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LA DÉCISION TERRITORIALE EN CONFLIT. Analyse spatiale de l'activité conflictuelle, Ville de Québec, 1989 à 2000

À l’heure où les villes poursuivent leur croissance et deviennent de vastes régions urbanisées, la question de la planification de ces « nouveaux » territoires est d’intérêt. Ces espaces en profonde mutation créent de nouveaux enjeux et défis pour la planification territoriale. À l’occasion, des conflits surgissent en raison de l’incompatibilité des positions respectives des acteurs au sujet d’enjeux mettant en cause des intérêts divergents. Dans ce contexte, le conflit autour du projet territorial ne fait plus l’exception.
La thèse s’attache à mieux comprendre les rapports unissant les spécificités territoriales à trois dimensions de la dynamique de l'activité conflictuelle: la fréquence spatiale, la durée et l'intensité des conflits. Nos travaux se concentrent sur une démarche quantitative et ce, à travers une approche spatiale. La recherche s’appuie sur une base de données qui relate les conflits à l’échelle de la ville de Québec entre 1989 et 2000. Les 199 conflits recensés ont été relevés dans la presse régionale (le quotidien Le Soleil).
Le cadre conceptuel proposé aborde le conflit à travers le prisme des processus décisionnels de nature territoriale. Nous associons à la décision territoriale conflictuelle trois espaces géographiques, soit les espaces de l’action, des conséquences et des acteurs. C’est par ces espaces et plus particulièrement à travers celui des acteurs que la représentation spatiale de l’activité conflictuelle est effectuée.
Les analyses statistiques indiquent que (1) la propension des individus à se regrouper – au sein d’associations locales et d’organismes communautaires – et leur capacité à prendre la parole, tout comme (2) la nature de la composition sociale se révèlent être des composantes centrales dans l’émergence et le déroulement de la démarche contestataire. L’étude des effets de contexte locaux suggère que les conflits sont de plus longue durée bien qu’ils ne soient pas nécessairement plus intenses ou plus fréquents dans le secteur où (1) la capacité des individus à se regrouper et à prendre la parole est modérée et où (2) la population est à la fois la plus mobilisable et la mieux nantie à l’échelle régionale. Nous pensons qu’il s’agit là des conditions menant à une activité conflictuelle de longue durée, à savoir des individus disposant de temps et de ressources, mais peu outillés sur le plan des stratégies d’actions en moment de conflits. / At a time when population concentration in urban spaces is increasing and cities continue to grow into huge urbanised areas, issues related to management planning for these “ new ” territories is of interest. Such spaces which undergo deep mutations give rise to new stakes and challenges for territorial planning. Occasionally, due to lack of compatibility between the respective actors’ standpoints with respect to high stakes arising from divergent interests, conflicts emerge. Indeed, conflicts that originate from a territorial project are no longer the exception.
This thesis strives to better understand the relationships that bind together territorial specificities and the dynamics of conflict activity in terms of its spatial frequency, duration and intensity. The current work uses a quantitative procedure that seeks to understand conflict dynamics by means of a spatial approach. The basis of this research is a database made up of conflicts which occurred in Quebec City over the period from 1989 to 2000. The 199 conflicts considered herein have been collected from the regional press (the newspaper daily Le Soleil).
The conceptual framework proposed addresses the conflict through the prism of territorial decision-making processes. We also join in the territorial decision is geographic spaces: action space, consequences space and stakeholders’ space. It is through these spaces and, more particularly throught the stakeholders’ one that a spatial representation of conflict activity is made possible.
Statistical analysis indicated that (1) the tendency of individuals to regroup around local associations and community organisations along with their ability to make their voices heard, as (2) the nature of the social composition seemed to be fundamental components both of the emergence and unravelling of the protesters’ approach. The study of the effects of local contexts suggests that conflicts are longer though not necessarily more intense or more frequent in the area where (1) the ability of individuals to come together and take the floor is moderate and (2) the population is both the most easily mobilizable and the better off at the regional level. We believe that these are the conditions that lead to a conflict activity with long duration, ie individuals with time and resources, but not well equipped in terms of action strategies in times of conflict activity.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QQLA.2009/26484
Date09 1900
CreatorsPelletier, Mathieu
ContributorsJoerin, Florent, Villeneuve, Paul Y.
PublisherUniversité Laval
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
Rights© Mathieu Pelletier, 2009

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