Le secteur du bâtiment contribue grandement aux impacts environnementaux occasionnés par les activités anthropiques. Pour tenter de réduire ces impacts, divers systèmes de certification pour le bâtiment ont été développés. Toutefois, ces certifications ont tendance à se concentrer principalement sur la consommation énergétique durant la phase d’exploitation du bâtiment. Par conséquent, leur application pour un bâtiment qui consomme de l’énergie occasionnant de faibles impacts sur l’environnement peut parfois mener à des effets indésirables sur les impacts environnementaux des bâtiments. Tandis que certaines certifications ne se concentrent que sur quelques aspects du bâtiment, comme Passive House qui est axé principalement sur la consommation énergétique, d’autres, comme LEED v4, qui est la plus présente en Amérique du Nord, ont une portée plus large. Néanmoins, LEED v4 accorde une plus grande importance à la consommation énergétique qu’à la sélection de matériaux.
Basé sur une étude d’un bâtiment à bureaux situé au Québec (Canada), l’objectif de ce projet de recherche est de comparer les effets des matériaux sur les impacts environnementaux du cycle de vie d’un bâtiment en fonction de la considération de ces matériaux dans LEED v4. Ici, le terme matériaux est utilisé à des fins de simplification et signifie matériaux de construction utilisés pour construire le bâtiment. Les effets des matériaux sont évalués en analysant la contribution de ces derniers aux impacts environnementaux du bâtiment à l’étude ainsi qu’en déterminant leur potentiel de faire varier ces impacts par le changement de certaines configurations de matériaux de ce bâtiment.
Les impacts environnementaux sont évalués par une analyse du cycle de vie (ACV) attributionnelle à l’aide du logiciel SimaPro 8.2, la base de données ecoinvent 3.1 et la méthode d’évaluation des impacts du cycle de vie (EICV) IMPACT 2002+. Les résultats montrent que les matériaux contribuent de façon importante aux impacts environnementaux du bâtiment (> 50 %) et que la sélection de différentes configurations alternatives de matériaux peut faire varier considérablement ces impacts (de 0 % à plus de 50 %). Par ces résultats, il est montré que LEED v4 ne semble pas bien capturer ces effets des matériaux sur les impacts environnementaux sur le cycle de vie des bâtiments par son système de pointage dans le cas où le bâtiment consomme exclusivement de l’énergie provenant du réseau électrique du Québec (où l’électricité produite est principalement de source hydraulique). Effectivement, le pointage accordé aux matériaux dans LEED v4 est de 13 points (ou 30 %) en comparaison à la consommation énergétique, qui est de 33 points (ou 70 %).
Les résultats de ce projet de recherche permettent donc d’amener les diverses parties prenantes du secteur de la construction vers une réflexion plus éclairée sur le rôle à jouer de la sélection des matériaux et des certifications dans l’amélioration environnementale des bâtiments dans le cas où l’énergie consommée par les bâtiments occasionne de faibles impacts sur l’environnement, ainsi que sur la complémentarité de l’ACV avec les certifications. / Abstract : Buildings being one of the highest contributors to environmental impacts globally, various
Green Building Rating Systems (GBRS) have been proposed in support to reduce their
impacts. Primarily oriented towards energy consumption from use stage, their application in
low impact energy contexts can result in some undesirable side effects. While some GBRS
focus only on few aspects of the building, like Passive House, others like LEED v4, the most
present in North America, have a broader scope. However, this GBRS grants more importance
to energy consumption than material selection.
Based on a office building case study in Quebec (Canada), the aim of this study is to compare
the material effects on building LCA impacts and their considerations in LEED v4. Here, the
term material is used, for simplicity purpose, to mean construction material used to build the
building. Thus, the material effects can be reflected by the material contribution on building
LCA impact and their potential to vary these impacts from the adoption of different material
configurations.
The environmental impacts are evaluated using the attributional LCA approach with
SimaPro 8.2 software, ecoinvent 3.1 database and IMPACT 2002+ method. Building LCA
results indicate the high environmental impact contribution from materials (> 50 %) and their
good potential to vary LCA impacts (0 % to more than 50 %). By comparison, the LEED v4
rating system did not seem to be as effective in capturing the effects of materials in low impact
energy context like the one of Quebec (where the electricity generation is hydro-based). As a
matter of fact, material selection represents 13 points (or 30%) by comparison with 33 points
(or 70%) for energy consumption.
Conclusions drawn from this research project will help stakeholders from the building sector
in their efforts to improve building environmental profiles providing answers about the
implication of material selection and GBRS to this end and the complementarity between LCA
and GBRS.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/10131 |
Date | January 2017 |
Creators | Lessard, Yannick |
Contributors | Ben Amor, Mourad, Blanchet, Pierre, Frenette, Caroline |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Yannick Lessard |
Page generated in 0.0027 seconds