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Faisabilité de l’entrainement par intervalles à faible volume et comparaison de ses effets aux recommandations en matière d’exercice aérobie chez la femme âgée ayant une obésité abdominale

La prévalence de l’obésité abdominale a augmenté chez les personnes âgées et ce, particulièrement chez les femmes. Connaissant les risques associés de maladies chroniques, il est important de développer des stratégies efficaces permettant de réduire l’accumulation de graisse abdominale. Depuis quelques années maintenant, il est suggéré que l’entrainement par intervalles à haute intensité (HIIT) de faible volume (75 min/semaine) est une stratégie efficace pour induire une perte de masse grasse, améliorer le profil métabolique et la capacité fonctionnelle chez les personnes en surpoids, tout en favorisant une réponse affective à l’effort qui est supérieure à celle induite par l’exercice continu d’intensité modérée. Néanmoins, la faisabilité et l’impact d’une telle stratégie chez les femmes âgées, les plus touchées par l’obésité abdominale, demeurent à démontrer. D’autre part, il existe des discordances quant aux effets du HIIT de faible volume comparativement à ceux observés en réponse aux recommandations actuelles en matière d’exercice aérobie. Ainsi, l’objectif principal de ce mémoire était d’établir la faisabilité d’un programme de 8 semaines de HIIT de faible volume et de comparer ses effets à ceux obtenus en réponse aux recommandations actuelles en matière d’exercice (150 min/semaine d’exercice aérobie d’intensité modérée; CONT) sur la masse grasse, le profil métabolique et la capacité fonctionnelle chez des femmes âgées présentant une obésité abdominale. Méthodes: Au départ, 40 femmes ont été appelées pour participer au projet. De ces 40 femmes, 21 rencontraient les critères de sélection et ont été évaluées dans notre laboratoire. Suite aux évaluations initiales, 3 femmes ont été exclues (pré-diabète n=1 ; problèmes cardiaques décelés lors de l’épreuve cardiorespiratoire n = 2). Au total, 18 femmes âgées (60-75 ans) en santé, physiquement inactives (< 60 min d’exercice structuré par semaine) et présentant une obésité abdominale (circonférence de la taille: ≥ 88 cm) ont été recrutées et ont complété l’étude. Les participantes ont été réparties aléatoirement parmi deux groupes: 1) HIIT (n = 9) ou 2) CONT (n = 9). Les variables suivantes ont été mesurées avant et après 8 semaines d’intervention: anthropométrie (poids, taille, circonférence de la taille) ; composition corporelle (masse grasse totale, du tronc et viscérale, masse maigre ; iDXA) ; profil métabolique à jeun (profil lipidique, glucose et insuline) ; capacité fonctionnelle (test de marche de 6 minutes, tests de capacité fonctionnelle, tests de force maximale et capacité aérobie maximale : VO2 max). La faisabilité fut établie avec le taux de complétion (abandon, adhérence à l’intervention) et la réponse affective, qui fut mesurée avant et après chaque séance d’entrainement pendant les 8 semaines d’intervention. Résultats: Le taux de complétion était élevé et similaire dans les deux groupes (HIIT : 92,7 ± 4,1 %; CONT : 94,7 ± 3,1 %), il n’y a eu aucun abandon. La réponse affective, avant et après chaque séance d’exercice, était élevée (HIIT : avant 4,2 ± 0,6 vs. après 4,2 ± 1,1 ; CONT : avant 4,0 ± 0,8 vs. après 4 ,2 ± 1,0), en plus d’être similaire entre les groupes (toutes valeurs de p ≥ 0,58). Au départ, les femmes des deux groupes présentaient une faible capacité aérobie (VO2 max : HIIT : 20,3 ± 4,6 mL/kg/min et CONT : 20,1 ± 2,6 mL/kg/min). Bien que la composition corporelle soit demeurée inchangée, les niveaux plasmatiques de cholestérol total (p = 0,013), de cholestérol non-HDL (p = 0,005) et de cholestérol LDL (p = 0,001) ont diminué dans les deux groupes de façon similaire. La distance parcourue au test de marche de 6 minutes a augmenté (p < 0,0001) et la pression artérielle diastolique avant le début du test à diminuée (p = 0,023) chez toutes les participantes. Le nombre de répétitions réalisées au test de flexion du coude (arm curl) a augmenté (p = 0,046) dans les deux groupes. Conclusion: Un programme de 8 semaines de HIIT de faible volume est faisable par les femmes âgées inactives qui présentent une obésité abdominale et une faible capacité aérobie. Néanmoins, 8 semaines de HIIT ou de CONT ne suffisent pas pour améliorer la composition corporelle chez des femmes âgées présentant une obésité abdominale. Cependant, avec seulement la moitié du temps des recommandations actuelles en matière d’exercice aérobie (75 vs. 150 min/semaine) et la moitié de la dépense énergétique, le HIIT de faible volume a permis d’obtenir les mêmes améliorations pour le profil lipidique et la capacité fonctionnelle que l’exercice continu d’intensité modérée chez des femmes âgées qui étaient physiquement inactives avant l’intervention. Ces résultats démontrent que le HIIT de faible volume est une stratégie d’intervention faisable et équivalente aux recommandations actuelles en matière d’exercice aérobie chez les femmes âgées en santé mais préalablement physiquement inactives.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/11849
Date January 2017
CreatorsBoukabous, Inès
ContributorsRiesco, Éléonore
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Inès Boukabous

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