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La division du travail scolaire : segmentation, solidarité et inégalités dans l'école primaire contemporaine. / The school division of work : segmentation, solidarity and inequalities within the contemporary primary school

Appuyée sur une enquête ethnographique d’orientation sociologique dans sept écoles primaires parisiennes socialement contrastées, cette thèse s’efforce d’expliquer la permanence du phénomène de reproduction sociale malgré les profondes transformations intervenues dans l’école primaire depuis les années 1960. L’école est en effet désormais « ouverte » à des activités diverses encadrées par des acteurs variés porteurs de logiques parfois divergentes. Pour soutenir l’analyse, la notion de « curriculum transparent » est introduite, qui désigne la façon dont cette école mosaïque attend des enfants qu’ils interprètent les prescriptions pour les transformer en activité. Il est alors possible de souligner la place centrale que deux opérations occupent. La première est la synthèse d’expériences hétérogènes qui permet aux enfants de tirer des enseignements de l’activité réalisée dans des contextes très différents. La seconde consiste en la traduction d’une logique en une autre et rend le dialogue entre ces différentes activités possible. Certains enfants parviennent ainsi à percevoir l’ancrage disciplinaire de projets thématiques ou les apprentissages que recèlent les activités ludiques, générant une solidarité qui donne sens à la division du travail scolaire. Mais d’autres cloisonnent les différentes logiques, tendent à privilégier en classe les tâches sur l’activité et ne semblent envisager aucun bénéfice scolaire des activités réalisées en dehors de la classe. Le portrait est alors esquissé d’une école qui, malgré la volonté officielle affichée, renonce à « affilier » une partie des enfants, entretenant le risque contemporain de délitement de la cohésion sociale. / This thesis is based on a sociological survey with an ethnological methodology carried out within a sample of seven Parisian primary schools socially diversified. It aims at explaining the persistence of a social reproduction scheme in spite of numerous changes that occurred in primary schools since the 50’s. School is indeed now « open » to heterogeneous activities taken in charge by various stakeholders sometimes led by different logics. The concept of “transparent curriculum” is brought up to sustain the analysis. It refers to the way this “mosaic school” expects children to convert the prescriptions into activities. At this point, two processes are at stake: first is the synthesis of heterogeneous experiences that allows children to take benefit of an activity performed within very different contexts. Other consists in translating one logic into another, thus enabling the comparison between these activities. On the one hand, some children manage to perceive the discipline’s roots of thematic projects or the hidden knowledge at work in recreational activities, thus generating a “solidarity” that makes sense in the school division of work. On the other hand, other children keep the different logics apart, tending to focus, in the classroom, on tasks rather than on activities and acting as if there were no scholar benefit to be taken from the activities outside the classroom. The thesis thus gives a picture of a school which, in spite of its official will, gives up with part of the children, keeping up the contemporary risk of a social cohesion breakdown.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080106
Date24 November 2015
CreatorsNetter, Julien
ContributorsParis 8, Rayou, Patrick
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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