Cette thèse a pour objet l’analyse sémiologique du Vide dans l’espace pictural du minhwa, genre artistique populaire coréen, et plus particulièrement dans les peintures ayant pour thème le paysage ‘montagne-eau’ du 18e au 20e siècle de l’ère du Chosŏn. Nous étudions cette notion, qui s’est développée à partir des philosophies traditionnelles telles que le taoisme, le bouddisme et le confucianisme par exemple, en la considérant comme l’un des fondements de la pratique de la peinture et de la culture coréenne. De nos jours, le minhwa est devenu un genre reconnu pour sa valeur artistique propre : l’espace pictural du minhwa est un véritable lieu d’expérimentation pour ses styles innovants et populaires tout en conservant des éléments traditionnels imposés par la philosophie esthétique : le thème, ou l’utilisation de la notion de Vide, par exemple. C’est pourquoi nous avons centré notre attention sur les fonctions de l’espace non peint afin d’étudier l’emploi de la notion du Vide, spécifique au genre du minhwa. Dans cette analyse, nous faisons l’hypothèse que la notion de Vide, sous la forme de surface non peinte, est significative en ce qu’elle exerce des fonctions particulières dans l’espace constitué par la peinture. L’étude de cet espace non peint ainsi que d’autres expressions picturales nécessite l’élaboration d’une grille d’analyse constituée de septs critères : elle s’appuie sur des notions philosophiques traditionnelles, comme la ‘voie’ du tao, mais aussi sur d’autres propres à la philosophie esthétique contemporaine, comme la ‘cinquième dimension’ (Cheng), l’‘entre-deux’ (Buci-Glucksman), ou à l’analyse théorique de l’espace (‘cible/site’ de Vandeloise), afin de pouvoir cerner les fonctions et le sens du Vide dans la symbolique de notre corpus. / The purpose of this thesis is to provide a semiological analysis of Void in the pictural space of Minhwa, a Korean folk art genre, most particularly in the landscape paintings with the theme of the 'mountain-water' from the 18th to the 20th century in the Chosŏn era. We study this notion, which has proceeded from traditional philosophies such as Taoism, Buddhism or Confucianism for example, examining it as one of the fundamental principles of both Korean painting and Korean culture. Nowadays Minhwa has become a genre acknowledged for its intrinsic artistic value: the pictural space of Minhwa is a true experimentation field for innovating and popular style founded on traditional elements imposed on by esthetic philosophy: the theme, the scope of the notion of Emptiness, for instance. Thus we have focused on the roles of unpainted space in order to study the ways of the notion of Void specific to Minhwa genre. The hypothesis of this analysis is that the notion of Void visible as an unpainted place is meaningful in so far as it plays some significant roles within the space created by painting. The study of this unpainted space as well as other pictorial expressions requires to produce an analytic grid based upon seven criteria: it relies on traditional philosophical notions such as the one found in Taoism, the “Way”, or the notion of contemporary esthetic philosophy, the “Fifth dimension” (Cheng), the “Entre-deux” (Buci-Glucksman) and or the notion coming from the theoretical analysis of space, “Trajector / Landmark” (Vandeloise) so as to be able to encompass their roles and their meanings within our corpus.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA05H018 |
Date | 28 November 2013 |
Creators | Cho, Min-Ji |
Contributors | Paris 5, Boucherit, Aziza |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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