aux attentes changeantes. Alors que le musée diffusait autrefois ses collections et connaissances par les expositions et les catalogues, le cyberespace est aujourd’hui un nouveau lieu public qu’il lui convient d’investir. L’internaute est souvent isolé dans sa quête d’une « trouvaille » parmi la diversité de l’offre technologique. Nous proposons l’image alternative du flâneur comme métaphore opérationnelle afin d’analyser la relation entre l’internaute et l’exposition.
Les oeuvres sont transposées dans le virtuel par le médium numérique, le même langage qui sous-tend l’exposition dans son ensemble, un transfert dont les implications sont nombreuses. La reproduction, par sa nature désacralisée, autorise la manipulation virtuelle. C’est une nouvelle forme de participation qui est exigée des spectateurs, non pas en termes d’acquisition rationnelle de connaissances, mais de manière ludoéducative, par cette même manipulation de l’image. Dans le but de souligner l’authenticité de l’oeuvre originale par la présentation de son équivalent numérique, l’exposition virtuelle est souvent médiatrice et documentaire avant tout, privilégiant l’observation technologique didactique. / Art and technology have long developed close relationships allowing both to be inspired by the other. Today, the Internet constitutes an opportunity for art museums to reach to publics previously unattainable. It is determining ways in which works of art or their numerical representation thereof are presented, transmitted, and perceived. Since their founding, museums have broadcasted their collections and knowledge in the public sphere by means of exhibitions and catalogues, but the Internet is now a space they have to inaugurate.
In the perspective of cyberspace being both vast and varied, the internet user is often isolated in his search of a “find” or “discovery” amongst the array of virtual exhibitions available. It is necessary to offer an alternative to the often unique image of the internet user as “searcher” to propose the image of the flâneur as an operational metaphor for the analysis of the relationship between user and exhibition in cyberspace. The representation – by means of the digital language underlying both exhibition and image – allows virtual manipulation of the work of art. This entails new forms of participation on the part of exhibition viewers who are now also internet users. Often undertaking to highlight the authentic nature of the original work of art by displaying its digital representation, the virtual exhibition is often presented as a didactic counterpart to a “real” exhibition, thus avoiding the delicate question of the work of art experience in favor of a technological observation aimed at acquiring knowledge.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/8788 |
Date | 08 1900 |
Creators | Léonard Brouillet, Karine |
Contributors | Bernier, Christine |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0025 seconds