Cette thèse s’attache à mettre en lumière l’organisation du système des beaux-arts et les conditions de production des œuvres d’art en Espagne entre 1853 et 1898, autour de trois pôles principaux : Madrid, Barcelone et Séville. Dans cette période de crise politique et économique, généralement envisagée sous le prisme du paradigme du retard ou de l’échec, la désillusion des artistes fut une réalité. Loin de conduire à la passivité, elle engendra un désir de « régénération » culturelle, de nombreuses controverses sur la manière d’encourager les arts ainsi que tout un jeu de comparaisons et de regards portés vers l’étranger. Ce bouillonnement intellectuel fut à l’origine d’un renouveau des structures de promotion des arts se traduisant par la création de musées, d’expositions, de concours ou par la concession de pensions. L’analyse des missions artistiques de la Maison royale, du ministère du Développement, des députations, des associations artistiques et des sociétés économiques des amis du pays s’appuie sur des études de cas et révèle les acteurs à l’œuvre : petits ou hauts fonctionnaires, artistes méconnus ou renommés, hommes politiques. Fondé sur un vaste travail de recherche en archives, ce parcours dans le paysage des arts espagnols permet de mieux comprendre quels furent les objectifs, les conséquences et les spécificités de l’encouragement public et privé de l’art, d’un point de vue régional et national, dans un contexte de construction de l’État-Nation. / This dissertation aims to bring to light the organization of the fine arts system and the conditions under which works of art were produced in Spain between 1853 and 1898, centering on three leading cities: Madrid, Barcelona, and Seville. During this period of political and economic crisis, usually understood through the lens of the paradigm of Spanish backwardness or failure, the artists’ disenchantment was considerable. However, far from driving them into passive resignation, this spurred a desire for cultural "regeneration," born of countless debates over the way in which the arts should be supported and a keen interest in comparison with what was happening abroad. This intellectual exuberance led to a renewal of the institutions promoting the arts, giving way to the creation of museums, exhibitions, contests, and grants. The analysis of the artistic missions of the royal household, the Ministry of Development, diputaciones (provincial governments), societies of artists, and the various Economic Societies of Friends of the Country, relies on case studies and reveals the agents at work: senior and junior civil servants, not-known or famous artists, and politicians. Rooted in broad archival research, this journey through the world of Spanish art enriches our understanding of the goals, consequences, and specific features of the public and private support of the arts on a regional and national scale and within the context of the construction of the nation-state.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL091 |
Date | 20 October 2018 |
Creators | Assier, Mathilde |
Contributors | Sorbonne université, Universidad autonóma de Madrid, Jobert, Barthélémy, Reyero, Carlos |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
Page generated in 0.0033 seconds