Montreal's radical queer scene espouses anti-state and anti-assimilation politics, offering a different approach than gay-rights movements seeking state recognition through legislative measures. Queer politics have a history of redefining and complicating norms, sexual and otherwise. As such, this thesis seeks to articulate how, in looking at safer-sex discourses in Montreal's queer community, we can imagine redefinitions of sexual 'health' and 'responsibility'. Situated in a critique of the ways in which public health operates as a tool of the state by surveying and controlling practices that violate normative sexuality, I argue this anti-assimilationist mode of sexual health challenges the 'norm' of health campaigning: that absence of infection is the epitome, entirety and ideal of sexual health. Rather, circulating discourses do not place 'safe' and 'unsafe' sex in opposition, and instead emphasize consent, accessibility, and the creation of safer spaces within which people can self-determine free from stigma, shame, and policing. Sensitive to the institutional roots of oppression, radical queers strive for solidarity to create environments conducive to autonomous choice, rather than declaring an individual need to assume the full burden of risk assessment and consequences. Using interviews, analysis of local artefacts such as zines and festival agendas, and fieldwork in queer spaces, this thesis seeks to explore some of the ways in which risk and safer sex are being (re)framed in contemporary queer communities in Montreal, Quebec. This research illuminates how any effective and respectful public health initiative requires a 'thick' description of a given community's discourses and practices around health. I offer related recommendations to sex-ed teachers in other communities, of particular importance in the wake of Quebec's 2003 sexual education reform. / Les milieux queer radicaux de Montréal s'oppose à l'État et aux politiques d'assimilation, et propose une approche différente de celle des mouvements pour les droits des homosexuels, qui tentent d'obtenir l'approbation de l'État par le biais de mesures législatives. Les politiques queer ont toujours cherché à redéfinir et à complexifier les normes, en matière sexuelle ou autre. Ainsi, ce mémoire tentera d'expliquer de quelle façon les discours de la communauté queer montréalaise peuvent nous aider à redéfinir les notions de « santé sexuelle » et de « responsabilité ». En réponse aux méthodes du système de santé public, qui permet à l'État de recenser et de contrôler les pratiques sexuelles marginales, nous affirmons que le modèle anti-assimilationniste relativise l'idée de « norme » que défend le système public, c'est-à-dire que l'absence d'infection est le fondement, l'unique raison d'être et l'idéal du principe de santé sexuelle. Plutôt que d'opposer les pratiques « sans risque » et celles « à risque », les discours actuels insistent sur les notions de consentement et d'accessibilité, et proposent la création d'espaces sûrs, où il est possible de faire des choix personnels à l'abri du jugement, de la honte ou de la coercition. Conscients des racines institutionnelles de l'oppression, les queer radicaux comptent sur la solidarité pour créer des environnements favorables au libre choix, qui ne font pas peser sur un individu le fardeau de l'évaluation des risques et des conséquences. Au moyen d'entrevues, d'analyses de documents tels des zines et des programmes de festival et d'études sur le terrain dans les milieux queer, ce mémoire explorera certaines des façons dont les notions de risque et de pratiques sexuelles sûres sont actuellement (re)formulées au sein de la communauté queer à Montréal, au Québec. Cette recherche illustre comment une initiative de santé publique efficace et respectueuse nécessite une description « épaisse » des discours et des pratiques autour de la santé d'une collectivité donnée. J'offre des recommandations aux enseignants d'éducation sexuelle dans d'autres communautés, d'une importance particulière dans le sillage de la réforme de l'éducation sexuelle au Québec en 2003.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.119708 |
Date | January 2013 |
Creators | Webber, Valerie |
Contributors | Sandra Hyde (Internal/Supervisor) |
Publisher | McGill University |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation |
Format | application/pdf |
Coverage | Master of Arts (Department of Anthropology) |
Rights | All items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated. |
Relation | Electronically-submitted theses. |
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