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Les Etudiants et la délinquance au Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles) / Students and delinquency in the Middle Ages (XIIIth-XVth centuries)

La création des premières universités au tournant des XIIe et XIIIe siècles a constitué une véritable révolution dans le monde de l’enseignement. Bologne, Oxford, Paris, ont vu affluer toute une population de jeunes gens avides de connaissances, en provenance de tout l’Occident chrétien. Dans ces villes et dans quelques autres où s’était installée, quelques décennies plus tôt, une nouvelle classe sociale de commerçants et d’artisans, la cohabitation entre ces deux mondes fut pour le moins difficile. Les habitants acceptaient mal ces étudiants souvent dissipés qui ne parlaient pas la même langue qu’eux et il fallut tout le soutien des papes et des rois qui placèrent les universitaires sous leur protection en leur attribuant de nombreux privilèges. Forts de cette reconnaissance, certains en profitèrent à l’excès et devinrent homicides à l’occasion d’une rixe qui tourna mal, ou cambrioleurs suite à une mauvaise rencontre dans une taverne. Plusieurs se servirent de leurs connaissances pour user de faux en écriture. D’autres, adolescents en quête de sexualité, eurent des rapports prohibés avec les femmes ou les filles des bourgeois.Il n’est évidemment pas question de généraliser, de donner, à l’occasion de quelques exemples, une image de la réalité ne correspondant pas à ce qu’étaient, dans leur immense majorité, les étudiants médiévaux, ceux qui allaient devenir, quelques année plus tard, l’élite intellectuelle de la société. Des cas de dérives ont cependant existé et ont revêtu différentes formes. A partir de sources certes parcellaires mais malgré tout diversifiées, ce sont les différents aspects de cette délinquance mais aussi ses spécificités et ses évolutions au cours des trois derniers siècles du Moyen Âge, qui sont explorés dans cette thèse qui concerne l’Histoire mais aussi à d’autres sciences humaines, la sociologie et le droit en particulier. / The creation of early universities at the turn of twelfth and thirteenth centuries has been an absolute revolution in education world. Bologna, Oxford, Paris, have seen influx of young people eager to learn, coming from all Christian west. In these towns and a few others where had installed a new social class of shopkeepers and craftsmen, living together these two worlds had been at least difficult. Inhabitants were hard to accept these unrulies students who spoke another language, and it was nécessary than popes and kings put them under their protective custody by allocating them a lot of privileges. Wealth of this recognition, some of them took exessive advantages and became manslaughters on the occasion of a fight that degenerated, or burglars after a wrong encounter inside a tavern. Several used their knowledges by forging of documents. Some others, teenagers in search of sexuality, engaged prohibited intercourses with wifes or daughters of the burghers.It is obviously out of the question of generalization by giving, on the occasion of some examples, a picture of the reality that don’t correlate with that were the vast majority of medieval students, those who were to become, a few years later, the intelligentsia of society. However, drifts have been available in various ways. From fragmented but varied sources, these are the different aspects of that deliquency, and also specificities and evolutions over the last three centuries of Middle Ages, which are explored in this thesis about history and also other human sciences, particularly sociology and law.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017CERG0873
Date29 September 2017
CreatorsGillon, Christian
ContributorsCergy-Pontoise, Toureille, Valérie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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