Cette thèse porte sur l'évolution de l'éthique politique pendant la dernière moitié du XIXe siècle, particulièrement sur le rôle joué par l'opinion publique dans le développement de cette éthique. La méthodologie se base sur un examen des critiques et des commentaires exprimés par différents groupes et individus sur la corruption politique, sur la réaction publique à un nombre précis de scandales, et finalement sur la multitude de propositions de réforme discutées par des politiciens entre 1840 et 1896. Tout ceci est mis en parallèle avec la législation adoptée, pour tenter de jauger l'importance de l'opinion publique dans le débat Il en ressort que cette opinion publique, presque inexistante en 1840, s'est manifestée graduellement au cours des années. En dépit d'une présence accrue, elle restait largement superficielle, orientée vers les personnalités et les résultats, plutôt que portant sur les causes. Ainsi, les scandales paraissaient n'avoir qu'un effet mineur sur l'évolution de l'éthique politique. Car bien que le nombre de lois adoptées dans le cadre de la réforme se soit accru, l'inspiration de ces mesures restait le fait des politiciens et non du public. En effet, l'opinion publique restait dominée par les élites, lesquelles étaient orientées vers les questions locales plutôt que nationales, et très influencées par le patronage et l'esprit de parti. Ainsi, en l'absence d'une opinion publique indépendante et influente, le processus de réforme restait essentiellement contrôlé par les élites politiques. Ces dernières étaient beaucoup plus à l'écoute des intérêts des différents groupes, déjà responsables de la corruption, que des exigences publiques en faveur de la réforme. / This thesis inquires into the evolution of political ethics in Canada during the last sixty years of the 19th century. More particularly, it investigates the efficacy of public opinion as a factor in the development of a set of laws, regulations and precedents known collectively as a political ethic. The methodology is based upon an examination of criticisms expressed by different groups and individuals concerning political corruption, as well as public reaction to both a number of scandals and to the many reform proposals debated by politicians between 1840 and 1896. Comments and criticisms are compared with legislation adopted, in an attempt to gauge the importance of public opinion in the reform process. This public opinion grew from near silence in 1840, to widespread if still limited participation in the 1890s. In spite of such growth, rhetoric remained largely superficial, concentrating on personalities and results, rather than fundamental causes. As such, scandals appeared to have a minor effect on the evolution of political ethics, and while the number of laws increased, politicians rather than the public remained the primary instigators. Public opinion remained dominated by elite groups oriented toward local rather than national issues, and much influenced by patronage and party spirit. This precluded the development of an independent and influential public opinion, and allowed control of the reform process to remain largely in the hands of politicians. These, in turn, were far more closely attuned to the needs of the different groups which provoked corruption, than to public demands for reform. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/17640 |
Date | 11 April 2018 |
Creators | Stairs, William J. |
Contributors | Hamelin, Jean |
Source Sets | Université Laval |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | v, 326 f., application/pdf |
Coverage | Canada, 19e siècle |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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