En s’inscrivant dans le champ des études transnationales, cette thèse souhaite analyser l'évolution de la politique d’attention menée par le Viêt Nam à l'égard de ses exilés (Việt Kiều) de 1945 à 2009. Il s'agit d’étudier, à travers le prisme du concept de nationalisme à distance (ou nationalisme transnational), comment ce Parti-État est entré en interaction avec son champ migratoire afin de l’associer à la réalisation de ses desseins nationaux. La première partie de cette thèse expose les raisons pour lesquelles la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) (1945-1976) a, dès sa création, intégré les exilés vietnamiens à son processus de construction nationale pour ensuite les solidariser à son effort de guerre. Dans la seconde partie, nous verrons que la paix revenue, la désormais République socialiste du Viêt Nam (RSVN) rencontre des difficultés pour faire évoluer ses relations avec les exilés (1975-1992). Ces hésitations, freinant la concrétisation d’une politique pragmatique au service du développement économique du pays, s’expliquent essentiellement par l’anticommunisme virulent qui s'est développé dans la communauté outre-mer. La troisième partie s’attache à exposer les moyens mis en œuvre (diplomatiques, médiatiques, juridiques) par le Viêt Nam pour normaliser sa présence au sein des communautés vietnamiennes outre-mer (1992-2009). Nous verrons en conclusion qu’en deçà des ses réserves idéologiques et sécuritaires, le Parti-État vietnamien a sans cesse porté de l’intérêt aux Việt Kiều et s’est efforcé d’adapter son nationalisme à distance en fonction de ses besoins et des caractéristiques de son champ migratoire. / In the field of transnational studies, this thesis aims to analyze the evolution of Vietnam's policy towards its exiles (Việt Kiều) from 1945 to 2009. It is to study, through the concept of long -distance nationalism (or transnational nationalism), how this Party-State interacted with its migratory population in order to incorporate it into the make it part of the national goals. The first section of this thesis explains why the Democratic Republic of Viêt Nam (DRVN) (1945-1976), from its inception, integrated the Vietnamese exiles into its national construction process in order to have them join in its war effort. In the second part, we will see that with the return of peace, the country known from this moment on as the Socialist Republic of Viêt Nam (SRVN) encountered difficulties advancing its relations with the exiles (1975-1992). These setbacks, hindering the realization of a pragmatic economic development policy for the country, can be largely explained by the virulent anticommunism that developed in the overseas community. The third part aims to explain the means (diplomatic, media, and legal) used by Vietnam to normalize its presence in the Vietnamese communities overseas (1992-2009). In conclusion, we will see, despite its ideological and security reservations, that the Vietnamese Party-State has always been interested in the Việt Kiều and has sought to adapt its concept of long-distance nationalism according to its needs and the characteristics of its migratory population.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC239 |
Date | 25 September 2017 |
Creators | Vigne, Christophe |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Forest, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Collection, Image, StillImage |
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