Les mesures satellitaires de réflectance de télédétection (Rrs) associée à la fluorescence de
la chlorophylle-a induite par le soleil (FCIS), notées Rrs,f , sont largement utilisées dans le
domaine de l’océanographie converties sous la forme de rendement quantique de la fluorescence
(QYF). Le QYF permet de déterminer l’impact de l’environnement sur la croissance du
phytoplancton. Tout comme les autres mesures qui reposent sur la luminance montante, le
QYF, et donc la Rrs,f , sont influencés par les effets de bidirectionnalité. Ainsi, sachant que la
variabilité naturelle du QYF est faible, les biais engendrés par une normalisation inadéquate
de la Rrs,f peuvent avoir des impacts importants sur l’interprétation des mesures de QYF
à l’échelle planétaire. La méthode actuelle utilisée pour corriger la dépendance angulaire du
signal observé dans la bande de fluorescence par le spectroradiomètre imageur à résolution
moyenne (MODIS), embarqué à bord du satellite Aqua, repose sur l’application d’une table
de correspondance (LUT) développée par Morel et al. (2002). Toutefois, l’approche de Morel
et al. (2002) ne tient pas compte du caractère isotrope de la FCIS ce qui induit des biais
systématiques sur les mesures de Rrs,f selon la latitude, par exemple. Dans ce mémoire, une
nouvelle méthode de calcul de la LUT ayant pour but de réduire ces biais est introduite.
Tout d’abord, celle-ci intègre une mise à jour des propriétés optiques inhérentes (IOPs) dans
le modèle de transfert radiatif sur la base de publications plus récentes. Ensuite, la gamme
spectrale de son application est élargie à la bande de fluorescence contrairement à la méthode
actuelle qui se limite à la longueur d’onde de 660 nm. Finalement, la LUT révisée tient
compte des trois composantes principales de la réflectance de télédétection que sont (1) la rétrodiffusion
élastique de la lumière par les molécules d’eau et par les particules en suspension,
(2) la diffusion Raman (inélastique) par les molécules d’eau et (3) la FCIS. Les résultats de
Rrs,f normalisées avec la nouvelle méthode présentent une différence de dispersion moyenne
par rapport à celle obtenue par l’application de la méthode de Morel et al. (2002) de l’ordre
de -15 %. Des différences significatives, de l’ordre de -22 %, sont observées à de grands angles
d’observation et d’éclairement (> 55 %).
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/9804 |
Date | January 2016 |
Creators | Roy, Pascale |
Contributors | Huot, Yannick, O'Neill, Norman T. |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Pascale Roy |
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