Le travail des étudiants pendant l’année académique soulève des questions fondamentales quant à son impact sur leur bien-être courant et futur. Cette thèse examine les effets du travail des étudiants sur le rendement scolaire, sur la graduation, sur la poursuite universitaire et sur la possibilité d’obtenir des bourses d’excellence. Cette thèse analyse également l’impact des soutiens financiers sur le travail et les heures consacrées aux études. Le premier essai cherche les raisons pour lesquelles l’emploi des étudiants durant l’année académique affecte le rendement scolaire. Cet essai examine si la baisse des heures consacrées aux études est la seule raison par laquelle l’emploi entraine une baisse du rendement scolaire. Nous définissons la fonction de production partielle pour identifier l’impact sur le rendement scolaire d’une augmentation des heures du travail lorsque l’ajustement est effectué uniquement par le loisir. Dans cet essai, en utilisant cette fonction de production partielle, nous montrons que la plupart des études sur l’impact du travail sur le rendement scolaire sont susceptibles d’être fortement biaisée pour avoir ignoré les heures consacrées aux études dans le modèle. Nous trouvons que la baisse des heures consacrées aux études n’est pas le seul facteur par lequel l’emploi entraine une baisse du rendement scolaire. Le travail des étudiants affecte négativement leur rendement scolaire à travers la baisse des heures consacrées aux études et la diminution du loisir. Cependant, les effets, bien que significatifs, sont faibles. Le deuxième essai analyse l’hétérogénéité inobservable des effets de l’emploi durant l’année académique sur le rendement scolaire. Avec le modèle de régression quantile de variable instrumentale pour données de Panel utilisant la fonction de production partielle, nous déterminons une fonction approchée de la distribution cumulative subjective de la performance académique de l’étudiant suivant des heures de travail et des heures consacrées aux études afin d’estimer des différents contrefactuels des quantiles. Ces différents contrefactuels des quantiles permettent d’analyser les effets du travail des étudiants sur le rendement scolaire, sur la graduation, sur la poursuite universitaire et sur la possibilité d’obtenir des bourses d’excellence. Ils permettent également de déterminer le pourcentage d’étudiants qui pourraient être pénalisés par l’emploi. Nous trouvons que les effets du travail varient suivant les niveaux de la performance académique. L’effet négatif a tendance à augmenter lorsque le rendement scolaire augmente. Nous trouvons par une simulation que l’emploi n’affecterait pas la graduation lorsque l’ajustement se fait par le loisir. Cependant, il affecterait négativement la possibilité de la poursuite universitaire et pourrait compromettre la chance d’obtenir des bourses d’excellence. Alors que les deux premiers essais déterminent les effets de l’emploi sur les résultats académiques, le troisième essai analyse les effets des soutiens financiers en particulier les transferts parentaux, les subventions, les bourses et les prêts sur les deux principales activités des étudiants : le travail et les études. Dans cet essai, nous analysons les différents supports financiers et leur évolution dans le temps, ensuite, nous analysons la relation de dépendance entre les soutiens financiers et les heures de travail et d’étude. De plus, nous utilisons la méthode des moments généralisés, le modèle Tobit dynamique non linéaire de Wooldridge (2005) et l’estimateur de Arellano and Bond (1991) pour déterminer les effets des soutiens financiers sur le travail et sur les heures consacrées aux études. Nous trouvons que les soutiens financiers affectent différemment le travail et les heures consacrées aux études. Les transferts parentaux entrainent une baisse des heures du travail pour les étudiants(es) de 4-year college. Les subventions et bourses affectent significativement la participation au travail seulement pour les étudiants garçons de 4-year college, tandis que les prêts entrainent une hausse de la participation au travail sauf pour les étudiants garçons de 4-year college. En outre, les transferts parentaux et les prêts entrainent une hausse des heures consacrées aux études pour les étudiantes de 4-year college alors que les subventions et les bourses n’affectent pas de manière significative les heures consacrées aux études. / Students’ working during the academic year raises fundamental questions about its impact on the present and future well-being. This thesis investigates the effects of college students’ employment during the school year on academic performance, on college program completion, on the pursuit of graduate programs and on the possibility to get excellence scholarships. It also analyzes the impact of these financial supports on working and the hours studied. The first essay seeks the ways in which employment by college students during the academic year affects academic performance. This essay investigates whether the decrease in hours studied is the only factor by which work leads to a decline in academic performance. We define the partial production function to identify the impact of an increase in hours worked on academic performance when the adjustment is only made by decreasing leisure. In this essay, using this partial production function, we show that most studies on the impact of hours worked on academic performance could be likely to be strongly biased because hours studied are ignored in the model. We find that the decrease in hours studied is not the only factor by which employment leads to a decline in academic performance. Employment by students negatively affects their academic performance through decreased time for study and leisure. However, the effects, although significant, are little. The second essay analyzes the unobservable heterogeneity of effects of employment during the academic year on academic performance. With the Instrumental Variable Quantile Regression for Panel Data Model using the partial production function, we approximate the subjective cumulative distribution function of the student’s academic performance following the values of hours worked and hours studied in order to estimate different counterfactual quantiles. These various counterfactual quantiles allow analysis of the effects of employment on the college program completion, on the pursuit of graduate programs and on the possibility to get excellence scholarships. They also allow determination of the percentage of students who could be negatively affected by employment during the academic year. We find that the effects of employment vary by quantile of academic performance. The negative effect tends to increase when academic performance increases. We also find, through a simulation, that employment would not affect the probability of program completion when the adjustment is done by leisure. However, it would negatively affect the possibility of pursuing a graduate program and could compromise the chances of getting excellence scholarships. While the first two essays determine the effects of employment on students’ outcomes, the third essay analyzes the effects of the financial supports, especially parental transfers, grants, scholarships and loans, on the main two activities of students: studying and working. In this essay, we first analyze the various financial supports and their evolution over time, and then analyze the dependency relation between the financial supports and the hours worked and studied. In addition, we use the Generalized Method of Moments, the Non-linear Dynamic Tobit Model of Wooldridge (2005) and the Arellano and Bond (1991) estimator to determine the effects of the financial supports on working and hours studied. We find that financial supports differently affect working and hours studied. Parental transfers led to a decrease the number of hours worked for 4-year college students. Grants and scholarship really only affect work for 4-year college male students, while loans lead to an increase in working participation except among 4-year college male students. Furthermore, parental transfers and loans result in an increase in the hours studied for 4-year college female students, while grants and scholarships do not significantly affect their hours studied.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27207 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Yedan, Ali |
Contributors | Fortin, Bernard, Bellemare, Charles |
Source Sets | Université Laval |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xv, 111 pages), application/pdf |
Coverage | États-Unis |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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