L’objectif de cette thèse est l’étude de la croissance et du développement économique des pays émergents à travers l’Investissement Direct Etranger. Les pays émergents adoptent des stratégies d’attractivité des IDE, lesquels favorisent ensuite l’assimilation des transferts technologiques qu’ils véhiculent. Ces stratégies sont articulées autour de plusieurs points : surcroît de réglementation, instauration d’un système de bonne gouvernance, renforcement de la stabilité macroéconomique et développement des infrastructures et du capital humain. Nous nous intéressons aux pays de la région MENA qui viennent de subir des changements politiques et sociaux profonds. Des pays que l’Europe occidentale gagnerait à accompagner, pour assurer le succès de cette phase transitionnelle. C’est pourquoi, nous prenons exemple sur les pays de la région PECO au lendemain de la chute du mur de Berlin et sur les pays de l’Europe occidentale au lendemain de la seconde guerre mondiale. A partir de la décennie 1980, suite à l’effondrement des cours du pétrole qui a eu des conséquences majeures sur leurs économies fragiles, les pays de la région MENA se sont efforcés de diversifier leur économie. Dans un premier chapitre, nous montrons la nature des canaux, à travers lesquels se concrétisent les effets des IDE sur la croissance des pays émergents. A partir des théories récentes de la croissance économique, les politiques d’attraction des IDE menées par les pays émergents constituent un élément moteur de la croissance, à partir du moment où ces pays possèdent un capital humain capable d’absorber les technologies et le savoir-faire véhiculés par l’IDE. Dans un deuxième chapitre et à travers diverses méthodes empiriques, nous établissons les déterminants des IDE. A l’aide de comparaisons à l’échelle régionale, nous nous focalisons, plus particulièrement, sur les déterminants institutionnels à court terme. En nous appuyant par la suite sur un modèle gravitationnel dans les troisième et quatrième chapitres, nous mettons en évidence les déterminants essentiels de l’IDE dans les pays d'Europe centrale et orientale (PECO), ainsi que les éventuelles différences de comportement des investisseurs étrangers envers l’ancienne UE-15 et les PECO, et ce, dix ans après l’élargissement de la Communauté européenne. Nous montrons ainsi un glissement à la fois dans l’orientation géographique des investisseurs mais aussi dans leurs motivations. Nous n’observons donc pas de rapprochement des déterminants des PECO vers ceux de l’UE-15. En revanche, l’effet de concurrence fiscale tend à se diffuser dans les stratégies des firmes des PECO vers l’ensemble de l’Union européenne. Ceci coïncide avec la survenue de la crise qui a occasionné une plus grande volatilité dans les flux d’IDE. Dans le cinquième chapitre, nous analysons à long terme les déterminants institutionnels des IDE dans la région MENA. Nous mettons en relief une panoplie d’indicateurs institutionnels afin d’identifier leur importance relative sur les flux d’IDE ; et ce, après le contrôle des déterminants macroéconomiques. Nous prenons en considération les effets de retournement de conjoncture économique, dus principalement aux récessions et aux crises économiques. Nos résultats indiquent que les indicateurs institutionnels sont positivement reliés aux IDE. Enfin, dans le sixième chapitre, et pour la même région, nous examinons la relation entre la croissance économique, l’IDE, les exportations, la population active et l’investissement en capital. Ladite relation demeurant l'un des problèmes les plus importants de la littérature économique, elle rencontre un regain d'intérêt, principalement pour les pays de la région MENA, qui souffrent de problèmes sociaux, économiques et de retard technologique. En utilisant l’approche ARDL, nous montrons enfin qu’il existe une relation de cointégration entre ces variables, aussi bien à long terme qu’à court terme. / This thesis aims at studying the growth and the economic development of emerging countries through Foreign Direct Investment. Emerging countries adopt FDI-luring strategies, which subsequently guarantee the assimilation of the technological transfers they convey. Such strategies are built around several axes: increased regulation, the implementation of a good governance system, the invigorating of macroeconomic stability and the development of infrastructure and human resources. We focus on the OECD countries that have just undergone profound political and social changes. Indeed, Western Europe has to support these countries to ensure the success of this transitional phase. It is precisely for this reason that we follow the example of the CEEC countries in the wake of the Berlin Wall fall on the one hand and the Western European countries in the aftermath of WWII on the other. Starting from the 1980s, after the collapse of oil prices- which had tremendous repercussions on fragile economies-, the OECD countries sought to diversify their economy. In the first chapter, we show the nature of the channels that materialize the FDI effects on the emerging countries’ growth. With reference to the latest theories of economic growth, the FDI attraction policies adopted by the emerging countries represent a driving force for growth as long as these countries are endowed with human resources capable of absorbing the technologies and the know-how conveyed by the FDIs. In the second chapter, relying on a variety of empirical methods, we establish the FDI determinants. More particularly, we focus on the short-term institutional determinants at a national comparative scale.Then, in the third and fourth chapters, relying on the gravitational model, we highlight the main FDI determinants in the Central and Eastern Europe countries (CEECs) as well as the possible differences of foreign investors’ behavior towards the former EU-15 and the CEEC, and that is ten years after the extension of the European Community. Thus, we show a fall in the investors’ geographical orientation as well as motivations. Therefore, there is no reconciliation between the CEEC’s determinants and those of the EU-15. However, the tax competition seems to spread among the CEEC firms’ policiestowards the EU as a whole. This concurs with the financial crisis which brought about a bigger volatility in the FDI flows. In the fifth chapter, we analyze the long run institutional FDI determinants in the OECD region. We emphasize a range of institutional indicators in order to identify their relative impact on the FDI flows; and this after having examined the macroeconomic determinants. We take into consideration the effects of economic conjuncture downturns, which are mainly due to recessions and economic crises. Our findings show that the institutional indicators are positively related to FDIs.Finally, in the sixth chapter and for the same region, we investigate the relationship between economic growth, FDI, exportation, workforce and capital investment. Since the so-called relationship is still one of the main problems in the economic literature, it has witnessed renewed interest, mainly for the OECD countries, which are affected by social and economic problems as well as a technological gap. Based on an ARDL approach, we eventually show that there is eventually a cointegration relationship between these variables, both in the long run as well as in the short run.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCD077 |
Date | 30 June 2016 |
Creators | Brahim, Mariem |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Plihon, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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