Return to search

Efficacité nutritionnelle des mesures alimentaires en milieux scolaires

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le présent mémoire porte sur l'étude des programmes d'alimentation en milieu scolaire, une intervention qui a été adoptée dans plusieurs pays pour contrer les effets de la pauvreté chez les enfants. Les mesures alimentaires du programme en place sur l'île de Montréal ont fait l'objet d'une évaluation. Ces mesures instaurées à l'automne 1991 comprennent: des lunchs offerts à prix modiques pour les enfants dont le revenu familial est faible et des collations supplémentaires offertes notamment aux enfants inscrits aux séances d'études après les heures de classes. Le but de l'étude est d'évaluer l'impact des mesures alimentaires sur les apports nutritionnels des écoliers. L'hypothèse sous-tendant l'étude est que les mesures alimentaires permettent d'améliorer les apports en nutriments des écoliers présentant des apports inadéquats. Les nutriments les plus fréquemment déficients dans cet échantillon d'élèves sont les vitamines A et D, la folacine, le calcium, le fer et le zinc. L'apport alimentaire a été mesuré à l'aide de trois rappels alimentaires de 24 heures non consécutifs au pré-test et au post-test. Ces apports ont ensuite été exprimés en proportion des recommandations nutritionnelles. Le poids corporel et la taille des écoliers ont été mesurés une fois au pré-test et au post-test. L'apport alimentaire d'écoliers, mesuré avant l'implantation du programme (groupe PRE-TEST) est comparé aux données recueillies chez les mêmes sujets après deux années d'intervention (groupe POST-TEST[SUJETS]), et à un groupe d'écoliers du même âge que le groupe d'enfants au pré-test (groupe POST-TEST[ÂGE]). Pour l’évaluation du programme de lunchs, les écoliers étaient divisés en deux groupes: les participants et les non-participants, ils étaient sélectionnés selon leur participation ou non au programme de lunchs. Dans nos échantillons, un plus grand nombre d'enfants avait un poids corporel se retrouvant dans les limites supérieures que dans les limites inférieures lorsque comparées à des valeurs de référence. Ceci laisse supposer que l'alimentation de ces écoliers se caractériserait par un déficit qualitatif plutôt que quantitatif. En général, les nouvelles mesures alimentaires améliorent les apports en fer chez les deux groupes de sujets. De plus, le nombre d'enfants à risque d'apports inadéquats en fer et en folacine est considérablement réduit dans le groupe POST-TEST[AGE]. Les écoliers participant au programme de lunchs ont vu leur apport de calcium et de vitamine D (%ANR) augmenter significativement après l'implantation des mesures alimentaires, alors que les apports des non-participants ont diminué. Par contre, tes lunchs scolaires fournissent aux enfants moins du tiers des apports nutritionnels recommandés quotidiennement pour plusieurs nutriments, notamment en vitamine A, en calcium, en fer et en zinc particulièrement pour les enfants plus âgés. L'apport énergétique aux collations n'a pas augmenté au post-test alors que la qualité nutritionnelle des collations s'est légèrement améliorée, notamment en zinc, chez les deux groupes du post-test. En dépit de ces améliorations, la contribution des collations à rapport nutritionnel quotidien est insuffisante pour influencer significativement les apports globaux. Les nouvelles mesures alimentaires permettent d'améliorer les apports de certains nutriments. Cependant, le contenu nutritionnel des lunchs et des collations devrait être amélioré particulièrement lorsque ces repas sont destinés aux enfants plus âgés, lesquels ont des besoins accrus et présentent plus de risques d'apports inadéquats.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33220
Date12 1900
CreatorsNadon, Sylvie
ContributorsHoude, Michèle
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

Page generated in 0.0018 seconds