La reconnaissance des acquis de l'expérience fait référence à des mesures permettant d'identifier et de valoriser les acquis des apprentissages réalisés en dehors des établissements d'enseignement et de formation. À présent, les dispositions de ce type existent ou se mettent en place dans de nombreux pays, et elles sont également promues dans le cadre de la coopération européenne en éducation et formation. Toutefois, la reconnaissance des acquis de l'expérience ne se réalise pas nécessairement dans tous les secteurs de l'éducation et de la formation, sa mise en place étant particulièrement délicate dans le secteur de l'enseignement supérieur. Partant de ces éléments, cette recherche se penche sur trois systèmes d'enseignement supérieur relativement avancés en la matière : l'Angleterre, la Belgique francophone et la France. En interrogeant l'institutionnalisation et la mise en oeuvre de la reconnaissance des acquis de l'expérience dans ces trois contextes, la recherche pose la question de savoir si, sous l'influence des processus supranationaux, les dispositifs de reconnaissance des acquis de l'expérience convergent vers les mêmes modalités de réalisation. Une triple perspective est adoptée pour explorer cette question. Premièrement, il s'agit d'examiner le rôle de la coopération européenne dans la mise en place des dispositifs nationaux de reconnaissance des acquis de l'expérience. Deuxièmement, il s'agit d'étudier le cheminement de la reconnaissance des acquis de l'expérience dans les trois systèmes investigués. Troisièmement, il s'agit de mettre en lumière la façon dont se réalise la reconnaissance des acquis de l'expérience dans les établissements d'enseignement supérieur, en l'occurrence les universités. Les deux premiers volets de la recherche s'appuient principalement sur le recueil et l'analyse des sources écrites, y compris la réglementation, les lignes directrices officielles, les rapports d'analyse et les travaux de recherche. L'investigation au niveau institutionnel est centrée sur un échantillon de trois à quatre universités dans chaque système étudié, et elle s'appuie sur des visites de sites, des entretiens avec des acteurs impliqués dans la reconnaissance des acquis de l'expérience et l'information diffusée par les universités. La recherche met en évidence le fait que les dispositifs de reconnaissance des acquis de l'expérience s'élaborent en fonction de nombreux paramètres tels que l'organisation et la structuration de l'enseignement supérieur, la perception du rôle de l'enseignement supérieur ou encore la présence des acteurs individuels et collectifs aptes à promouvoir ces dispositifs. La mouvance européenne autour de la reconnaissance des acquis de l'expérience apparaît ainsi comme un cadre de référence général, prêt à se décliner différemment dans chaque système d'enseignement supérieur. / The recognition of prior experiential learning refers to arrangements that aim to identify and valorise learning outcomes achieved outside education and training institutions. At present, such arrangements exist or are being introduced in a number of countries, and are also promoted in the framework of European cooperation in education and training. However, the recognition of prior experiential learning does not always apply to all sectors of education and training, its implementation being particularly challenging in the higher education sector. Starting from these elements, this research looks at three higher education systems considered relatively advanced in this field: England, French-speaking Belgium and France. By researching the institutionalisation and implementation of the recognition of prior experiential learning in the aforementioned systems, the study raises the question of whether, under the influence of supranational processes, approaches to the recognition of prior experiential learning converge towards the same model. A three-point perspective is adopted to explore this issue. First, the research examines the role of European cooperation in the development of national arrangements for the recognition of prior experiential learning. Second, the study looks at the evolution of the recognition of prior experiential learning in the investigated systems. Finally, the analysis considers how the recognition of prior experiential learning is being implemented in higher education institutions, in this case, universities. The investigation related to the first two areas mainly relies on the collection and analysis of written sources, including regulations, official guidelines, analysis reports and research. The institutional analysis focuses on a sample of three to four universities in each studied system, and is based on site visits, interviews with actors involved in the recognition of prior experiential learning and the information disseminated by universities. Research shows that the development of arrangements for the recognition of prior experiential learning is influenced by a number of factors, including the organisation and structure of higher education systems, the perception of the role of higher education, as well as the presence of individual and collective actors able to promote these arrangements. Thus, European activities in the area of the recognition of prior experiential learning appear as a general frame of reference that translates into different arrangements in each higher education system.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCB188 |
Date | 19 October 2017 |
Creators | Kocanova, Daniela |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Agulhon, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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