Cette étude traite de la conception de l'art public de Jean-Paul Mousseau. Elle s'inscrit ainsi dans la continuité des travaux réalisés par les historiennes de l'art Francine Couture, Rose-Marie Arbour et Danielle Doucet. Mousseau a été une figure importante dans la transformation de l'art public au Québec dans les années cinquante et soixante. Durant cette période, il a prôné l'accessibilité de l'art contemporain, refusé l'isolement traditionnel de l'artiste en adoptant la figure de l'« artiste coloriste » et proposé un art public marqué d'un grand enthousiasme face aux nouveaux matériaux, plutôt que l'art public commémoratif traditionnel. Cet artiste cherchait aussi à synchroniser l'art et les réalités modernes, il a ainsi pris part à plusieurs aspects de la modernisation de la société québécoise. Avec son oeuvre de l'église Saint-Maurice de Duvernay (1963), Mousseau s'est inscrit dans le renouveau de l'art religieux au Québec, alors qu'avec l'oeuvre de la station de métro Peel (1966), il a prit part à modernisation du transport urbain. Pour la réalisation de ces oeuvres, Mousseau s'est associé à des architectes et des artistes partageant cette volonté de transformation et avec qui il a développé des relations privilégiées. Ces oeuvres exemplifient également son engouement pour les nouveaux matériaux tels la technique Art Kaleïray à Duvernay et le développement de nouveaux procédés en coloration de la céramique en collaboration avec Claude Vermette à la station Peel. L'étude des conditions de production des deux oeuvres a également permis de révéler les modes de collaboration entre l'artiste et les architectes ainsi que ses relations avec les commanditaires. À la Mousse Spacthèque de Montréal (1966), Mousseau a pris part à la transformation des loisirs en créant un environnement pour une discothèque. Cette oeuvre s'inspirait d'un projet d'Andy Warhol: The Exploding Plastic Inevitable. Pour sa réalisation, Mousseau s'est associé à une équipe d'innovateurs, les entrepreneurs Gilles Archambault et Claude de Carufel, avec qui il a développé une relation d'affaire, s'associant éventuellement à eux pour créer la compagnie Arfel corporation qui a permis à une chaîne de Mousse Spacthèque de s'étendre de Alma à Ottawa. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jean-Paul Mousseau, Art public, Art religieux, Métro de Montréal, Discothèque.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1772 |
Date | January 2008 |
Creators | Bradette Brassard, Judith |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/1772/ |
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