Le scaphandre autonome donnant de l’air à la demande naît en France dans l’Aveyronau début des années 1860. L’invention est efficace mais moyennement satisfaisante du pointde vue du travail sous-marin. L’apnée et la plongée en scaphandre lourd relié à la surface parun tuyau amenant de l’air, sont utilisées pour s’immerger à des fins utilitaires : la pêche deséponges et des coquillages. Les scientifiques comme Paul Bert et J.S. Haldane posent lesbases de la décompression mais il faut attendre les années 1930 pour voir naître un loisir sousmarin: la pêche à la nage sur les côtes méditerranéennes puis les premiers scaphandresautonomes de Yves Le Prieur qui crée le premier club de plongée loisir en 1935. A la fin de laguerre, les militaires s’approprient et perfectionnent l’invention autour de Jacques-YvesCousteau et Philippe Tailliez. La plongée autonome de loisir poursuit son développementautour de la jeune fédération française nationale d’études et de sports sous-marins (1948) etdu Club Méditerranée. Les premières entreprises de travaux sous-marins utilisent lescaphandre autonome de Cousteau et Gagnan et la plongée entre au cinéma en obtenant unepalme d’or à Cannes en 1956 (Le monde du Silence de Cousteau et Louis Malle). Unenouvelle presse spécialisée se construit et, vers 1960, la plongée s’émancipe du modèlemilitaire pour devenir une pratique de loisir avec ses brevets et contenus spécifiques. Laconstruction de modèle technique de référence, le développement d’une offre commerciale etla professionnalisation de l’encadrement transforment les imaginaires de l’immersion etinstallent l’activité comme une pratique, certes aventureuse mais possible. La plongée enscaphandre autonome devient un bien de consommation avec ses équipements, ses voyagesthématiques et ses centres de plongées. La profession de moniteur est à peine envisageable àplein temps mais les premiers syndicats de défense des professionnels de l’enseignementvoient le jour. Au milieu des années 1980, la plongée de loisir professionnelle existe, elleparticipe à la mise en place d’une pratique d’aventure raisonnée où l’immersion devient unenjeu de concurrence. Les innovations technologiques comme l’ordinateur de plongée ou legilet stabilisateur au début des années 1980 participent à une transformation des pratiques,féminisées (30% de pratiquantes) et plus hédonistes. La plongée en associant technologie etimaginaire de l’aventure devient une pratique légitime sans être tout à fait sportive niexclusivement contemplative. / Scubadiving was born in France (Aveyron) in the early 1860s. Although the invention wasefficient under water worker did not find it useful enough. Free diving and scuba diving weremainly used for sponge and shell fishing. P. Bert and J.S. Haldane – two scientists – were thefirst to settle down the basis of decompression. We have to wait until 1930 to considerscubadiving as a hobby : first submarine in the Mediterranean sea, then Yves Le Prieurcreated the first aqualung and established the first diving club in 1935. At the end of theSecond World War, soldiers made the invention theirs and improved the system withCousteau and Tailliez. Scubadiving grew up thanks to the fédération française nationaled’études et de sports sous-marins and the Club Méditerranée. The first submarine workscompanies used the aqualung of Jacques-Yves Cousteau : scubadiving became famous : TheSilent world won the Palme d’Or in Cannes in 1956. Some specialised international pressappeared around 1960, scubadiving was not only for the army but also a hobby for everybodywith degrees and a specific curriculum. Scubadiving became more and more popular thanks toits specific rules, business development and professional instructors. Scubadiving becameconsumer goods thanks to its equipment, its dedicated trips and scubadiving clubs. At thebeginning, it was unbelievable to think of it as a fulltime job but quickly the first unionsappeared. In the middle of the 80s professional scubadiving did exist. It participated to set upa reasonable practice. There were more and more competitors. Technological innovationssuch as scubadiving computers or stabilizing jacket – at the beginnings of the 80s – opened upto women (30% of them) and made the activity more hedonistic. Technology linked to thedesire of adventure helped scubadiving to be a legitimate practise. Scubadiving is not either asport not a contemplative activity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LYO10220 |
Date | 22 October 2010 |
Creators | Mascret, Vianney |
Contributors | Lyon 1, Terret, Thierry |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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