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Marcel Proust : Sodome et Gomorrhe ou l’inversion dans A la recherche du temps perdu

En prenant comme point de départ le récit biblique de la destruction des villes de la plaine, le narrateur adopte une voix d'historien, se fait exégète pour fabriquer un mythe d'origine: les descsendants de Sodome. L'allusion à la Genèse a longtemps égaré la critique, laquelle, s'attachant au thème de la culpabilité, n'a pas su voir que la théorie proustienne de l'homosexualité avait un sens plus profond. Cette thèse essaie de réexaminer le thème de la sexualité dans la Recherche et d'analyser le fonctionnement textuel de l'inversion qui est également une métaphore de la structure même de l'oeuvre. Le narrateur proustien décrit un monde dominé par l'incertitude et par l'instabilité où toute chose est susceptible de changer, de s'intervertir. Ainsi, à Gomorrhe, le mensonge tend vers la vérité, et la vérité vers le mensonge, et la situation du narrateur, perpétuellement obligé d'interpréter et de réinterpréter les mensonges d'Albertine, est en ce sens analogue à celle du lecteur du texte proustien - texte dont la signification est toujours fondamentalement et irréductiblement ambiguë. / Arts, Faculty of / French, Hispanic, and Italian Studies, Department of / Graduate

Identiferoai:union.ndltd.org:UBC/oai:circle.library.ubc.ca:2429/25461
Date January 1985
CreatorsMcGinnis, Reginald James
PublisherUniversity of British Columbia
Source SetsUniversity of British Columbia
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeText, Thesis/Dissertation
RightsFor non-commercial purposes only, such as research, private study and education. Additional conditions apply, see Terms of Use https://open.library.ubc.ca/terms_of_use.

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