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L'amour de l'ennemi comme relation de métissage selon Nancy Huston : dans Instruments des ténèbres (1996), L'empreinte de l'Ange (1998) et Professeurs de désespoir (2004)

L'œuvre de Nancy Huston est un véritable travail de médiation qui permet d'examiner les relations entre soi et l'Autre dans toute leur complexité et leur richesse, de concilier les contraires, et parfois, de comprendre l'incompréhensible. Dans les romans Instruments des ténèbres (1996) et L'empreinte de l'ange (1998), ainsi que dans l'essai Professeurs de désespoir (2004), l'amour du sujet envers ce qui le surprend, le menace, voire le détruit, crée un rapport antithétique qui peut se comprendre et s'expliquer par et à travers la pensée métisse. « En l'autre, c'est l'ennemi qu'ils aiment », constate la narratrice de L'empreinte de l'ange en observant la relation particulière qui se développe entre l'Allemande Saffie et le Juif hongrois Andrâs. La dichotomie manichéenne d'une relation d'amour-haine est modérée au profit d'un amour de l'ennemi qui laisse place au questionnement, à la réflexion et à la nuance, qui nécessite un travail d'échange, de compréhension et d'ouverture. Des théoriciens de la postmodernité (Paterson, Lyotard, Laplantine et Nouss, Todorov, Malouf, Madison, etc.) ont favorisé et enrichi notre travail d'analyse.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19271
Date12 April 2018
CreatorsGauvin, Kathrine
ContributorsThéry, Chantal
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatv, 134 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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