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Entre les lignes : dessin, illustration et pratiques graphiques dans le Pop art (1950-1975) / Between the lines : drawing, illustration and graphic practices in Pop art (1950-1975)

Dès l’apparition du Pop art autour de 1962, l’iconographie de l’illustration et de la publicité indique l’émergence d’une véritable esthétique graphique. La rencontre du Pop art et du dessin se révèle particulièrement intéressante car suivre les productions réalisées dans cette discipline éminemment manuelle permet de réexaminer les différentes positions des artistes vis-à-vis de la culture de masse et d’aborder des questions tant matérielles qu’iconographiques. Partant du constat que les formations artistiques sont à l’origine du va-et-vient entre options manuelles et mécaniques dans l’économie du Pop art, le propos débute par l’examen des conditions d’émergence du dessin. L’examen des relations entre dessin et culture de masse ne saurait être complet sans évoquer la réponse d’artistes qui s’engagent dans la recherche d’un dialogue avec un public croissant (par des stratégies de classe, l’iconographie de logos de produits, la prise en compte des possibilités de l’estampe etc.). Non seulement l’œuvre naît du parcours de la main, mais le dessin pop dépasse le seul processus créateur pour exister dans un corpus d’œuvres autonomes, qui s’écarte de tout schéma finaliste. Cette présence souligne ce que peuvent avoir de critique l’image et l’action du corps. De même que Claes Oldenburg et David Hockney opposent une tension manuelle aux expressions mécanisées dans la société – et là réside le double sens de la notion d’engagement autant physique que politique dans le dessin pop –, le réinvestissement du corps sous la forme du portrait et du nu affirme sa solidarité avec les combats pour la libération sexuelle à l’aube des années soixante-dix. / By 1962 with the beginning of Pop art, the iconography of illustration and advertising points the development of an art founded on graphics. Interestingly, the relations between Pop art and drawing allow to follow how the handmade practices reassess the artists’ positions towards mass culture and deal with material issues (such as manual involvement) and the meaning of iconography (counter-culture, return of the figure). Starting from the point that artistic pop economy of art owes its back and forth mouvement between manual and mechanical options to its protagonists’ artistic education, this dissertation opens with the study of drawing’s emergence in a pedagogical context. The study of the relations between drawing and mass culture wouldn’t be fully led without assessing the answer of the artists who involve in the claim for a bigger audience (with a class strategy, an iconography full of mass products and the possibilities of prints). Moreover, not only the graphic works stem from the hand, but pop drawing overwhelms the solely issue of creation processes to exist in an autonomous corpus of works, which doesn’t fall into the finalist schema. This presence points how critical may be the body, through drawing, as an image and as an action. Similary to Claes Oldenburg and David Hockney who oppose a manual tension to the social mechanized expressions – and there lay the double sense of the very notion of involvement which is to be understood in Pop art in the same time on a physical and a political level – the reinvolvement of the body by way of portrait or nude shows its solidarity with the fights in the wake of the sixties, fight for sexual liberation, or women rights.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3104
Date07 December 2015
CreatorsSchütz, Marine
ContributorsAix-Marseille, Wat, Pierre
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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