Return to search

Recherches de substances antitumorales à partir de ganodermes et autres polypores récoltés dans les îles françaises des petites Antilles et contribution à l'inventaire des Ganodermataceae de Martinique, Guadeloupe et dépendances

En premier lieu, notre travail résume l'état des connaissances sur les Ganodermataceae des Antilles françaises, en se basant sur l'analyse exhaustive de la littérature et sur les récoltes personnelles que nous avons effectuées au cours de 7 missions sur le terrain, en Guadeloupe et en Martinique (2003- 2008). Soixante quatre collections ont été examinées, ainsi que plusieurs types d'espèces décrites des Néotropiques (Ganoderma dussii Pat., G. pulverulentum Murrill, G. subfornicatum Murrill, G. tuberculosum Murrill). Au total, quinze taxons ont été identifiés dans les Antilles françaises. Les caractères morphologiques de chaque espèce ont fait l'objet d'une description méticuleuse, d'une illustration sur planche ainsi que d'une discussion. De plus, chacune de nos hypothèses portées sur l'identité des espèces s'appuie sur des résultats phylogénétiques. Les espèces suivantes sont citées pour la première fois aux Antilles : Ganoderma amazonense Weir, Ganoderma flaviporum (Murill) Sacc.& Trotter, Ganoderma subamboinense (P. Hennings) Bazzalo & Wright, Ganoderma tuberculosum Murril. En second lieu, nos recherches ont porté sur la comparaison des activités antiprolifératives de différents extraits méthanoliques de Ganodermataceae Donk récoltés aux Antilles et Guyane françaises et de deux espèces de référence : Ganoderma lucidum européen et ‘Ganoderma lucidum' asiatique, sur cellules cancéreuses humaines de type prostatique (PC-3), mammaires (MCF- 7) et colorectal (HT-29). Nous avons démontré que certains ganodermes néotropicaux tel le Ganoderma tuberculosum pouvaient aussi inhiber la croissance des cellules cancéreuses de la même façon, sinon plus, que le Ganoderma lucidum utilisé en médecine traditionnelle asiatique et le Ganoderma lucidum européen. Les acides ganodériques A, DM et F, pour lesquels une activité anticancéreuse a été démontrée, n'ont pas été retrouvés dans l'extrait méthanolique de Ganoderma tuberculosum. D'un autre côté, l'extrait de cette espèce contient un composé majoritaire correspondant à un acide ganodérique jusqu'ici jamais décrit : GA FWI. Celui-ci n'a pas montré d'activité antiproliférative significative sur cellules cancéreuses de type PC-3, MCF-7 et HT29. De plus, ce travail a montré que l'activité antiproliférative du G. lucidum européen est similaire à celle du G. lucidum traditionnellement utilisé en médecine asiatique excepté pour HT29 pour lesquels aucune activité n'a été démontrée pour l'espèce asiatique. Enfin, notre étude illustre l'importance des investigations taxinomiques fiables, avec des méthodes traditionnelles et moléculaires, afin d'identifier clairement les espèces contenant les molécules spécifiques bioactives.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00441072
Date03 December 2009
CreatorsWelti, Stephane
PublisherUniversité du Droit et de la Santé - Lille II
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

Page generated in 0.0019 seconds