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Une analyse de questions posées par le professeur Dienes en vue de favoriser l'apprentissage de la mathématique à des enfants de première et de deuxième années de l'école élémentaire

L'invention des ordinateurs, l'apparition du loisir comme une composante éducative, l'accélération des changements en éducation remettent en cause tout l'enseignement traditionnel. Cependant, elles n'ont pas remplacé l'école. Celle-ci demeure encore, dans la majorité des milieux, l'endroit où "interagissent" un adulte appelé maître, et des enfants que l'on nomme élèves. Depuis une cinquantaine d'années, différentes recherches ont été menées sur les interactions maîtres-élèves. Leurs résultats permettent d'affirmer que le maître joue le rôle primordial en classe. D parle plus fréquemment que les élèves, s'engage souvent dans de longs monologues, fait peu de place aux questions des enfants. Les interventions tendent à se faire dans un sens unique: du maître à l'élève, ou plus justement, du maître à l'ensemble de la classe. En vue d'analyser le phénomène de l'interaction maître-élèves, Amidon et Flanders (1967, p. 14) ont relevé dix catégories d'interventions en classe. Parmi celles-ci, se trouvent les questions posées par le maître. Même si elle n'est pas toujours employée efficacement, l'interrogation demeure sans aucun doute l'une des techniques de base utilisées pour motiver, guider, évaluer l'apprentissage. L'étude des questions posées en classe a mobilisé plusieurs chercheurs. Certaines de ces recherches révèlent que les interrogations posées en classes sont perçues comme un pré-requis à toute pensée, comme l'instrument le plus important utilisé par le maître, comme le moyen pour celui-ci d'entrer plus efficacement en contact avec ses élèves, qu'elles servent à provoquer la pensée et à stimuler les élèves en vue d'une activité profitable d'apprentissage. Depuis une dizaine d'années surtout, le rôle joué par les questions, et les processus qu'elles développent furent étudiés. Des schémas scientifiquement conçus, ont essayé d'analyser cette réalité dans le contexte scolaire. Au Québec, durant ces mêmes dix dernières années, le problème du renouveau pédagogique en général a mobilisé diverses énergies. La restructuration du système d'éducation s'est opérée parallèlement à la refonte des programmes, à l'introduction de nouvelles méthodes d'enseignement et à la formation des maîtres. Dans ce contexte, divers organismes, comme l'AMQ (Association Mathématique du Québec), l'APAME (Association pour l'Avancement des Mathématiques à l'Elémentaire), les Chantiers pédagogiques, le Centre de Recherches en Psycho-Mathématique à l'Université de Sherbrooke, de même que divers groupes universitaires ont entrepris un immense travail en vue d'informer les maîtres sur la conception moderne de la mathématique et de renouveler son enseignement à travers la Province. Dans ces diverses tentatives d'innovation, l'accent a été mis sur l'enseignement renouvelé de la mathématique, sur le travail d'équipe et sur l'achat de matériel didactique, parfois coûteux. A l'élémentaire surtout, le contenu et la forme de l'enseignement de la mathématique ont été changés. Cependant, le rôle de l'intervention en classe a suscité encore trop peu d'intérêt. On s'est encore bien peu préoccupé d'entraîner les maîtres à poser des questions, si ce n'est dans quelques expériences pilotes, comme celle menée au CPL (Centre Pilote Laval) 1. En conséquence de ces problèmes, le présent travail est axé sur un aspect bien particulier de l'intervention en classe de mathématique, celui des questions. Une alternative s'offrait alors: dresser un inventaire des questions posées par un certain nombre de maîtres de l'élémentaire du Québec ou analyser des questions utilisées par un maître expérimenté. Le premier choix aurait permis de décrire la situation existant dans les écoles, au Québec, d'y étudier divers problèmes et d'ouvrir la porte à certains chercheurs capables d'y apporter des solutions. Le second obligeait à cerner une expérience en cours afin d'y trouver des éléments profitables aux maîtres en exercice. L'analyse d'une expérience en cours a été retenue: celle que mène Monsieur Z. Paul Dienes avec une équipe de spécialistes, à Sherbrooke. Une bonne connaissance du travail effectué par le Centre de Recherches en Psycho-Mathématique que dirige Monsieur Dienes, et de l'influence que celui-ci exerce auprès de plusieurs maîtres, ainsi que le désir de produire un texte utile ont motivé le choix de cette étude. La présente analyse ne prétend pas embrasser l'expérience dans sa totalité; elle ne veut pas non plus cerner le problème global de l'intervention pédagogique dans une classe de mathématique. Elle se restreint à une analyse de questions posées à des enfants de première et de deuxième années de l'école élémentaire, au cours d'un apprentissage en mathématique dite "moderne". Quatre chapitres servent à rendre compte de cette analyse. Le premier, présente le problème et établit les limites à l'intérieur desquelles se situe ce travail. Le deuxième chapitre fait état des publications et des recherches faites sur le sujet étudié. Un troisième chapitre décrit le système d'analyse et les instruments utilisés. Les résultats sont présentés dans le quatrième et dernier chapitre. La conclusion essaie de dégager les grandes lignes de cette recherche et d'ouvrir sur de nouvelles interrogations. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28789
Date25 April 2018
CreatorsLepage, Ernestine
ContributorsParé, André
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format118 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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