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La crise du logement en Algérie : des politiques d'urbanisme mésadaptées

La crise du logement est généralement appréhendée comme une simple disparité entre une disponibilité de logements abordables et les besoins de la population. Ce mémoire a pour objectif de dépasser ce raisonnement en s’interrogeant sur l’adéquation entre la conception des logements publics et les besoins des populations ciblées, qui sont déterminés par les spécificités socioculturelles en évolutions complexes et dynamiques. Des logements sociaux d’une grandeur inadéquate, pour des considérations de rentabilité, entraînant l’apparition d’une surpopulation, ne pouvaient qu’engendrer leur détérioration rapide et leur bidonvilisation. Ce mémoire aborde donc le thème anthropologique de l’influence de l’organisation de l’habitat et des espaces de vies privées et collectives sur les sociétés humaines. Le cas particulier de l’Algérie est intéressant par sa virulence et par l’importation des politiques françaises au moment de la colonisation, politiques visant l’assimilation des Algériens aux habitudes de consommation et aux modes de comportement occidentaux. Ce mémoire tente de démontrer que les différents gouvernements issus de l’indépendance auront réactivé les politiques coloniales en matière d’urbanisme. De plus, l’augmentation de la fréquence des pratiques informelles de captation à la source des biens stratégiques rares à des fins spéculatives, dont les logements sociaux, accélérée par la libéralisation du marché immobilier et la privatisation des logements publics, a fait en sorte que très peu de logements sociaux furent attribués aux familles qui en avaient besoin qui se retrouvèrent donc de plus en plus marginalisées et devaient à leur tour se tourner vers des pratiques informelles pour espérer améliorer leurs conditions de logement. / The housing crisis is generally apprehended as a simple disparity between the availability of affordable housing and the population’s needs. This dissertation's objective is to go beyond this reasoning by questioning the adequacy between public housing’s planning and the targeted population’s needs, the latter being determined by sociocultural traits in complex and dynamic evolutions.

Social housing of an inappropriate size, for considerations of profitability, leading to an overpopulation, could only generate its fast deterioration. This dissertation thus approaches the anthropological theme of the influence of housing organization and public or private living spaces on human societies.

The case of Algeria is of particular interest because of its virulence and the French politics importation at the moment of the colonization, whose aim was the assimilation of Algerians to occidental behaviours and models of consumerism.

This dissertation tries to demonstrate that the various governments who held power after the independence have resumed the colonial politics in matters of city planning. Moreover, the growing frequency of informal practices for collecting rare strategic goods at the source for speculative reasons, including social housing, was accelerated by the housing market liberalization and the privatization of social housing. This created a situation in which very few social housing has been given to families really needing it, thus being even more marginalized and needing to resort to informal practices, hoping to improve their housing conditions.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/4427
Date04 1900
CreatorsLalonde, Martin
ContributorsBernier, Bernard
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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