Redonner une vie à un objet et à un matériau destinés à la destruction et à la disparition est devenu une préoccupation pour maints créateurs. Ce phénomène de détournement de l’usage de l’objet passe par le truchement et l’ingéniosité des mains de l’artiste pour devenir un objet d’art ou être prétexte à faire œuvre de création artistique. Ce détournement en acte de l’objet illustre parfaitement la porosité entre la sensibilité de l’artiste et son milieu de vie ou d’extraction. À cet égard la perméabilité de l’artiste à son milieu de vie analyse le renouvellement des visions, des pensées et des sensibilités que permet ce nouvel agencement des matériaux. Preuve en est ainsi faite que ni la pauvreté, ni l’abondance ne peuvent être des obstacles à la création, encore moins des freins à celle-ci. Et si l’objet perd ainsi sa fonctionnalité pratique et sociale pour laquelle il a été pensé, conçu et confectionné, il n’en est pas moins un dispositif de renouvellement du regard. De la fonction utilitaire première, il acquiert d’autres fonctions formelles dont celle de support de création esthétique aux enjeux divers. L’étude a pris en compte les années succédant aux indépendances des pays africains en général et du Sénégal en particulier. Ces indépendances projetaient de bâtir des nations, de créer et de développer des systèmes éducatif et judiciaire, et de préserver l’intégrité territoriale de ces nouveaux pays.C’est dans ce contexte politique et à la lumière de la politique culturelle, ainsi qu’à l’évolution de la première génération d’artistes que nous avons tenté de montrer la manière dont l’art de la récupération s’est introduit dans le langage ou l’expression plastique des artistes sénégalais contemporains. / The assumption according to which new life can be given to objects and materials meant for destruction and disappearance has become a major concern to many art creators. This object misappropriation use phenomenon through the ingenuousness of the artist has turned into a pretext of creating works of art. This object misappropriation acting out by the artist throws light on the porosity between the sensitive nature of the artist, his native cultural background and his social and physical environment. From that particular standpoint, this porosity underlines the renewal of aesthetic visions and sensitiveness, cognitive and thoughts procedures, as well as world appreciation. In other words, neither poverty nor wealth can hamper creativity or be an obstacle to creation, or even act as a brake upon artists activities. Should the object loose its practical and social use and functions for which it was designed or meant, it’s nonetheless a mental device to renew one’s eyes roaming over ordinary objects. Among other formal functioning features out of first hand use, aesthetic creation is one of them.This present PhD study took into account the period right after African countries independence proclamations, and Senegal has been the main focus. These independence proclamations aimed at building nations and developing judiciary and educational systems, and thus preserving the integrity of national territories. It’s within this political context, in the light of government cultural policy, and at the outburst of first African artist movements that we have tried to show how the art of objects reprocessing has been brought in the plastic language of visual art among contemporary Senegalese artists.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012STRAC006 |
Date | 07 May 2012 |
Creators | Seck, Momar |
Contributors | Strasbourg, Roesz, Germain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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