Selon certains modèles évolutionnistes, les femmes seraient davantage affectées par l’infidélité émotionnelle de leur partenaire masculin que par son infidélité sexuelle. Les mécanismes psychologiques responsables auraient évolué pendant notre passé de chasseur-cueilleur de façon à assurer à la femme un accès exclusif aux ressources économiques provenant du partenaire. Or la situation économique des femmes d’aujourd’hui a considérablement changé depuis cette époque, plusieurs d’entre-elles étant indépendantes financièrement. Dans la présente recherche, nous testons l’hypothèse que les femmes qui sont indépendantes financièrement sont moins intensément, ou moins rapidement, jalouses que les femmes qui dépendent financièrement de leur partenaire. Nous cherchons aussi à savoir si le nombre d’enfants, ou certains traits de personnalité ont une influence sur la jalousie. L’échantillon était constitué d’une soixantaine de femmes et les données proviennent de questionnaires et de mises en situation fictives. Nos résultats ne supportent pas l’hypothèse principale, les divers sous-groupes de femmes étant jalouses à la même intensité. Nous considérons divers facteurs pouvant expliquer l’absence de différences, par exemple, la possibilité que certains aspects de la relation de couple puissent cacher l’effet de la situation économique des femmes. D’autres résultats montrent une différence significative dans l’intensité de la jalousie selon l’identité de la personne en relation avec le partenaire (ancienne versus nouvelle amie). Ces résultats sont aussi évalués dans une perspective évolutionniste. / Evolutionary models propose that women are more affected by emotional infidelity than by sexual infidelity. The associated psychological mechanisms would have evolved during the hunter-gatherer phase of our phylogenetic history and would be a response to a woman’s need to secure exclusive access to the economic resources provided by her mate. The economic situation of women has changed considerably since then, many women being financially independent. In the present study we test the hypothesis that financially independent women are less intensively jealous, or become less rapidly jealous, compared to women who rely financially on their husband. We also assess whether the number of children, or certain personality traits, affect jealousy. Our sample included 60 women and the data were obtained through questionnaires featuring fictional situations. Our results do not support the main hypothesis; the various subgroups of women were jealous at comparable levels. We discuss various factors that might account for these findings, including the possibility that other aspects of the relationship might have concealed the effect of a woman’s economic situation. We also found significant differences in the intensity of jealousy according to the identity of the husband’s fictional partner (old versus new girlfriend). These results are also discussed in an evolutionary perspective.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/3520 |
Date | 12 1900 |
Creators | Hovington, Edith |
Contributors | Chapais, Bernard |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0023 seconds