Cette thèse, au croisement de la didactique comparée et de la didactique des mathématiques, porte sur la mise en œuvre dans des classes ordinaires actuelles d’une ingénierie didactique broussaldienne élaborée dans les années 80. L’ingénierie concerne l’introduction de la soustraction à l’École primaire (7-8 ans). La recherche s’appuie sur des études de cas. Elle analyse, selon une approche comparative, le fonctionnement de trois systèmes didactiques contrastés par 1) leur appartenance à des systèmes éducatifs différents : l’un en France, l’autre en Suisse ; 2) l’expérience des enseignantes : chevronnées versus en début de carrière. L’enquête, qualitative, porte sur 52 séances de mathématiques et rend compte, a partir du modèle théorique de l’Action Conjointe en Didactique (ACD), de la co-construction in situ du savoir relatif à la soustraction via une analyse ascendante de la transposition didactique. L’articulation de différentes échelles d’analyse (mésodidactique et microdidactique documentant l’interprétation macrodidactique) met en évidence l’influence combinée des préconstruits institutionnels et de l’épistémologie pratique des professeurs sur les mises en œuvre observées. En cela, les résultats rejoignent ceux d’autres travaux comparatistes montrant un entrelacement de ces deux déterminants comme dimension générique présidant à l’interprétation de phénomènes didactiques. Par ailleurs, la recherche permet de mettre en évidence deux moments cruciaux dans l’architecture de l’ingénierie didactique. Ces deux moments mettent exergue la nécessité d’une compréhension fine par les enseignants des logiques épistémiques des ressources didactiques qu’ils utilisent dans leur classe. / This doctoral thesis, located at the crossing of comparative didactics and mathematic didactics aims at characterizing the implementation of an instructional design built in the 1980s in current regular classes. The instructional design concerns the introduction of subtraction in primary school (7-8 years old). The research is rooted in case studies, It carries out a comparative analysis of the functioning of three didactical systems which are contrasted by 1) their educational systems affiliation: Suiss and French; 2) the difference in teachers’ experiences in teaching. The qualitative inquiry focuses on 52 lessons in mathematics. It is conducted against the background of the theoretical framework of Joint Action in Didactics (JAD) and it accounts for the in situ co-construction of the knowledge related to subtraction through a bottom up analysis of the didactic transposition. The articulation of various analytic scales (mesodidactic and microdidactic that document the macrodidactic interpretation) underlines the combined influence of curriculum orientations and teacher’s practical epistemology on observed implementations. In that, the findings converge to other comparatist works showing the interweaving of these two determinants as a generic dimension affecting the interpretation of didactic phenomena. In addition, the research highlights two crucial stages in the organization of this instructional design, that underline the need for teacher’s clear understanding of the epistemic logic of any didactical resources used in their class.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018TOU20012 |
Date | 12 February 2018 |
Creators | Couderette, Michèle |
Contributors | Toulouse 2, Université de Genève, Amade-Escot, Chantal, Dorier, Jean-Luc, Leutenegger, Francia |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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