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Spinning blood into gold: science, sex work and HIV-2 in Senegal

Through ethnography, this dissertation chronicles how a West African variant of HIV, known as HIV-2, emerged as a knowable entity. It examines how a nation like Senegal, which exists at the margins of capitalism and the periphery of the biomedical knowledge empire, has come to occupy a central place in the trajectory of this "other" form of HIV. The dissertation draws upon scholarship from science studies to unweave the social and historical factors that created an environment in which HIV-2 became an object of scientific knowledge and practice. It also builds upon contributions from medical anthropologists whose work has elucidated the multiple ways that scientific facts, and the practices that produce them, accrue different meanings for the myriad actors engaged in their construction. The extension of bioscience into low-income settings has created new networks of scientific extraction, and with them, new configurations of power. By tracing the trajectory of Senegal's HIV-2 research apparatus, the dissertation demonstrates how global inequalities shape the avenues of scientific possibility in low-income nations such as Senegal. / Specifically, the dissertation examines how a group of female sex workers in Senegal have been transformed from a population of bodies-to-be-managed into a cohort of enormous scientific value. It traces the series of enrollment practices that have allowed the Senegalese state and local HIV researchers to gain access to their biological profiles for more than three decades. The social behavior, and more importantly, the blood of these women have been systematically analyzed and banked, creating a reserve of biological data that Senegal's researchers have referred to as "a gold mine." While home to such powerful scientific raw materials, in the absence of any meaningful internal research funding, Senegal's HIV-2 research program is exposed to the shifting priorities of international funders. The thesis takes HIV-2 seriously at a biological level, while also employing the virus as a useful lens for articulating the relationships between emerging forms of global power and the formulation of scientific truth. / Cette thèse examine d'un point de vue ethnographique comment le VIH-2 (une variante ouest-africaine du VIH) est devenu un objet de savoir. Elle décrit comment le Sénégal a pu, en dépit de sa position marginale dans les systèmes capitalistes et biomédicaux, occuper une place centrale dans la trajectoire de cette « autre » forme de VIH. Cette thèse s'appui sur les travaux des sociologues de la science pour examiner les facteurs sociaux et historiques qui ont contribué à la création d'un environnement dans lequel le VIH-2 est devenu un objet scientifique. Elle se base aussi sur des études en anthropologie médicale qui décrivent les multiples façons que les faits scientifiques, ainsi que les pratiques qui les produisent, développent de significations différentes pour les divers acteurs qui contribuent à leur production. L'épanouissement de la bioscience dans des milieux défavorisés a crée de nouveaux réseaux d'extraction scientifique, et en conséquence, de nouvelles configurations de pouvoir. En traçant les méchanismes de recherche sur le VIH-2 au Sénégal, cette thèse démontre le rôle des inégalités mondiales dans la formation des possibilités scientifiques dans des pays à faibles moyens comme le Sénégal. / Plus précisement, cette thèse explique comment une population de « corps-à-gérer » (des « travailleuses du sexe » au Sénégal) est devenue cohorte de grande valeur scientifique. Elle trace les pratiques d'inscription qui ont permis à l'État sénégalais et aux chercheurs locaux sur le VIH d'avoir accès à leurs profils biologiques pendant plus de trois décennies. Les comportements et le sang de ces femmes ont été systématiquement analysés et enregistrés, créant une banque de données biologiques considérée comme une « mine d'or » par les chercheurs sénégalais. Malgré la possession de matières premières scientifiques aussi puissantes, l'absence de financements nationaux pour la recherche fait en sorte que la recherche sénégalaise sur le VIH-2 est assujettie aux instabilités des priorités de bailleurs internationaux. Tout en considérant les dimensions biologiques du VIH-2 , cette thèse se sert du virus comme outil pour analyser les relations entre des formes émergentes de pouvoir mondial et la formulation de la vérité scientifique.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.92180
Date January 2010
CreatorsGilbert, Hannah
ContributorsVinh-Kim Nguyen (Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of Anthropology)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

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