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Exploration génétique de la mortalité liée à la chaleur dans la UK Biobank : une étude d’association pangénomique

Contexte: Depuis plusieurs années, la fréquence et l’amplitude des températures chaudes extrêmes ont augmenté partout dans le monde. Ces évènements de chaleur extrême ont d’importants effets sur la santé. Pour ne citer qu’un exemple, la canicule de l’été 2003 en Europe a causé plus de 70 000 décès supplémentaires. La pression sélective dans l’évolution humaine conduisant à l’adaptation au climat a été mise en évidence par l’étude de Wyckelsma et al. rapportant que la variante de fonction rs1815739 au niveau du gène ACTN3 offre une résilience au froid grâce à la génération de chaleur musculaire. Cela confirme la pertinence de notre étude pangénomique visant à identifier des facteurs génétiques modifiant le risque de décès lors de températures chaudes extrêmes.
Méthodes: Nous avons mené une étude cas-témoins à partir des données de la UK Biobank, qui compte environ 500 000 participants, pour recueillir les génotypes et les informations sur les lieux et dates de décès essentiels à notre étude. Les données environnementales de 2006 à 2020 ont été extraites du Met Office Integrated Data Archive System UK Hourly Temperature. Pour chaque décès, 4 individus témoins ont été sélectionnés aléatoirement parmi les individus de la UK Biobank ayant survécu jusqu’à la fin de la période de suivi. Nous avons effectué une analyse de régression logistique conditionnelle pour évaluer l'effet d'interaction entre les variants génétiques et l’exposition à la chaleur (dépassement du seuil de température extrême).
Résultats: Nous avons recensé 27 284 décès entre 2006 et 2020, dont 939 sont survenus lors de dépassement du seuil de température extrême. Notre analyse pangénomique a identifié les variants génétiques rs1851364 sur le chromosome 3 et rs147921336 sur le chromosome 18 modifiant l’effet du dépassement du seuil de chaleur extrême sur l’augmentation du risque de décès (P<5x10-8). La présence d’au moins un allèle C pour chacun de ces variants génétiques double le risque de moralité lors d’une exposition à la chaleur.
Conclusion: La génétique semble moduler l’effet des températures chaudes extrêmes associé à une augmentation du risque de décès chez l’humain. Ces résultats contribuent à une meilleure connaissance des mécanismes biologiques impliqués dans la susceptibilité aux températures extrêmes. / Context
In recent years, the frequency and amplitude of extreme heat events have increased worldwide.
These extreme heat events have significant effects on health. To take just one example, the 2003
heatwave in Europe caused over 70,000 additional deaths. The selective pressure in human
evolution leading to climate adaptation was highlighted by the study of Wyckelsma et al.
reporting that the function variant rs1815739 at the level of the ACTN3 gene offers resilience
to cold through muscle heat generation. This supports the relevance of our genome-wide study
aimed at identifying genetic factors modifying the risk of death during extreme hot temperatures.
Methods
We conducted a case-control study using data from the UK Biobank, which includes over
500,000 participants, to obtain information on genotypes and locations and dates of deaths
required for our study. Environmental data from 2006 to 2020 were extracted from the Met
Office Integrated Data Archive System UK Hourly Temperature. For each death, 4 control
individuals were selected randomly from the pool of individuals in the UK Biobank who
survived to the end of our study’s follow-up period. We performed a conditional logistic
regression analysis to assess the interaction effect between genetic variants and heat exposure
(exceeding the extreme temperature threshold).
Results
There were 27,284 deaths that occurred between 2006 and 2020, 939 of which occurred when
the extreme temperature threshold was exceeded. Our genome-wide analysis identified that
genetic variants rs1851364 on chromosome 3 and rs147921336 on chromosome 18 modified the effect of exceeding the extreme heat threshold on the increased risk of death (P<5x10-8
). The
presence of at least one allele C for each of these genetic variants doubles the risk of morality
during heat exposure.
Conclusion
Genetics seems to modulate the effect of extreme hot temperatures associated with an increased
risk of death in humans. These results contribute to a better understanding of the biological
mechanisms involved in susceptibility to extreme temperatures.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32425
Date06 1900
CreatorsJeanveaux, Sabrina
ContributorsDubé, Marie-Pierre
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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