Ce mémoire propose de reconsidérer notre compréhension de l’historicité de la notion d’éducation à la citoyenneté au Québec. Pour ce faire, plutôt que de se concentrer sur l’enseignement de l’histoire nationale, il explore les modèles citoyens véhiculés par les manuels et les programmes d’hygiène, de bienséances et de civisme approuvés à l’intention du secondaire catholique public entre 1943 et 1967 au Québec. Si la volonté de dispenser une formation citoyenne au sein de l’école québécoise est antérieure à 1943, elle revêt un sens nouveau avec l’obligation scolaire jusqu’à 14 ans, car ses contenus rejoignent un nombre croissant d’élèves. Ce mouvement de démocratisation scolaire s’affirme avec le programme de 1956 qui constitue un tournant en revendiquant la reconnaissance des caractéristiques et des besoins psychologiques des adolescents et en prônant une pédagogie citoyenne active. En prêtant attention aux mécanismes d’inclusion et d’exclusion de la citoyenneté à l’œuvre, et en dégageant du coup la recherche de la seule dimension nationale, nous examinons comment les composantes de genre, d’âge, de classe sociale, d’appartenance ethno-linguistique et de capacité intellectuelle modulent les conceptions de la citoyenneté proposées aux élèves. Ce faisant, nous retraçons le passage d’un mode collectif de citoyenneté, où le bien commun prime sur les intérêts individuels, à un mode plus individualiste.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5448 |
Date | January 2014 |
Creators | Lebrun, Andréanne |
Contributors | Bienvenue, Louise |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Andréanne Lebrun |
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